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Instytut Sztuki (Warschau) [Editor]; Państwowy Instytut Sztuki (bis 1959) [Editor]; Stowarzyszenie Historyków Sztuki [Editor]
Biuletyn Historii Sztuki — 50.1988

DOI issue:
Nr. 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.48737#0255

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ZYGMUNTA WARSZEWSKIEGO WIDNOKRĄG PARYSKI

L’HORIZON PARISIEN DE ZYGMUNT WALISZEWSKI

Aprśs leur arrivee a Paris, les membres du Co-
mite Parisien (K.P), c’est-ń-dire les kapistes, commen-
cerent leur education artistiąue par 1’śtude des col-
lections du Louvre et de la peinture de Cśzanne.
Disperses dans la ville, ils cherchaient cependant
toujours a se voir, feprouvant le besoin de eonfronter
•leurs travaux. Zygmunt Waliszewski śtait surtout
intśressć par la peinture d'Artur Nacht et de Jan
Cybis. Waliszewski traversait alors une periode de
crise. Atteint de la maladie de Buerger, hospitalise
plusieurs fois, il devait subir des amputations par-
tielles de deux jambes qui le reduisirent finalement
a ne se mouvoir que dans une voiture d’invalide.
La premiere Information sur les kapistes et leur
sejour a Paris a etś donnee par Antoni Potocki dans
son article Zmiana warty („La releve de la gardę”!
publić dans le journal „Kurier Poranny”, et l’auteur
de 1’article s’est lie d’une amitiś durable avec les
membres de ce groupe. A Paris les kapistes ont loue
un atelier modeste afin d’executer en commun „un
travail de base” sans exposer ni montrer leurs oeuv-
res. Nśanmoins ils etaient obligśs d’entreprendre de
differents travaux pour gagner leur vie. Waliszewski
faisait des desseins sur les tissus et dessinait des
modeles pour les journaux des modes; les autres
faisaient de menie. Józef Jarema a cree un jazz-band.
En juin 1925 les kapistes ont arrangś un dancing
dans une barąue sur la Seine sous la protection de
Misia Sert et de Doiły Radziwiłł. Cet śpisode a ete
evoquś par Jarosław Iwaszkiewicz dans son roman
Sława i chwała (La celćbrite et ła głoire). Une autre
entreprise destinee a fournir de 1’argent au groupe
fut un bal a Montparnasse dont les decorations in-
genieuses avaient ete rśalises par les kapistes, et
qui fut ouvert par Picasso. A 1’origine c’śtait Józef
Pankiewicz qui devait etre le protecteur du bal,
mais entretemps se fut produit une rupture des re-
lations entre Pankiewicz et les kapistes. La raison
de cette rupture fut l’exclusion des kapistes de la
filiale parisienne de 1’Academie des Beaux Arts de
Cracovie, dścidee par les autoritśs de cette ficole.
Pankiewicz, directeur de la Filiale, n’intervint pas
en faveur de ses elewes auxquels on objectait 1’absen-
ce de diplómes, ce qui a beaucoup refroidi leurs re-
lations.
En 1925 Zygmunt Waliszewski et Janusz Strzele-
cki ont realisś les dścorations pour le petit theatre
d’Ermenonville, propriete de Leon Radziwiłł. Parmi
les amis des kapistes a Paris on comptait entre
autres: Chil Aronson, Mojżesz Kisling, Stanisław
Brucz, Bruno Jasieński, Tytus Czyżewski et Edmond

Denizot qu’ils venaient voir a sa propriete de Moe-
aux. Waliszewski rencontrait aussi ses anciens amis
de Gśorgie. Ses meilleurs amis etaient cependant
Józef Czapski et sa soeur Marie, avec qui le ma-
riage projśtś n’aboutit pourtant pas. En 1927 Wali-
szewski a rencontre a Paris la soeur Waleria Na-
waszina (Nayachine), et ensuite il entretenait avec
elle une correspondance amicale qui reste un docu-
ment precieux de sa vie en France. Aux mois de
vacances les kapistes se separaient, et ils ecrivaient
alors a Waliszewski des cartes postales tśmoignant
de leur amitiś. Lui-meme, a cause de sa maladie,
yoyagait peu: a Valence, a Villeneuve-St.-Georges,
a Cagnes-sur-Mer, et en 1930 aux Les Angles, ou il
s'est lió d’amitie avec le deux Hollandais, frere et
soeur, Jean et Mariannę van der Zweep. Apres son
retour a Paris Waliszewski entretenait la correspon-
dance avec Mariannę. Le groupe des kapistes śtait
etroitement lie par la maladie et l’infirmitś de Wa-
liszewski. Lui-meme, malgre ses souffrances, parti-
cipait toujours a la vie du groupe.
En 1929 les kapistes ont pris part au concours du
Groupe des Artistes Polonais a Paris ou ils rem-
porterent sinq prix equivalents (Seweryn Boraczok,
Jan Cybis, Artur Nacht, Janusz Strzałecki, Zygmunt
Waliszewski). Un des membres du jury śtait Józef
Pankiewicz, avec qui les kapistes ont renoue les
relations autrefois rompues. Les kapistes ne se pre-
sentent pas encore comme un groupe artistique
defini. Leur exposition collective, ouverte le 28 mars
1930 a la Galćrie Zak a Paris, avait tout simplement
pour titre: Exposition des peintures. L’autre presen-
tation du groupe eut lieu dans la Galerie Moos
a Geneve au printemps 1931. Les deux expositions
etaient accueillies favorablement par la critique, et
beaucoup de tableaux furent achetes. Meme annee,
a la fin d’avril et au debut de mai, Waliszewski par-
ticipa a l’exposition des „Quatre modernistes” au
Club Artistique a Varsovie, oit ses tableaux furent
tres bien accueillis par la critique. En ete Waliszew-
ski, invite par Artur Potocki a Krzeszowice, vient
en Pologne. A peu pres au meme temps les autres
kapistes reyiennent au pays natal. Bien qu’au com-
mencement tous les kapistes aient eu l’intention de
retourner a Paris, ils sont restśs finalement en Po-
logne et se sont engages aux activites de 1’union des
artistes et de la redaction de „Glos Plastyków”. En
dścembre ils se prśsentent pour la premiere fois
comme le „Groupe KP” en organisant leur exposi-
tion collective au Club Artistique Polonais a Var-
sovie.

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