DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Floyer, Ernest Ayscoghe: Note sur l'emploi d'une argile comme fertilisant dans la Haute-Égypte
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0050
Annexe N° 3 à la séance du 5 Janvier 1894.
IsTOTE
SUR
L'EMPLOI D'UNE ARGILE COMME FERTILISANT
DANS LA HAUTE-ÉGYPTE
PAR
E. A. Floyer M. R. A. S.
J'ai eu l'occasion de faire plusieurs voyages dans la Haute-
Egypte pendant la saison des chaleurs, en suivant une route
généralement peu fréquentée et en visitant des endroits situés à
de grandes distances des bords du fleuve.
J'avais remarqué depuis déjà quelques années que l'on utilisait
comme matière fertilisante une certaine argile bleue. Aux mois de
mai et de juin, alors que les champs recouverts de chaume et
enflammés par l'ardeur du soleil, attendent oisifs la crue du Nil,
hommes, enfants, barques, chameaux et baudets sont occupés à
transporter de la montagne des masses d'une argile bleuâtre. Cette
argile est entassée le long des digues ; puis, dans le courant de
l'année, quand les jeunes épis de blé ont atteint une certaine hau-
teur, elle est jetée à la volée sur la culture ou bien posée en petites
poignées à la racine de chaque tige. Cette façon de faire est générale
depuis Ghirgheh jusqu'à Edfou, sauf dans les environs d'Arment et
de quelques autres districts où l'on cultive la canne à sucre. La
raison qui s'oppose à ce qu'on emploie l'argile pour fertiliser les
plantations de canne à sucre, c'est que l'argile \r*^t « yejappas »
durcit la terre.
Cependant, d'après les observations de Schweinfurth, il existe dans
le wadi Assiout, loin du fleuve, la canne à sucre cultivée au tafia.
Le terme généralement usité pour argile est J*K lutum siccu/n,
argile sèche. Dans les contes des Mille et une nuits, ce terme
IsTOTE
SUR
L'EMPLOI D'UNE ARGILE COMME FERTILISANT
DANS LA HAUTE-ÉGYPTE
PAR
E. A. Floyer M. R. A. S.
J'ai eu l'occasion de faire plusieurs voyages dans la Haute-
Egypte pendant la saison des chaleurs, en suivant une route
généralement peu fréquentée et en visitant des endroits situés à
de grandes distances des bords du fleuve.
J'avais remarqué depuis déjà quelques années que l'on utilisait
comme matière fertilisante une certaine argile bleue. Aux mois de
mai et de juin, alors que les champs recouverts de chaume et
enflammés par l'ardeur du soleil, attendent oisifs la crue du Nil,
hommes, enfants, barques, chameaux et baudets sont occupés à
transporter de la montagne des masses d'une argile bleuâtre. Cette
argile est entassée le long des digues ; puis, dans le courant de
l'année, quand les jeunes épis de blé ont atteint une certaine hau-
teur, elle est jetée à la volée sur la culture ou bien posée en petites
poignées à la racine de chaque tige. Cette façon de faire est générale
depuis Ghirgheh jusqu'à Edfou, sauf dans les environs d'Arment et
de quelques autres districts où l'on cultive la canne à sucre. La
raison qui s'oppose à ce qu'on emploie l'argile pour fertiliser les
plantations de canne à sucre, c'est que l'argile \r*^t « yejappas »
durcit la terre.
Cependant, d'après les observations de Schweinfurth, il existe dans
le wadi Assiout, loin du fleuve, la canne à sucre cultivée au tafia.
Le terme généralement usité pour argile est J*K lutum siccu/n,
argile sèche. Dans les contes des Mille et une nuits, ce terme