DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Daressy, Georges: Inscription hiératique d'un mastaba d'Abousir
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0118
INSCRIPTION HIÉRATIQUE
D'UN MASTABA D'ABOUSIR
M, G. Daressy.
Les fouilles entreprises l'été dernier dans la nécropole de Mempliis
par M. de Morgan ont été des plus heureuses. En même temps qu'à
Saqqarah on dégageait les mastabas de Mera et de Ka-bi-n, qui ont
déjà fait l'objet d'une communication à l'Institut Egyptien, une
équipe d'ouvriers était mise à l'œuvre à Abousir.
M. de Morgan avait remarqué que la butte assez considérable
indiquée sur la carte de Lepsius comme ruines d'une pyramide
(numérotée XVIII), ne se composait pas uniquement de blocs de
pierre : après quelques sondages, la certitude était acquise que ce
kom ne cachait pas une sépulture royale, mais les restes d'un
mastaba de l'ancien empire.
Le propriétaire de ce tombeau était un certain Ptah-chepses
o H Jrl ^ ^ ^ v^va^ sous ^a ^e dynastie ; parmi ses nombreux titres
il portait celui de « Chef de tous les travaux du roi » c'est-à-dire
« Ministre des Travaux publics. » Profitant de sa situation élevée,
il s'était fait édifier une tombe magnifique, dont une vaste cour
entourée de piliers quadrangulaires et deux grandes salles formaient
la partie principale. La seconde de ces salles renferme deux élé-
gantes colonnes lotiformes, les plus anciens spécimens connus de
ce type dont les architectes égyptiens firent un usage si fréquent
aux époques postérieures. Les bas-reliefs couvrant les murs étaient
soigneusement gravés et peints, et accompagnés de légendes expli-
catives. Un grand luxe avait été déployé dans le nombre des
statues : en plus de celles cachées dans le serdab, trois autres
D'UN MASTABA D'ABOUSIR
M, G. Daressy.
Les fouilles entreprises l'été dernier dans la nécropole de Mempliis
par M. de Morgan ont été des plus heureuses. En même temps qu'à
Saqqarah on dégageait les mastabas de Mera et de Ka-bi-n, qui ont
déjà fait l'objet d'une communication à l'Institut Egyptien, une
équipe d'ouvriers était mise à l'œuvre à Abousir.
M. de Morgan avait remarqué que la butte assez considérable
indiquée sur la carte de Lepsius comme ruines d'une pyramide
(numérotée XVIII), ne se composait pas uniquement de blocs de
pierre : après quelques sondages, la certitude était acquise que ce
kom ne cachait pas une sépulture royale, mais les restes d'un
mastaba de l'ancien empire.
Le propriétaire de ce tombeau était un certain Ptah-chepses
o H Jrl ^ ^ ^ v^va^ sous ^a ^e dynastie ; parmi ses nombreux titres
il portait celui de « Chef de tous les travaux du roi » c'est-à-dire
« Ministre des Travaux publics. » Profitant de sa situation élevée,
il s'était fait édifier une tombe magnifique, dont une vaste cour
entourée de piliers quadrangulaires et deux grandes salles formaient
la partie principale. La seconde de ces salles renferme deux élé-
gantes colonnes lotiformes, les plus anciens spécimens connus de
ce type dont les architectes égyptiens firent un usage si fréquent
aux époques postérieures. Les bas-reliefs couvrant les murs étaient
soigneusement gravés et peints, et accompagnés de légendes expli-
catives. Un grand luxe avait été déployé dans le nombre des
statues : en plus de celles cachées dans le serdab, trois autres