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Wey, Francis; Wey, Francis [Mitarb.]
Rome - description et souvenirs: ouvrage contenant 358 gravures sur bois, dessinées par nos plus célèbres artistes et un plan de Rome — Paris: Librairie Hachette, 1875

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https://doi.org/10.11588/diglit.66816#0539
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CHAR DE L’ACADÉMIE DE FRANCE A SA SORTIE DU PINCIO.


CHAPITRE VINGT ET UNIÈME
Le carnaval de Rome. — Conséquence imprévue d’un mandement pastoral. — Aspects du Corso; bataille de masques.
— Colezione au palais Simonetti. — Mitraillades politiques. — La reine de Naples et François IL — Un souvenir à
Pise... — Messieurs de l’Académie de France et leur char de parade. — Cérémonial officiel pour l’inauguration des
fêtes. — Comment sont organisées les courses; ce qu’elles étaient au temps de Montaigne. — Les Céréales et les
Moccoli. — Scènes burlesques. — Bouquet d’artifice. — Origine, description de la grande mascarade des Allemands.
— Promenade aux jardins de Salluste. — lllüstrations historiques du Ponte-Salario et de la porte Colline. — Points
de vue de la villa Albani. — Style et caractère des bâtiments. — Causeries dans la galerie des Antiques : œuvres
principales. — Hommage à Winckelmann. — Retour par la villa Ludovisi. — Paul Delaroche devant l’Jwwe du
Cuerchin. — La Junon d’Argos, etc. — Effet de la malaria. — Repos du soir
I
Notre Saint-Père le Pape ayant pendant l’hiver de 1865 édicté une encyclique où les idées
modernes se trouvaient malmenées, quelques évêques français s’en autorisèrent pour prêcher une
croisade contre la révolution transalpine, et il en résulta que, mécontent de la France, le comité
italien résolut de supprimer dans Rome les réjouissances du carnaval. Les quatre années précé-
dentes il en avait été de même, sous d’autres prétextes, non sans dommage pour le commerce,
non sans tristesse pour un peuple qui ne se divertit guère et surtout pourles gensdes campagnes,
tellement épris des joies séculaires du carnaval, que l’engagement de conduire aux fêtes de la
grand’ville une nouvelle mariée est stipulé dans le contrat. Les États pontificaux allaient donc
pour la cinquième fois obéir au fîrman d’un parti, lorsqu’un incident survenu bien loin du Corso
changea les dispositions de l’occulte pouvoir. Persuadé qu’il était dangereux pour la cause ponti-
ficale de la mettre en antagonisme avec le gouvernement français, et de satisfaire aux dépens de
Sa Sainteté des rancunes politiques, l’archevêque de Paris publia une Lettre pastorale conciliante
et modérée. Alors le parti d’action qui avait cru lire dans les écrits de quatre ou cinq évêques
l’opinion de la France, la déduisant tout à coup du nouveau mandement, dans un autre sens, se
hâta de mettre l’allégresse à l’ordre du jour et de se travestir per la liberia. Mgr Darboy ne se
doutait guère qu’en calmant par son Quos ego la trop vive ardeur de ses collègues il ferait dépenser
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