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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 1
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Floyer, Ernest Ayscoghe: Note sur l'emploi d'une argile comme fertilisant dans la Haute-Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0051

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s'applique à l'argile sèche trouvée à l'est de la Citadelle et qu'on
emploie dans les bains. On ne se sert pas d'autre expression pour
désigner l'argile dont on fabrique les grandes jarres à eau «ballass».

Un autre terme par lequel on désigne l'argile à fumure, c'est
« kaswa zarka » {Abj^-=~) ce qui veut dire « absorbant bleu », ou
même « gravier bleu », si je ne me trompe d'étymologie.

Ces détails sont le fruit de mes observations personnelles et des
conversations que j'ai tenues avec les fermiers. Je suis grandement
redevable à l'omdeh d'Edfou et au mouffetiche de la Raffinerie
d'Arment, ainsi qu'aux villageois qui habitent sur la route de Ghir-
gheh à Edfou. Ces personnes m'ont appris que le « tafia » dont on
fabrique la poterie devient une matière fertilisante fort convenable
en étant exposée au soleil.

Je ne puis pas constater la véracité de cette supposition. Mais il est
fort probable que l'argile n'est qu'une espèce d'éponge qui absorbe
par capillarité la matière fertilisante, tout ce qui se trouve voisin.

La fabrique des ballasses n'a lieu que pendant la saison d'été
alors que le doura (maïs) et l'autre combustible « alhagi » abondent
et que l'on peut utiliser le bétail, libre en cette saison des travaux
d'agriculture, pour le transport et le charroi de l'argile; c'est éga-
lement à cette époque que l'on apporte l'argile à la fumure.

La superficie des terrains sur lesquels on emploie cette argile
s'élève à environ un demi-million de feddans. Le doura d'été en
absorbe quatre ardebs et le froment seisette en absorbe 10 par fed-
dans. Gela suppose une consommation annuelle de 1 million d'ardebs
ou un demi-million de tonnes.

Tous les cultivateurs m'ont assuré que l'on ne pouvait obtenir
sans ce tafia aucune récolte de valeur.

Ils apprécient avant tout les terrains «tammi », qui reçoivent
annuellement un dépôt de limon, pris des terres qui peuvent être
arrosées et dont le tafia n'est pas éloigné. Avec le tafia et l'eau, ils
semblent pouvoir se passer absolument du limon du Nil.

On trouve le tafia sur les deux rives du Nil. Aux endroits où sur
l'une des rives le tafia manque, on l'y transporte en barque de la
rive opposée. Parfois on le recueille dans d'immenses caves, comme
à Kéneh et à Ballasse. Parfois encore, comme à Basilia^ on le déterre
comme le sel, juste au-dessous de la surface.
 
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