DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Vogt, Carl: Lettre adressée à M. le président de l'Institut égyptien
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0074
LETTRE
ADRESSÉE A
L LE PRÉSIDENT DE L'INSTITUT ÉGYPTIEN
PAR
M. CARL VOGT
Genève; ]e 17 Janvier 1894.
Je viens de lire, avec le plus grand intérêt, dans le fascicule n° 4
du Bulletin de VInstitut égyptien, de mars 1893, et qui me par-
vient à l'instant, une communication de M. le Dr Jousseaume, inti-
tulée Avantages que présenterait en Égypte rétablissement
d'une station scientifique.
Permettez-moi de vous dire à ce sujet quelques mots, que je vous
prie de vouloir bien communiquer à mes éminents collègues de
l'Institut.
Je ne crois pas être sans quelque expérience au sujet des stations
zoologiques maritimes. L'idée m'en est venue après avoir travaillé
seul et sans autres ressources, pendant deux années consécutives,
de 1850 à 1852, dans la baie de Villefranche, près Nice.
Je ne vous raconterai pas les nombreuses instances infructueuses
auxquelles je me suis livré pendant des années auprès des autorités
italiennes, autrichiennes et françaises pour arriver à la réalisation
de mes vues. Enfin, je puis bien dire que c'est sur mon instigation,
lors du congrès des naturalistes allemands à Inspruck, en 1868, que
le Dr A. Dolirn se décida de fonder la station de Naples, que j'avais
vainement demandée à S. M. le roi Victor-Emanuel en personne
huit ans auparavant, n'ayant pas, comme M. Dohrn, les moyens de
la fonder sur mes propres fonds. J'ai travaillé pendant des saisons
consécutives et à plusieurs reprises dans les stations de Naples, de
ADRESSÉE A
L LE PRÉSIDENT DE L'INSTITUT ÉGYPTIEN
PAR
M. CARL VOGT
Genève; ]e 17 Janvier 1894.
Je viens de lire, avec le plus grand intérêt, dans le fascicule n° 4
du Bulletin de VInstitut égyptien, de mars 1893, et qui me par-
vient à l'instant, une communication de M. le Dr Jousseaume, inti-
tulée Avantages que présenterait en Égypte rétablissement
d'une station scientifique.
Permettez-moi de vous dire à ce sujet quelques mots, que je vous
prie de vouloir bien communiquer à mes éminents collègues de
l'Institut.
Je ne crois pas être sans quelque expérience au sujet des stations
zoologiques maritimes. L'idée m'en est venue après avoir travaillé
seul et sans autres ressources, pendant deux années consécutives,
de 1850 à 1852, dans la baie de Villefranche, près Nice.
Je ne vous raconterai pas les nombreuses instances infructueuses
auxquelles je me suis livré pendant des années auprès des autorités
italiennes, autrichiennes et françaises pour arriver à la réalisation
de mes vues. Enfin, je puis bien dire que c'est sur mon instigation,
lors du congrès des naturalistes allemands à Inspruck, en 1868, que
le Dr A. Dolirn se décida de fonder la station de Naples, que j'avais
vainement demandée à S. M. le roi Victor-Emanuel en personne
huit ans auparavant, n'ayant pas, comme M. Dohrn, les moyens de
la fonder sur mes propres fonds. J'ai travaillé pendant des saisons
consécutives et à plusieurs reprises dans les stations de Naples, de