di questi giri consisteva tutta la corsa, e ne era il
vincitore colui , che al compiere del settimo giu-
gneva primo alla meta in faccia alle carceri: se-
ptem spatiis merere coronam, come dice Ovidio (a).
L'artifizio dunque tutto consisteva non solo
a correre, per quanto umanamente è possibile;
ma ad abbreviare il cammino col tirarsi vicinis-
simo alla spina, e voltare intorno alle mete stret-
tamente . Bisognava pero guardarsi di non toc-
carle neppur di fuga; perche il minimo urto fa-
cea sbalzar giù dalla carretta l'auriga, e perdere
con vergogna la vittoria. Questa disgrazia in
linguaggio circense chiamavasì far naufragio ;
termine, a mio credere, tolto dal greco in un
luogo di Sofocle (b) . Una parte del sapere degli
aunghi consisteva anche nell' impedire, che gli
altri suoi competitori loro non passassero davan-
ti: così era lecito l'urtarli, ed il rovesciarli an-
cora; purché questo non si facesse prima d'essere
entrati nella lizza, cioè fra le carceri, e la linea,
che era tirata dalla meta al podio destro, e ad
angolo retto colla spina, come si dirà tra poco .
I cavalli correvano divaricati, o sia divergen-
ti, cioè due a destra, e due a sinistra : Questo
diede luo^o ad un divertimento assai rischioso ,
e che io ho imparato da quasi tutti i bassirilievi
circensi. V'erano alcuni, che per sare spiccare
più la destrezza degli aunghi conduttori si met-
tevano giacenti per terra , e la carretta passava
lor sopra senza offenderli; perchè restavano il-
lesi, passando loro i cavalli due di qua, e due di
là senza toccarli . Forse passavano loro anche di
qua , e di là le rote ; ma quand' anche fossero
loro trapassate sopra, tanta era la celerità, e
leggerezza > che nulla aveano da temere (c). A
tal segno giugne la temerità degli uomini, quan-
do le arti anche più pericolose sono tanto raf-
finate. Talvolta in vece d'uomini mettevano
per la stessa ragione gran vasi di terra cotta fra-
gilissimi, perchè si vedessero restare illesi in tan-
(n) Halieut. vers. 63,
(b) In Electra, vers. 731., osservato dal Bulengero cap. 29. e seg.
(c) Questo è un bel raziocinio; ma non so se in satto la cosa sia
possibile. In molti bassirilievi i putti, 0 Genj stanno stra-
mazzati in modo da non istarvi così a bella posta, ma piut-
tosto come caduti.
fournissant la septième , arrivait le premier à la
borne , en face des carceres, en était le vainqueur :
septem spatiis merere coronam, comme dit Ovi-
de (a).
Tout 1'art consistait donc, non seulement à
courir autant qu'il est humainement possible , mais
encore à raccourcir le chemin en se rangeant très-
près de l'épine et en tournant serrement autour des
bornes, sans cependant les toucher ni même les
effleurer, car le moindre heurt en culbutant l'aurige
de son char lui faisait perdre honteusement la vi-
ctoire . Ce malheur, en langage circense s'appel-
lait faire naufrage, expression a mon avis prise
du grec dans un endroit de Sophocle (b). Une
partie du savoir des auriges consistait aussi à ne
pas se laisser devancer par leurs compétiteurs ; aussi
leur était-il permis de les heurter et même de les
renverser, pourvu que ce ne fût pas avant d'en-
trer dans la lice , c est- a-dire , entre les carceres et
la ligne qui était tirée de la borne du podium
droit et qui faisait un angle droit avec l'épi-
ne, comme on le dira bientôt.
Les chevaux couraient écartés ou divergens ,
c'est-à-dire , deux à droite et deux à gauche. Cela
donna lieu à un divertissement très-hasardeux que
j'ai appris de presque tous les bas-reliess circenses .
Il y avait des hommes qui , pour faire briller da-
vantage l'adresse des auriges conducteurs , se cou-
chaient par terre et le char passait sur eux sans
qu'ils en fussent ossensés et même sans que les che-
vaux , en passant deux deçà et deux delà , les tou-
chassent . Peut-être que les roues leur passaient aussi
par dessus deca et delà; mais quand même elles
leur auraient passé pardessus , leur célérité et leur
légéreté étaient telle qu'ils rien avaient rien à
craindre (c). Jusqu'ou ne va pas la témérité des
hommes quand l'art, même le plus dangereux ,
est si rassiné! Au lieu d'hommes on y mettait quel-
quefois de grands vases de terre cuite, très-fragi-
les, pour les voir sortir tout entiers d'un pareil
(a) Halieut. vers. 6$.
(b) In Electra, vers. 731. observé par Boulenger , cap. 29. et seq.
(c) C'est un beau raisonnement , mais je ne sais pas si la chose est
effectivement possible . Sur beaucoup de bas-reliess les Cupidons
ou Génies y sont dans un état si violent et si peu naturel qu'on
ne saurait l'attribuer qu'à une chiite.
vincitore colui , che al compiere del settimo giu-
gneva primo alla meta in faccia alle carceri: se-
ptem spatiis merere coronam, come dice Ovidio (a).
L'artifizio dunque tutto consisteva non solo
a correre, per quanto umanamente è possibile;
ma ad abbreviare il cammino col tirarsi vicinis-
simo alla spina, e voltare intorno alle mete stret-
tamente . Bisognava pero guardarsi di non toc-
carle neppur di fuga; perche il minimo urto fa-
cea sbalzar giù dalla carretta l'auriga, e perdere
con vergogna la vittoria. Questa disgrazia in
linguaggio circense chiamavasì far naufragio ;
termine, a mio credere, tolto dal greco in un
luogo di Sofocle (b) . Una parte del sapere degli
aunghi consisteva anche nell' impedire, che gli
altri suoi competitori loro non passassero davan-
ti: così era lecito l'urtarli, ed il rovesciarli an-
cora; purché questo non si facesse prima d'essere
entrati nella lizza, cioè fra le carceri, e la linea,
che era tirata dalla meta al podio destro, e ad
angolo retto colla spina, come si dirà tra poco .
I cavalli correvano divaricati, o sia divergen-
ti, cioè due a destra, e due a sinistra : Questo
diede luo^o ad un divertimento assai rischioso ,
e che io ho imparato da quasi tutti i bassirilievi
circensi. V'erano alcuni, che per sare spiccare
più la destrezza degli aunghi conduttori si met-
tevano giacenti per terra , e la carretta passava
lor sopra senza offenderli; perchè restavano il-
lesi, passando loro i cavalli due di qua, e due di
là senza toccarli . Forse passavano loro anche di
qua , e di là le rote ; ma quand' anche fossero
loro trapassate sopra, tanta era la celerità, e
leggerezza > che nulla aveano da temere (c). A
tal segno giugne la temerità degli uomini, quan-
do le arti anche più pericolose sono tanto raf-
finate. Talvolta in vece d'uomini mettevano
per la stessa ragione gran vasi di terra cotta fra-
gilissimi, perchè si vedessero restare illesi in tan-
(n) Halieut. vers. 63,
(b) In Electra, vers. 731., osservato dal Bulengero cap. 29. e seg.
(c) Questo è un bel raziocinio; ma non so se in satto la cosa sia
possibile. In molti bassirilievi i putti, 0 Genj stanno stra-
mazzati in modo da non istarvi così a bella posta, ma piut-
tosto come caduti.
fournissant la septième , arrivait le premier à la
borne , en face des carceres, en était le vainqueur :
septem spatiis merere coronam, comme dit Ovi-
de (a).
Tout 1'art consistait donc, non seulement à
courir autant qu'il est humainement possible , mais
encore à raccourcir le chemin en se rangeant très-
près de l'épine et en tournant serrement autour des
bornes, sans cependant les toucher ni même les
effleurer, car le moindre heurt en culbutant l'aurige
de son char lui faisait perdre honteusement la vi-
ctoire . Ce malheur, en langage circense s'appel-
lait faire naufrage, expression a mon avis prise
du grec dans un endroit de Sophocle (b). Une
partie du savoir des auriges consistait aussi à ne
pas se laisser devancer par leurs compétiteurs ; aussi
leur était-il permis de les heurter et même de les
renverser, pourvu que ce ne fût pas avant d'en-
trer dans la lice , c est- a-dire , entre les carceres et
la ligne qui était tirée de la borne du podium
droit et qui faisait un angle droit avec l'épi-
ne, comme on le dira bientôt.
Les chevaux couraient écartés ou divergens ,
c'est-à-dire , deux à droite et deux à gauche. Cela
donna lieu à un divertissement très-hasardeux que
j'ai appris de presque tous les bas-reliess circenses .
Il y avait des hommes qui , pour faire briller da-
vantage l'adresse des auriges conducteurs , se cou-
chaient par terre et le char passait sur eux sans
qu'ils en fussent ossensés et même sans que les che-
vaux , en passant deux deçà et deux delà , les tou-
chassent . Peut-être que les roues leur passaient aussi
par dessus deca et delà; mais quand même elles
leur auraient passé pardessus , leur célérité et leur
légéreté étaient telle qu'ils rien avaient rien à
craindre (c). Jusqu'ou ne va pas la témérité des
hommes quand l'art, même le plus dangereux ,
est si rassiné! Au lieu d'hommes on y mettait quel-
quefois de grands vases de terre cuite, très-fragi-
les, pour les voir sortir tout entiers d'un pareil
(a) Halieut. vers. 6$.
(b) In Electra, vers. 731. observé par Boulenger , cap. 29. et seq.
(c) C'est un beau raisonnement , mais je ne sais pas si la chose est
effectivement possible . Sur beaucoup de bas-reliess les Cupidons
ou Génies y sont dans un état si violent et si peu naturel qu'on
ne saurait l'attribuer qu'à une chiite.