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https://doi.org/10.11588/diglit.66816#0559
PLACE, PORTE ET ÉGLISE DE SAINTE-MARIE DU PEUPLE.
CHAPITRE VINGT-DEUXIÈME
Passion des anciens pour les collections. — Palais et Galeries Borghèse. —Aperçu de l’école de Ferrare : Francia,
Dosso Dossi, Garofalo, Mazzolino, etc. — La Danaé du Cortège. — Comment Dominiquin tirait parti d’un modèle.
— Incongruité de Caravage. — Singularités décoratives. — Noces d’Alexandre et de Roxane. — Jean Bellin, Titien,
Bonifazio, etc. — Marie de Médicis, le Maximilien d’Holbein. — Place et église Santa-Maria del Popolo. — Légende
sur le tombeau de Néron. — Pinturicchio, Lorenzetto, Rossellini et l’art florentin à l’église du Peuple. — Nos ver-
rières de Limoges. — Raphaël sculpteur. — Bas-relief des Pisans, etc. — Jardins et villa Borghèse : origine de
notre collection des Antiques. — Débuts du Bernin. — Canova et la Vénus-Borghèse. — Van Bloëmen à Rome. — Scènes
de barbarie. —Bélisaire et Justinien. — Où fut égorgée Messaline.
I
L’amour des collections a distingué de tout temps l’aristocratie romaine : dès la fin de la
République, les habitations des citoyens notables étaient remplies de peintures, de sculptures
grecques et de curiosités étrusques. Le public était admis à visiter les galeries de Lucullus ainsi
que les statues qui peuplaient les jardins de Servilius; César n’avait collectionné que des œuvres
d’une pureté irréprochable; moins raffiné, Pompée préférait les morceaux étranges, colossaux,
ou faits d’une matière très-précieuse; Pollion, qui demeurait surl’Aventin où il ouvrit sa biblio-
thèque au public, possédait des statues de Praxitèle, ainsi que le groupe resté célèbre sous le
litre de Taureau Famés e ; les villas d’Hortensius, de Cicéron, d’Agrippa étaient jonchées de
CHAPITRE VINGT-DEUXIÈME
Passion des anciens pour les collections. — Palais et Galeries Borghèse. —Aperçu de l’école de Ferrare : Francia,
Dosso Dossi, Garofalo, Mazzolino, etc. — La Danaé du Cortège. — Comment Dominiquin tirait parti d’un modèle.
— Incongruité de Caravage. — Singularités décoratives. — Noces d’Alexandre et de Roxane. — Jean Bellin, Titien,
Bonifazio, etc. — Marie de Médicis, le Maximilien d’Holbein. — Place et église Santa-Maria del Popolo. — Légende
sur le tombeau de Néron. — Pinturicchio, Lorenzetto, Rossellini et l’art florentin à l’église du Peuple. — Nos ver-
rières de Limoges. — Raphaël sculpteur. — Bas-relief des Pisans, etc. — Jardins et villa Borghèse : origine de
notre collection des Antiques. — Débuts du Bernin. — Canova et la Vénus-Borghèse. — Van Bloëmen à Rome. — Scènes
de barbarie. —Bélisaire et Justinien. — Où fut égorgée Messaline.
I
L’amour des collections a distingué de tout temps l’aristocratie romaine : dès la fin de la
République, les habitations des citoyens notables étaient remplies de peintures, de sculptures
grecques et de curiosités étrusques. Le public était admis à visiter les galeries de Lucullus ainsi
que les statues qui peuplaient les jardins de Servilius; César n’avait collectionné que des œuvres
d’une pureté irréprochable; moins raffiné, Pompée préférait les morceaux étranges, colossaux,
ou faits d’une matière très-précieuse; Pollion, qui demeurait surl’Aventin où il ouvrit sa biblio-
thèque au public, possédait des statues de Praxitèle, ainsi que le groupe resté célèbre sous le
litre de Taureau Famés e ; les villas d’Hortensius, de Cicéron, d’Agrippa étaient jonchées de