DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Fourtau, René: Le Nil: son action géologique en Égypte
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ont leur surface formée de sable et de gravier de différentes cou-
leurs (1).
Aristote nous dit que l'Egypte est un pays formé entièrement des
alluvions du Nil, oh cette contrée se dessèche de jour en jour peu à
peu ; de même le palus Meotides est cjmblé par les alluvions du
Tanaïs. C'est pourquoi Homère nous parle seulement de Thèbes
comme si Memphis n'existait pas alors (2).
Strabon définit le Delta : une île formée par la mer et les deux
branches Ganopique et Pélusiaque (3).
Pline l'Ancien cite l'Egypte depuis Memphis à la mer comme
l'exemple le plus remarquable d'alluvions nouvelles. « L'avance-
ment a été rapide, car Homère (4) nous apprend que Ménélas a mis
un jour de l'île de Pharos à l'Egypte ».
Je reviendrai plus tard sur cette assertion.
Pline ajoute que le limon repose sur du sable (5).
Plutarque nous apprend qu'anciennement l'Egypte était couverte
par la mer, comme le prouvent les coquillages que l'on trouve dans
les déserts voisins et la salure des puits. Le Nil a repoussé la mer
par les dépots de limon, et des plaines autrefois submergées ont été
mises à découvert (6j.
Les géographes arabes du moyen âge répètent les mêmes faits.
P. Vansleb est assez vague dans sa Nouvelle relation cV Egypte ;
ce qui est certain, c'est qu'en 1672 le lac Mariout, comme du temps
de P. Alpin (Reruni JEgyptiacarum) recevait les eaux du Nil
pendant l'inondation et communiquait directement avec la mer.
De Maillet dit que le banc ou Boijha.z de Risette provient des
dépots du fleuve repoussés par la mer (7).
Le docteur Shaw a fait une expérience en laissant reposer les
eaux dans un tube, le dépôt de limon étant de 1/110 pour un pied
d'eau il en conclut que l'exhaussement séculaire est de plus d'un
(1) Histoire naturelle, II, chap, xn
(2) Météorologie, livre I, chap. xiv.
(?>) Livre xvn.
(4) Odyssée, chant iv.
(5) Histoire naturelle, livre II, chap, lxxxv.
(6) Traité d'Isis et d'Osiris.
(7) Abbé le Mascrier, Description de VÈgmttG
leurs (1).
Aristote nous dit que l'Egypte est un pays formé entièrement des
alluvions du Nil, oh cette contrée se dessèche de jour en jour peu à
peu ; de même le palus Meotides est cjmblé par les alluvions du
Tanaïs. C'est pourquoi Homère nous parle seulement de Thèbes
comme si Memphis n'existait pas alors (2).
Strabon définit le Delta : une île formée par la mer et les deux
branches Ganopique et Pélusiaque (3).
Pline l'Ancien cite l'Egypte depuis Memphis à la mer comme
l'exemple le plus remarquable d'alluvions nouvelles. « L'avance-
ment a été rapide, car Homère (4) nous apprend que Ménélas a mis
un jour de l'île de Pharos à l'Egypte ».
Je reviendrai plus tard sur cette assertion.
Pline ajoute que le limon repose sur du sable (5).
Plutarque nous apprend qu'anciennement l'Egypte était couverte
par la mer, comme le prouvent les coquillages que l'on trouve dans
les déserts voisins et la salure des puits. Le Nil a repoussé la mer
par les dépots de limon, et des plaines autrefois submergées ont été
mises à découvert (6j.
Les géographes arabes du moyen âge répètent les mêmes faits.
P. Vansleb est assez vague dans sa Nouvelle relation cV Egypte ;
ce qui est certain, c'est qu'en 1672 le lac Mariout, comme du temps
de P. Alpin (Reruni JEgyptiacarum) recevait les eaux du Nil
pendant l'inondation et communiquait directement avec la mer.
De Maillet dit que le banc ou Boijha.z de Risette provient des
dépots du fleuve repoussés par la mer (7).
Le docteur Shaw a fait une expérience en laissant reposer les
eaux dans un tube, le dépôt de limon étant de 1/110 pour un pied
d'eau il en conclut que l'exhaussement séculaire est de plus d'un
(1) Histoire naturelle, II, chap, xn
(2) Météorologie, livre I, chap. xiv.
(?>) Livre xvn.
(4) Odyssée, chant iv.
(5) Histoire naturelle, livre II, chap, lxxxv.
(6) Traité d'Isis et d'Osiris.
(7) Abbé le Mascrier, Description de VÈgmttG