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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 1
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Floyer, Ernest Ayscoghe: Note sur l'emploi d'une argile comme fertilisant dans la Haute-Égypte
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0053

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argiles ayant le même aspect, j'ai remarqué, à la suite d'une obser-
vation minutieuse, que les caves de tarra étaient recouvertes d'une
épaisse couche de vieux tessons. Il est difficile de ne pas supposer
que ces tessons contiennent la sabkha essentielle et qu'après avoir
été inondés, ils ont communiqué l'ingrédient nécessaire à l'argile
placée en dessous. Si cette hypothèse est vraie, il serait donc possi-
ble de transformer en tarra tout le delta de Kéneh, rien qu'en y
répandant de la sabkha de Damiette.

Les recherches que j'ai faites pour reconstituer l'historique de
l'emploi du tafia n'ont guère abouti. Aucun fermier n'a pu se rap-
peller un temps où le tafla n'était pas utilisé. Le Dr Budge, du
British Muséum, écrit qu'il n'a trouvé aucun indice pouvant établir
que ce tafia a été en usage aux époques pharaoniques, et je n'ai pu
moi-même rien découvrir prouvant qu'il était connu du temps des
Romains. Toutefois, bien qu'il semble difficile de le croire, si
l'emploie du tafia comme engrais a passé inaperçu pendant les 90
dernières années d'investigation,scientifique, le silence d'âges plus
recules ne doit pas nous paraître étonnant. Dans la Haute-Egypte,
l'été rend les recherches difficiles, quand elles sont faites loin du
Nil aux ondes rafraîchissantes, et près des collines ardentes. Malgré
cela, l'explorateur trouve des compensations en faisant de temps à
autre de petites découvertes.

Par exemple, les illustres vétérans des investigations en Egypte
savent peut-être que les bœufs qui sont attelés aux roues hydrau-
liques sont relevés pendant l'été avec une grande ponctualité, grâce
s l'usage des cadrans solaires.

Pendant les courtes et froides journées d'hiver, c'est le gil ou
l'heure de midi qui divise les heures de travail. Pendant les longues
et chaudes journées d'été, il est nécessaire d'avoir une plus grande
subdivision et une exactitude plus scrupuleuse. Près de chaque
roue hydraulique est un cadran solaire; une tige sèche de doura
es: placée horizontalement, dans les directions nord et sud, sur
deux supports verticaux. Dans le sens est et ouest sont deux chevil-
les fichées dans la terre et posées de façon à ce que l'ombre les
atteigne quand un bœuf a fait sa wardieh.

Ce système curieux m'avait pourtant échappé jusqu'au mois de
juin, où son emploi général m'a amené à en faire l'objet d'une étude
intéressante.
 
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