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1-E t'HAKIVÀRl.

w Trois W01*3

suivie mms grande® vmmwcrmviB charsvarïqvji.s, ****

—A

— La lecluro des délicieux
Mystères de Paris continuera à
propager dans la meilleure socié-
té le goût de la savate et du bâ-
ton. — Tous les jeunes gens qui se
respecteront un peu, et qui tien-
dront à se faire respecter encore
plus des autres, iront apprendre
le fameux coup de poing à la Ro-
dolphe. '

Les professeurs en question se
mettront à pocher régulièrement
trois fois par semaine les yeux de
leurs élèves , attendu que c'est
leur seule manière de marquer
les cachets

— La police, alarmée de tous
les nombreux faits d'empoisonne-
ments que nous révèlent chaque
jour les annales des cours d'as-
sises, prendra les mesures les plus
efficaces pour .arrêter enfin ce dé-
plorable abus de la mort aux rats;
pour couper court à toutes les
coliques, on commencer» par em-
poigner tous les restaurateurs à
32 sous.

Comme punition exemplaire, on
leur fera manger leurs propres,
ou plutôt leurs malpropres ra-
goûts aux champignons ; — bien
peu survivront à cette mesure.

— En 1843 , toutes les grandes
manœuvres de la garde nationale
Achevai auront lieu sans le moin-
dre accident, grâce au dévouement
généreux des propriétaires de
carrousels, qui mettront tous
leurs chevaux de bois au service
de la treizième légion. — Chose
surprenante, pas un s< ul de -ces
cavaliers ne se laissera aller à
terre, mais plusieurs s'imagine-
ront être en mer; d'autres cava-
liers , encore plus effrayés, croi-
ront avoir les premiers symptômes
de grossesse, mais ils se rassure-
ront promptemenl en songeant à
leur vertu et à leur sexe.

— Le célèbre dentiste Chicora-
bode passera quinze jours et
quinze nuits dans son cabinet de
travail sans prendredenourriture,
—qu'aux heures des repas, — et à
force de se mettre sur les dénis,
pour améliorer celles de ses con-
temporains, il finira par inventer
les dents d'hiver et les dents d'été;
— déplus, il inventera les mâ-
choires à musique qui joueront les
diverses contredanses de M. Mu-
sard, et le Stabat Mater de Iios-
sirii , pour l'usage exclusif des
personnes pieuses.

çanle, un papier public imaginera fy jms, 4 , g «r-JU X a ".""iJ"'"«s, en saoressanl itfft; m> *.,

d'envoyer à ses abonnés un sup- ÉÊMê 11 LL^xf L. do(rleur oui, après quelques flille; Ûevil

plemeni. Ce supplément de clia- passes et contrefasses ir.-„,c„„.._

que jour paraîtra à minuit.

11 me reste une dernière nouvelle à vous confier; mais
vous l'annoncerai-je?

Vous serez capable de ne pas me croire, ainsi autant
vaut garder le silence; du moins mon amour-propre ne,
sera pas blessé par l'apostrophe insultante que vous ne
manqueriez pas de m'adresser en médisant. — Monsieur,
vous êtes un.... craqueur!

Il est certain que celle nouvelle est bien extraordinaire,
bien invraisemblable !

Votre imagination travaille là-dessus et vous vous dites:
— Tiens, liens! esl-ce que en 1843 nous verrons M. Gui-
zot parler avec dignité au minislère anglais?— Ou bien, le
théâtre de l'Ambigu obtiendra-t-il un grand succès? — Ou
bien, la Liste civile fera-t-elle remise à un pauvre diable
d'une amende de quinze francs pour avoir ramassé une
branche de bois mort dans les forêts de la Couronne?

Sans aucun doute, ces divers événements seraient irès-
bizarres ; mais noire dernière prédiction l'est encore da-
vantage. — Ma foi, tant pis, voici le fait, et j'hésite d'au-
tant moins à vous le cacher plus longtemps, que le grand
dessin ci-dessus vous l'a déjà révélé depuis dix minutes.

Apprenez donc que tous les peuples, renonçant à payer
fort cher des minisires des affaires étrangères qui ne font
pas grand chose , et des ambassadeurs qui ne font rien du
lotit, se décideront à convoquer un grand congrès géné-
ral et sentimental à Paris, place de la Concorde, — et là,
après avoir mangé suffisamment du veau froid en commun
les délégués de toutes les nations de la terre réaliseront
le vœu de l'abbé de Saint-Pierre et se jureront une paix
perpétuelle.

Par suite de celle décision, toutes les armées seront li-
cenciées, el on ne conservera plus des divers régiments

TOUCHAI LE MAGNETISME, LA GARDE NATIONALE, LES YEUX POCHÉS, LE BAL DE L'OPÉRA, LES BETTERAVES, LES FEMMES DE PARIS ET LE NEZ DE M. ODRY.

I PARIS, RflB

— Tenant à lutter avantageuse- .. ueformais, grâce au magné- Et spécial™

ment contrôla concurrence qui ') l , (P h , x ''„,S '.. es Personnes qui ont la .ondanls, les

devient si ingénieuse et si mena- >., ,V «Kl ( ,. 1 M-À, l™\ *< nl trôs-bien toute IcisaS^'^'^

çanle, un papierpublic imaginera \'p JHkr, , I M ; wii ■SP'-™ d imprimes, en s'adressant UlcM'-,

*<„„.,'-----ri „„„ „!____no un cim . ' MM l * 11**1 a u11 docteur on . ani-A. «....i_____ flpv

. ,qui'apr6s quelques ilillt; "ev 1

passe, et contre-passes, Iranspor- Directeur de h

lera le sens de la vue au creux de V Pour la Belg'q

' Lcpnrlëur du journal ne pourra i IM'fllPP^i------ "'omac 0,1 au milieu du dos. - Mens, Cowie

le laisser chez le portier sous au- ■ HillœBI ( ! »°«« lue les individus, même Vies à La Ha;

cun prétexte, el il devra avoir VmBJWçWMf > 1 îî V usmy"Pes.-,aur°nll'agrémenl ifiemWi Vit a

l'attention de le monler lui-même • JH^H ,1,0 ,. , le Mo™teur, d'un bout à reline, Venise,

dans la chambre de l'abonné, qu i JIHlIn Wife! 1 an.lre' sa,n,s '«.moindre fatigue, à ["aire a Mail

de son côté ne pourra jamais re- —^pk-VljBBMggài! moins qu us n en aient prompte- ..losis, Franc

ruser de recevoir son j.urnal. Ss ment plein le dos. Sa.AesVoil

■i ■ —?SSSS*eC^gr' ■ far surcroît de précautions, on ïV-iim , le 0

— Les Anglais philanthropes ^sNee^-^- Pourra s appliquer sur les épaules ,|,e,"i)ellizard,
continueront d'émanciper les nè- une large paire de lunettes vertes. , tourg; aux
gres, mais en se réservant le droit • i sm«.,. ~ JL'icn pjiemn
d'utiliser ces ex -esclaves, en les «j ■ Lrr-^Br'l'l!1 m j "î nrtafort»-
transformant en mérinos noirs et i ■ ' ' ' /jCi yW —«1. de Rambuteau, enchanté
cn les mettant en coupe réglée y i lj L «e 1 effet produit par le monu-
tous les huit jours, grâce à la IkKiA W mcnt hydraulique de Molière, fera
pommade du lion! |LfH (aR 1Si servir tous les grands hommes de

Désormais on ne fera plus que - j fil AXlS. M ■? Tance à l'usage des bornes-

la tonte des Nègres, et les étoffes rZ If, |:l jll I itmC'JM l?n ames- Tous les porteurs d'eau

de iainc noire seront véritable- i HliMjWÊLIjMm^sM capitale applaudiront beau-

menl garanties bon teint. mS 7 %AJ^iO C0.UP a Celte idée, non moins lilté-

Par exemple , les malheureux ^aasSPSÊBF'^^i raire qu'aquatique,

nègres seront encore menés com- li^JÉSîKKIl wLâflS inauguration de tous ces mo-

rne des troupeaux, et ils trouveront TwlMlHBHll feS=^s_ numents sera faite avec une grande
que ce n'était guère la peine d'à- \.fHBMBKSBllll=r=—"rW pompe, — non compris celle du
voir planté là leurs planteurs! , t Jjj (x'\ V ^ros-taillou.

— Cette nouvelle découverte , ,
ayant offert aux colonies fran- —=| WÊk i- . — | oussees par les prédications , .. ... ,
eâises une nouvelle source de ri- "SSiSÏ «ê® ^iïl ^fl§ lïtfïl àemissAnna IKar/ser.qui'passera Jatûanit»'
ëhesses, la fameuse querelle de la «il il 1P> ~ 'i ! ^MJ IM' 'e détroit, et qui viendra lenir un J'ai va les
canne à sucre et de la betterave (l! ■Kjr i !d%MM c'ub sur la butte Montmartre, les

sera enfin éteinte; ces deux enne- 'Piitl^â'^ 'i 'AlMtM 1 anslennes jetteront leurs bon- Al heure (

mies, que l'on croyait irréconcilia- .#w8rV' 'QMlWlli Pc,s Pa™essus les moulins, el, en ftl\ a, u »

bles.sejetterontdanslesbrasl'une ■'WS8Ê*i'' >* v7^HK|«i leur qualité de femmes, revendi- uu ut ia s

de l'autre, et la canne à sucre «K'aST' %VIf WÊ q,1'0''0"1 décidément les droils de Une fois dans

inondera la betterave de ses :W^mWf 1 Ç"M 'nomme. _ , inrsm,'il

plus douces larmes. Lit j , là) . Le premier droit que leurs ma- uh.uu n

I.a France se sorfisant plus que I© ■ " - 4B„ "s leur accorderont sera de mon- Or, l'homm

jamais à elle-même, on sèmera ■^HHHUt //Mb- 'er'a garde, et des bataillons de . .

partout do la chicorée pour réeol- WXMmÊmw>Z?'-i> Srenadieres et de cA««««im«s seront lourlecou

ter du café moka. ^gyl^BIM&^ff^- immédiatement organisés. Cethomme

— Enfin, pour comble d'agré- TnuUentim

— Un orthopédiste célèbre , ment, le carnaval sera excessive-
consulté par M. Odry, imaginera JjT C,«Sk sr\£\ ,neni gai en 1843, el les sergents S'il aimait,
une nouvelle méthode pour déco- <r. MU. ^èa/kt tri%>\, de ville et les gardes municipaux , .
muser tous les nez qui voudront <WjBSj S^;KMÊ^^^\ auront P°urconsigne expresse de Jamais avec
bien l'honorer de leur confiance. iil^R'i \-ojffiB|^Xw mettre immédiatement au violon II disait d'O

lîn moins de trois ans notre S^PBWiy^Sy feW|\\w loul débardeur dont la danse se
homme se fera fort de procurer à ^^^P^^^^KiWB^» wl ra'1 honnête.
M. Odry un nez qui pourra rivali- ^iipSSLBW s'^dEBH^w An bal do l'Opéra, des inler-
ser avec celui de son camarade J^M'^S'^^^BKSBbwSv meàes seront organi-és, et ce se-
Hyacinihe, des Vinii-TiiS. '^Ptwl ff '"Wii r ront les ex-gnrdicns de la morale

Cetlt;découverte sera aussi sim- vJt#3SHEÉH^!m-W Publique qui pinceront eux-mê- «Etcenui

pie qu'ingénieuse, mais nous ne W - rM S mes un léger cancan aux applau- .
voulons pas déflorer celte idée «praitegf. ^---^m^Êf^ dissements de la foule idolâtre. ' » Oui,c'est)
par une publicité anticipée, et JS^SjSjS^fi^i==^-. Chicard se verra obligé d'em-
nous en donnons seulement un poigner un sergent de ville qui ira '

léger aperçu dans notre dessin. un peu trop loin. ( Cependant

Cet homme d<
Quelques pie
Tombèrent
Il pâlit, et!
Se contracta d
Une froide sue
Et tristement

Mais lui f ii«
Quand li
J'étends

« C'est l'argot
" Qui m'a
0 On ne se

* Corrompt
» D'abord,
" Oùlapuo
8 Dans un
» On mâche
" Les contes
" Lesang-
' Et jusqu'à

* Editent les

* Tout fait

GRAND GALOP GÉNÉRAL ET SENTIMENTAL. :i„conscien

u'e ne con

français que les tambours-majors, à la demande générale * $uel'onpai

du beau sexe, elqueles corps de musique, à la sollicitation * ^lPour ne

des gamins de Paris. * ^°Urnep]u

En réjouissance de ce grand Irailé d'alliance, un grand * ^ansun eu

galop général el fraternel sera organisé sur la place de la " ^"enous la

Concorde. — On verra le Chinois serrer cordialement

dans ses liras l'Anglais, — le Turc embrasser le Cosaque; Ge'uomme s

— le Belge appellera le Hollandais : mon frère! — etc. ^cequ'il m
Ce spectacle louchant arrachera des larmes des yeux assait et rej

delouiesles personnes quiseront admisesà le contempler. v°y<iit du

Il va sans dire que bon nombre de déléguées viendront °us ceux Uc

aussi embellir celte fête de ieur aimable présence, 'el ces touslui r<

farandoles se prolongeront fort avant dans la nuit el dans ( j

les Champs-Elysées. „c "rePi'it-

Toul cela arrivera le 1eravril 1845. Qu'on se le dise! „ nul?meHsi

, i 0 abord ce

— qu on se le cancanne ! » I « , '

_._:__^ «vrss d

Typographie Lachami-k et Comp., rue Damietle, 2. Le gérant , Léopom I'anniiïb.
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Werk/Gegenstand/Objekt

Titel

Titel/Objekt
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

Inschrift/Wasserzeichen

Aufbewahrung/Standort

Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Entstehungsdatum
um 1843
Entstehungsdatum (normiert)
1838 - 1848
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
Creditline
Le charivari, 12.1843, Janvier (No. 1-31), S. 4

Beziehungen

Erschließung

Lizenz
CC0 1.0 Public Domain Dedication
Rechteinhaber
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