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Le charivari — 12.1843

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Janvier (No. 1-31)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17364#0122
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IiK dit BIVAKI.

VOYAGE OU IL VOUS PLAIRA.

Avec Vignettes, - Notes, - Épisodes, - Incidents et poésies,

Par MM. Tost Jilll iwni. Al l i!i !î de Musset et P.-J. Staiii,.

'■■;/ '-. Cliap. ï. — M*e Départ.

Partons! — Que faire à Paris? Je ne sais pas men-
tir. Partons au hasard, et quittons le bruit, le fraeas,
la boue et la fumée, les grands parleurs, et les grands
menteurs, et les grands poètes h

La Chambre des Députés va reconnaître le droit de
visite. — Partons !

Le Théâtre-Français va représenter les Burgraves. —

_ _ Partons! et
sgque M. ïIii—
S=go se tire
tacomme il
w pourra de
sa hiérar-
0im chie de
JgS grands
§g|g2vieillards ;
• vieillards
slupidesou
noii-slupi-
-des., sans
^compter le
'.rôle de la
femme
morte à
107 ans
™, (l'âge de la
v'I^i bonne eau-
■ de-vie) que
l'on voulait
faire avaler
à Ml!c Ra-
ch'el

L'armée des grands pianistes, des grands violonistes, des grands flûtistes,
des grands contrebassistes, revient à Paris. — Partons !

L'Opéra annoncé un nouveau chef-d'œuvre. — Partons ! partons !

Il est temps de partir, et tout de suite, et en toute hâte, et sans même em-
porter le dernier roman de M. de Balzac, et de M. Eugène Sue, et de M. Fré-
déric Soulié, ni aucune autre espèce de romans, Dieu merci!

t'îiap. H. — K,e JPusse-Port.

Mais au moins avons-nous besoin d'un passe-port. Le passe-port, c'est un im-
pôt sur les honnêtes gens ; lequel impôt est surtout très-bien payé par les voleurs
de grands chemins. Qui donc a jamais eu un passe-port plus en règle que feu
M. Lacenaire ou M. Contrafatto? Je voudrais bien tenir entre mes deux mains

le passe-port au moyen duquel madame de M.......... et madame de C.......

fuyaient dernièrement la Cour d'assises.— «L'œil bénin; les deux mains jointes,
la bouche en cœur, la robe noire, le chapelet à gros'grains, le crucifix qui
flotte sur ces deux poitrines doucement émues :

« Invitons les autorités civiles et militaires à laisser librement circuler ces deux
« dames, et à leur •prêter aide et protection! »

C'est une belle chose, un passe-port!

11 ouvre la grande ville à la coquette, au spéculateur, au joueur et au cou-
peur de bourses; à tous les êtres malfaisants il promet la protection de la gen-
darmerie. Prix : Deux Francs, pour trois cent soixante-cinq jours de protec-
tion , et ce n'est pas trop cher!

Cliap. III. — M*es PoliUt&wes.

Partons donc. Aussi bien il n'y a plus dans
tout ce Paris maussade et boueux qu'un seul su-
y-, , jet de conversation et de discours, — côté gau-
mfl che, côté droit, M. Thiers, M. Molé, M. Guizot,
pfê?el; le reste. C'est à ne pas entendre hurler le
"l<lr: v ent et tomber les grands hommes, les comédies
et les cheminées qui tombent On crie, on hurle,
-on se dispute, on se dit mille injures, et cepen-
dant chacun lorgne de côté quelque petit frag-
fment de la haute puissance. ■—Ah ! dit celui-ci,
Ique n'ai-je un habit brodé en or ! — Et moi, dit
l'autre, unebroderieenargent, rien qu'enargent!
— Celui-là rêve qu'il aie droit de porter un bout
de ruban rouge. — Celui-là rêve qu'il peut fair>
un nœud à son ruban rouge. — Ou bien : Si je pouvais le porter autour du cou !
Ou bien : Si j'avais le droit de le porter autour de mon corps! — Voilà ce qu'on

entend dire dans tout Paris ! Même j'en ai vu qui, dans la chaleur de la dis-
pute, étaient tout prêts à s'arracher les cheveux qu'ils n'avaient pas.—Une poi-
gnée decheveux pour M. Villemain!—Une poignée de cheveux contre M. Martin
du Nord ! — Des uns et des autres (à moins que ce ne fût pour tremper leur
soupe ), je ne donnerais pas un cheveu.... — Voilà ce qu'on appelle :
— Une conversation politique! —

C'Iittp. IV. — Iju Littérature et tes Littérateurs,

— Mais, monsieur, vous n'aimez donc pas la chose littéraire? Vous ne savez
donc pas que la politique n'est que la moitié de la conversation et du journal?
Vous laissez donc aux jeunes femmes oisives les romans et la poésie?

fl he des Animaux,
feu! au feu!

dateurs! Damnation
„, tes images, sur la p
• et je m'enfuis au:
?m\ la Restauration <

Cliap- V. —

Seulement vous r
ï0us suffise de savoir q

plus habile et le plus
ier! Nous ne devori

ut du monde, tant noi
ebon sens, ni les joli
aubaines des tres-heurei

Quant au nom de la
'°"ï Iohaknot et ses
«sset (dont l'Odyssé
«M» vous dire à l'ava
U vous plaira

n.e faut pas nous la
le Prospectus.

Les livres, monsieur, les livres ! les écrivains ! les drames, les tragédies, les

mélodrames, le* vaudevilles ! ne les comptez-vous donc pour rien? Qu allez- dé ™, nous aur

vous faire? Vous allez renoncer à la joie du papier imprime? Eh quoi pen- ^ i, notre œil est r,

clant six mois peut-être vousne lirez ?% une seule ligne des éternels feuilletons pas,grte^„8

ppert Musard et le s
} sdf l'été, la bo«5
il il J°yeusetés de I

5iP 0lïîes?ieu^ ne

titres feuilletons, «
H\ l>e« feuilletés,

soiirirp'. f<lce. P"diqu,

uani six mois peui-euc iuu» «v *«v-~ t~~ —;---—- -o—----, .----, „ ,„ ,ioe

de M J J pas un seul numéro du Charivari, des bons écrits de M. , .m
grands rêves de madame de A"*, et des philosophies de M. Cousin, lequel vienj
de s'aviser d'ajouter à Pascal, après avoir diminué Jouffroy? Pendant six mois,
vous n'entendrez parler ni de l'Académie française, ni de l'Académie des scien-
ces, ni de l'Académie des sciences morales et politiques, et de pâs une de nos
douze ou quinze académies? Mais vivre ainsi, monsieur, ce n'est parère.
n'est pas un voyage que vous allez faire, c'est un exil. Vous me rappelez ce
Ovide chassé chez les Parthes pour avoir surpris madame la duchesse deX" e"
conversation criminelle. Monsieur, monsieur! ne partez pas! — Maintenant <iJ"'
M. le chancelier a fait son discours d'académie , — maintenant que M. Patin a
prononcé son discours à l'Académie, — maintenant que vous n'avez plus à re-
douter que les vaudevilles de madame Ancelot, — que craignez-vous, et pour
quoi partir?

Pourquoi partir, juste ciel? Mais je pars justement pour échapper au pa
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Titel

Titel/Objekt
Voyage ou il vous plaira
Weitere Titel/Paralleltitel
Serientitel
Le charivari
Sachbegriff/Objekttyp
Grafik

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Aufbewahrungsort/Standort (GND)
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Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Kommentar
unidentifizierte Signatur

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Entstehungsdatum
um 1843
Entstehungsdatum (normiert)
1838 - 1848
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
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Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
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Le charivari, 12.1843, Janvier (No. 1-31), S. 118

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