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Le charivari — 12.1843

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Décembre (No. 335-365)
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SAMEDI 2ô DECEMBRE 1843. __^—jSrïf~«râ~T^TI X DOUZIÈME ANNÉE, N° 557.

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'Esclave.

Châteanroux.
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Paris dans la Comèle-

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jf«««//j;Rey,a To-ulouse; Ml es Baiidicr, a £j/o»; Wa- mWi^^HKm^W^^^iM^ . lTBMjËËg*3^ académiques ; des missions scienlir.qi.es, et autres ; bruni

natter, a £i«e; Devilly, a A/e<z; Mainville, Walre, 4 Boue»; 'abJâJ^HW/l^liî.' -S 'SÎr $r-W / ■ «Je salons, de coulisses elde bourse ; pastiches de nos grands

le Directeur de la Poste,,4 Alger. ,râ^W^^^HEHPMM>MK. Jfe ~ ^^MS^W^MQ^^~— écrivain» du jour; critique de la critique.

Pour la Belgique, le Directeur des Postes a Bruxelles ; m^Ê^ÊÊSÊSBkWflSk. - "'^œ^feQ^^^^ Beaux-Arts. Musique, peinture, sculpture, etc.

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braire, à Genève;\ Italie,,les Direct, des Postes.a Turin, •03&œÊk&- 4 mW^&nTlk WmBÊ. WMUÏfl Dessins. Caricatures politiques (quand la censure veut

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eLaffitte. 52.

tissant, 16*

LA RHUBABBE-GONZALÈS BRAVO

et gïSK-eABBAseo.

On s'était beaucoup trop pressé de dire qu'il y a en-
core des Pyrénées; il est plus juste d'en revenir au mot
de Louis XIV.

Le procès de M. Olozaga est la grande affaire du mo-
ment ; il occupe, dit-on, tous les esprits, à l'exception
de M. Gonzalès Bravo et de don Garcia Carrasco, deux
esprits qui ont trouvé le temps de s'occuper d'autre
chose.

Ce don Carrasco, sénateur, qui doit descendre du
bachelier Samson Carrasco, l'ami de don Quichotte, vient
dépasser la rhubarbe à M. G. Bravo, président du con-
seil, qui lui avait déjà passé le séné... touchant échange
d'attentions et de complaisances dont nos hommes d'État
donnent si bien l'exemple !

Voici d'abord le séné du sénateur Carrasco.

Un décret de la reine, contresigné par le président
du conseil, à la date du 10 décembre, nommait ledit
Garcia Carrasco ministre des finances.

La reconnaissance étant, comme on sait, une vertu po-
litique très à la mode, il devait tarder au nouveau minis-
tre de témoigner la sienne. Mais comment s'y prendre?
où trouver une rhubarbe digne d'être offerte en échange
d'un séné si galant ?

L'imagination du cœur est la plus ingénieuse, et il n'a

pas fallu plus d'une nuit au bachelier Samson.....je

veux dire au sénateur Garcia Carrasco pour découvrir la
rhubarbe demandée. M. Gonzalès Bravo a beaucoup de
parens; quel est le ministre qui n'en a pas un las? Mais
entre tous ces parens, il y en a un que le président du
conseil chérit d'amour tendre. La nomination du minis-
tre des finances avait paru le 10 ; le lendemain parais-
sait un nouveau décret de la reine, contresigné par don
Garcia Carrasco et élevant don Manuel Bravo aux fonc-
tions de sous-secrétaire d'État au ministère des finances,
emploi d'autant plus agréable que, vu l'étal actuel des
finances en Espagne, il peut passer pour une véritable
sinécure.

Voyez maintenant si l'on est fondé à déclarer qu'il y a
encore des Pyrénées ! A Madrid, comme à Paris, le pre-
mier soin des hommes d'État c'est de profiler de leur
passage aux affaires pour placer parens et amis. Là-bas
comme ici, le pays est traité en province conquise ; les
vainqueurs se le partagent. Le fief politique remplace le
!ief militaire ; nouveau genre de féodalité qui est toujours
de la féodalité sous un autre nom.

Je sais bien que c'est touchant au point de vue de la
famille : je dirai plus, c'est patriarcal ; mais ce l'est
lrop. Le temps des patriarches est passé, et nous ne
sommes plus aussi primitifs que cela. Nonobstant, lors-
qu'on voit Samson, je veux dire Garcia Carrasco, ne pas
étendre plus d'une nuit pour flanquer un titre de sous-
secrétairc d'État dans la poche du frère de Gonzalès
"ravo, il y a là de quoi tirer son mouchoir. Impossible

de faire niioHkà moins de flanquer le titre susdit dans
la poche de ftrmàonzalès lui-même. Il faut croire que
l'idée est venue anl^achelier, c'est-à-dire au sénateur
don Garcia; mais il aura compris que M. Gonzalès pré-
férait rester président du conseil.

Cet acte éclatant de reconnaissance est passé presque
inaperçu en Espagne,—d'abord parce qu'on est habitué,
dans ce pays, à ces petits arrangemens de famille,—en-
suite parce que, comme nous le disions en commençant,
l'affaire-Olozaga préoccupe tous les esprits.

Voilà le bon côté de ce procès,dont on s'évertue depuis
si longtemps à en chercher l'utilité. Ilcomprometà la vé-
rité l'idée monarchique et laisse Ia]reine à découvert; mais
en même temps il met à couvert les gracieusetés réci-
proques des membres du cabinet, ce qui prouve que le
bien est toujours à côté du mal et que tout est dant tout,
selon le système Jacotot.

Pour peu que ce procès se prolonge, MM. Gonzalès
Bravo et don Garcia Carrasco en profiteront sans doute
pour laisser un libre cours à l'expression de leur recon-
naissance réciproque ; et, lorsqu'après s'être assez occu-
pé de M. Olozaga, on tournera les yeux vers le cabinet,
on le verra peuplé des créatures de ces messieurs ; — ici
un chef de bureau, cousin de M. Bravo,—là un secrétaire
particulier, neveu de Carrasco,—sansparler des employés
subalternes, des garçons de bureau, des huissiers, tous
parens, amis, voisins, tenant de loin ou de près aux
deux familles. Au départ du dernier courrier de Madrid
on assurait qu'un concours au boléro était engagé entre
deux vieillards, également protégés par les deux minis-

Cïcô

1res ; le cordon de l'hôtel des affaires étrangères de-
vait être le prix du vainqueur.

Il y a pourtant quelque pudeur de la part de ces mes-
sieurs à avoir choisi, pour songer à leurs affaires de fa-
mille, le moment où l'attention publique était excitée
ailleurs. Chez nous, on y met moins de façons: on fait
ces tripotages au grand jour, d'où il suit que M. Bravo
ne s'est pas encore élevé à l'austérité de M. Guizot.
Aussi, pour mettre d'accord ceux qui disent qu'il y a des
Pyrénées et ceux qui affirment qu'il n'y en a plus, nous
prendrons un terme moyen en déclarant que si les Py-
rénées existent encore, ce n'est plus qu'à l'état de tau-
pinières.

MONTMARTRE MOULU.

Un meunier au Charivari,
Monsieur,

Je quitte mes ailes pour vous cribler à la hâte un mot
ou deuv..

Il est évidont que Paris ne s'occupe pas assez de la
butte Montmartre. Cette colline émaillée de moulins à
vent est plus que jamais le mont des Martyrs.

Depuis un mois le Juste-Milieu s'y est installé ; c'est
déjà un grand malheur.

Il y est venu, selon son habitude, avec une kyrielle de
pioches, de crics, de pics, de marteaux, de truelles, de
bêches, de pièces de charpentes, de Paixhans, etc., clc.
Il creuse la commune de fond en comble ; c'est une
manie congéniale. Le Juste-Milieu ne peut pas vivre
jour sans nous fouiller. 7.

Il paraît que tout récemment le conseil des min/sj^cs
a trouvé que notre eminence n'était pas sullisaiièSi'frt
fortifiée.

On lui a donc décrété une espèce de citadelle, un co
de garde, mais si gros, mais si ventru, qu'il y a tout lieu
de croire qu'il fera prochainement des petits.

Il en résulte déjà un spectacle inusité pour nous. On
ne s'entend plus d'un bout de la butte à l'autre. Il y avait
auparavant trois cents ânes ; il y a aujourd'hui vingt
hommes de génie, dont dix-huit goujats. Ce ne sont pas
les ânes qui font le plus de tapage, je vous prie de le
croire.

Ajoutez à tout ceci deux chariots allant et venant pour
les bagages ; meltez-y encore les charretiers amenant le
gravais, une sorte de poste ambulant pour surveiller le
travail, une autre sorte d'escouade pour surveiller ceux
qui surveillent.

Voilà en raccourci en quoi consiste le nouvel clal de
choses. Montmartre préfère de beaucoup le temps où ii
était seul avec ses aliborons.

Je ne vous ai encore dit que les roses, souffrez que je
vous narre aussi les ronces. J'y suis piqué.

En premier lieu, le remu-ménage de ces messieurs
tend à nous faire supposer sans relâche que nous som-
mes déjà dans une ville assiégée, dans une cité prise
d'assaut, échancrée, à demi pillée, à demi violée, à de-
mi brûléo.

Du matin au soir, voici ce que nous entendons (et vous
savez si nous avons de bonnes oreilles pour entendre).

« Portez... pioches ! Présentez... crics! Creusez! »

A ce terrible mot : c Creusez ! j> la commune irém'ble.
J'emploie ce vocable tremble au pied de la lettre. Per-
sonne n'ignore que Montmartre n'est déjà pas trop so-
lide sur ses jambes.

Le commandement continue.

« Taillez en pièces ! coupez ! faites sauter ! »

Nous dansons réellement sur une mine.

Autre chose :
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Titel

Titel/Objekt
La rhubarbe-gonzalès bravo et le séné-carrasco
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Serientitel
Le charivari
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Aufbewahrungsort/Standort (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Inv. Nr./Signatur
R 1609 Folio RES

Objektbeschreibung

Maß-/Formatangaben

Auflage/Druckzustand

Werktitel/Werkverzeichnis

Herstellung/Entstehung

Künstler/Urheber/Hersteller (GND)
Traviès, Joseph-Charles
Entstehungsdatum
um 1843
Entstehungsdatum (normiert)
1838 - 1848
Entstehungsort (GND)
Paris

Auftrag

Publikation

Fund/Ausgrabung

Provenienz

Restaurierung

Sammlung Eingang

Ausstellung

Bearbeitung/Umgestaltung

Thema/Bildinhalt

Thema/Bildinhalt (GND)
Karikatur
Satirische Zeitschrift
Gehhilfe

Literaturangabe

Rechte am Objekt

Aufnahmen/Reproduktionen

Künstler/Urheber (GND)
Universitätsbibliothek Heidelberg
Reproduktionstyp
Digitales Bild
Rechtsstatus
Public Domain Mark 1.0
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Le charivari, 12.1843, Décembre (No. 335-365), S. 1403

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CC0 1.0 Public Domain Dedication
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