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Wey, Francis; Wey, Francis [Mitarb.]
Rome - description et souvenirs: ouvrage contenant 358 gravures sur bois, dessinées par nos plus célèbres artistes et un plan de Rome — Paris: Librairie Hachette, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.66816#0787
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STATION AU SANCTUAIRE DES MUSES. 635
Salle Ronde avec cette sœur de Saturne; elle nous introduira convenablement dans le boudoir
des neuf poétiques fdles dont la rendit mère Zens qui, pour séduire la Mémoire source inspira-
trice des Muses, dut remplacer son sceptre par la houlette des bergers.

Le sanctuaire des neuf Sœurs, que préside en longue tunique de joueur de lyre Apollon-Musa-
gète, est enrichi des dépouilles de la villa de Tivoli et des palais de l’Esquilin, auxquelles on a
adapté seize colonnes d’une seule pièce en marbre de Carrare. La lumière adoucie qui tombe
sur les parois de cette salle octogone contribue à rendre plus imposant le cercle des Muses, et
cette économie du jour est d’autant plus favorable qu’elle plonge dans une demi-obscurité les
fresques du chevalier Conca, tandis qu’elle permet au regard de se reposer sur les arabesques en
mosaïque dont la salle est dallée. Ce qui rend animées ces exhibitions de la théogonie d’autre-
fois, c’est qu’aux pieds des Immortels on côtoie la société des hommes illustres qui les ont
adorés : cette chambre est réellement un sacellum, tant l’architecture de Pie VI, retrempée par
Winckelmann et la renaissance éphémère que la Révolution brisa, ajoute à l’illusion : on as-
pire en pénétrant dans cette docte cour comme un parfum religieux, et l’on s’éprend d’un respect
involontaire. 11 faut que la foi des papes ait été bien robuste, pour que dans cette Rome païenne
d’instinct et de souvenirs ils aient osé remettre en honneur, au cœur de leurs palais et du do-
maine de Saint-Pierre, les divinités des ancêtres, adorables toujours par le prestige de l’idéale
beauté !

Saluons en entrant quelques familiers du collège des Muses auxquels il semble bienséant de
se présenter. Tout d’abord, c’est Démosthènes : pour peu qu’on l’ait entrevue, on reconnaît cette

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tête vivante et d’une physionomie spirituellement caractéristique. Antisthènes, élève de Socrate
et le maître de Diogène, avec sa bouche entr’ouverte sous une barbe expressive, est aussi un
masque d’une évidente personnalité; mais son disciple et lui n’ont point mine de se connaître :
ce Diogène grave et calme me semble baptisé après coup, a moins qu’il ne soit un homonyme.
Le ni | g.-^atique, est à mes yeux un inconnu qui n’ayant gardé que
la se|=_ HS, tire un trop bon parti d’une galanterie du Temps.
Épic^d^ ■ ’amis qu’on l’a souvent portrait; Zenon le Stoïcien est
bien = ?» I odore, Socrate, et le somnolent Épiménide. Petitement
eut apocryphe des neuf figures dotées de cette attribu-
le paros où se lisent les lettres aaki...., est en marbre
tte œuvre maniérée, d’une époque tardive, et la figure
urgue, Périandre, Bias, Euripide, ne doivent pas être
ssister devant un bas-relief gréco-romain à la cérémo-
;ur une femme grave et belle, de qui la tête est voilée :
e hétaïre qui présida au mouvement intellectuel d’une
sriclès. Auprès AAspasie la Milésienne est placé ce royal
^ériclès fils de Xantippe. Intelligente, fine et bien cons-
tête du marital amant d’Aspasie a la physionomie un
jnnaissent les hommes et se jouent à les faire mouvoir,
mtiques (les noms y sont gravés) ont fait connaître au
es de l’antiquité. Entre ces époux est assise la dixième
’ge de style et pure comme sentiment.
. il reste à faire nos stations devant les Piérides. Cette

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