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Wey, Francis; Wey, Francis [Contr.]
Rome - description et souvenirs: ouvrage contenant 358 gravures sur bois, dessinées par nos plus célèbres artistes et un plan de Rome — Paris: Librairie Hachette, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.66816#0495
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LES EMBLÈMES DE LA JUSTICE (CHAMBRES DE R A P H A E L ) .

CHAPITRE DIX-NEUVIÈME
Visite à la Calcografia camerale et aux bijoux antiques du joaillier Castellani. — Aventure de trois voleurs et d’un Po-
lonais. — Histoire de toute une bande de brigands. — Protectorat de l’institution. — Multiplicité des lieux d’asile.
La Villa Medici et ses réfugiés. — Le bandit.... pour l’art. — Origine de L Académie de France: ce qu’on y fait,
comment on y vit; principaux directeurs. — Souvenir à M. Schnetz. — Luxe et indigence. — Cérémonial comique
pour la réception des nouveaux. — Historique et aspects de la Villa. — Rome considérée comme métropole des arts
et des lettres. — Notre Académie serait-elle mieux placée ailleurs? — Rôle de l’institution, services qu’elle a ren-
dus. — Développements désirables: — Nos artistes privés de tout enseignement. — Ce que devrait être la direc-
tion. — Exemple donné par l’Allemagne : — Origine, travaux et mission de VIstituto di Corrispondenza Archeologica.
— Pourquoi la littérature nationale n’a-t-elle pas ses lauréats à notre Académie de Rome?
I
Pour encourager l’art du graveur et répandre les œuvres des peintres, les souverains Pontifes
ont créé la Calcografia camerale, de longtemps antérieure à notre Chalcographie du Louvre qui
a produit davantage, et repris depuis vingt-cinq ans un heureux essor. Un jour que, revenant
parla place Trevi. je suivais pour gagner le Pincio la Via délia Stamperia, il me prit fantaisie
d’entrer au magasin pontifical; j’aurais voulu rencontrer une jolie épreuve des petits Claude du
palais Barberini et surtout, rarissimæ ares ! quelques pièces de Marc-Antoine. Mais je le constatai
avec regret : les anciens papes n’ont pas acquis les planches de l’illustre Raimondi, ce fin dis-
ciple du Francia que l’étude d’Albrecht Durer avait rendu si . habile et qui, en simplifiant sa ma-
nière agrandie, mit au service de Raphaël une science du dessin si vigoureuse en ses traductions.
C’està ce grand artiste Marc-Antoine que, peu fidèle aux errements desMédicis, Clément VII voulut
un jour faire couper la tête, parce qu’il avait gravé certaines compositions de Giulio Pippi pour
une édition des versicules égrillards del’Arétin.
A la Chalcographie Romaine, vous rencontrerez ces planches grises, lourdes et molles qui dues
à Volpalo et à son élève Morghen ont compromis et popularisé les Chambres de Raphaël. Exter-
minées par des tirages multipliés, retouchées d’âge en âge au point que tout doit avoir été retaillé,
et Dieu sait comme, ces planches, à l’exception de celle qui représente les Emblèmes de la Jus-
tice, rendent aujourd’hui des interprétations bien affadies. Rien n’est plus triste que de voir ce
 
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