Wey, Francis; Wey, Francis [Mitarb.]: Rome - description et souvenirs: ouvrage contenant 358 gravures sur bois, dessinées par nos plus célèbres artistes et un plan de Rome (Paris: Librairie Hachette, 1875)

JEU DE LA MO R A.

CHAPITRE HUITIÈME
Promenade matinale au mont Cœlius. — La rue Saints-J ean-et-Paul, ses arcs-boutants et l’arc de Dolabella. — Porte des
Trinitaires : Jean de Matha et les Maihurins. — Santa-Maria in Domnica. — La mora. — Funzione de San-Stefano
Rotondo : mélodrame des martyrs. — Du pied du Capitole à la roche Tarpéiennne. — L’Académie de Saint-Luc
et son Muséum : une Vénus de Titien, la Fortune du Reni, fragment de Raphaël. — Incroyables, de la fin du siècle. —
Les illustres : Wicar, Thorwaldsen, Mme Vigée-Lebrun, etc. — Descente au Tullianum. — Extrait des écrous de la prison
Mamerline, de Manlius à saint Pierre : — Persée, Jugurtha, Lentulus, Vercingétorix, Séjan, etc. — Tombeaux de Bi-
bulus et des Claudiens. — Entrée capitoline sous la Loggia du Tabularium. — Au palais Sénatorial : corridors et
bureaux; ce qu’on voit par les fenêtres. — Place du Capitole: les prétendus palais de Michel-Ange. — Son buste
réaliste. — Brut us et Léon X. — Pinacothèque. — Destinée du sarcophage d’Agrippine. — Statues, bas-reliefs, curio-
sités. — Portraits historiques du musée Capitolin. — Comme quoi Néron a inventé les lunettes vertes. — Le Gabinetto„.
— Une infirmerie sur le pavé.
La Bienfaisance publique et les Établissements charitables. — Origine des pénitenciers, des maisons d’aliénés, des
hospices pour les enfants abandonnés, des asiles de maternité, des maisons de convalescence, etc.. — École des
Beaux-arts et conservatoire de Musique à l’hôpital Saint-Michel. — Innocent III et San-Spirito. — Inscription curieuse
à la Lungara.
I
Le Cœlius étant un désert mélancolique, le mieux est d’y aller seul pour recueillir une im-
pression conforme à l’aspect du lieu. C’est ce que j’ai fait à la fin de décembre, par une journée de
grand vent, utilisant des heures trop matinales pour se présenter au musée Capitolin où je
comptais monter. Ce coteau se nomma jadis Querquetulanus, parce qu’il était couvert de chênes
avant Tarquin qui y campa les Étrusques de Cœles-Vibenna, lesquels ont légué le nom de quar-