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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 2
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Daressy, Georges: Inscription hiératique d'un mastaba d'Abousir
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0119

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statues devaient être renfermées dans les naos construits au fond
de la première salle, et la seconde chambre en contenait au moins
deux en syénite rose, aussi grandes que nature.

Malgré cette abondance d'images du défunt, il en est resté bien
peu de vestiges, et si l'âme de Ptah-chepses voulait revenir sur
terre, après avoir vainement cherché son corps, sans doute réduit
en poussière, elle ne trouverait plus pour se loger que les jambes
dune des statues en granit.

Les tombes de Saqqarah ont été comblées de bonne heure par le
sable du désert ; il n'en a pas été de même à Abousir : le sable
n'y est pas aussi fluide, et les pyramides qui couronnent le plateau
forment une sorte de barrière contre le vent de l'ouest. Aussi la
plupart des mastabas d1 Abousir devaient être encore accessibles
au commencement du nouvel Empire.

Une cause autre que le plaisir d'admirer les monuments anti-
ques portait alors quelques individus à parcourir les nécropoles.
Sous les Ramessides, les sciences occultes était tenues en grand
honneur, et les Egyptiens étaient tout disposés à prêter le don de
sorcellerie à leurs ancêtres, les successeurs des « Serviteurs
d'Horus ». Les innombrables inscriptions qui couvrent les murs de
leurs tombes passaient aux yeux des illettrés pour autant de gri-
moires ; les personnes un peu plus instruites ne s'éloignaient pas
beaucoup de cette idée et visitaient les monuments dans l'espoir d'y
retrouver des formules magiques dont elles puissent se servir. Les
statues avaient spécialement droit à la vénération: destinées à
loger l'âme des morts, elles étaient douées des pouvoirs surnaturels
que l'individu avait acquis de sont vivant.

Ptah-Chepses portait un titre :

qui peut se traduire « maître des paroles mystérieuses du secret de
santé » et cette mention pouvait suffire pour lui valoir la renommée
de sorcier. Pour tous ces motifs, son tombeau attirait de nombreux
visiteurs comme en font foi diverses inscriptions malheureusement
en mauvais état, tracées sur les murs du monument en plusieurs
endroits. Un seul graffito est assez bien conservé et c'est celui que
je désirerais porter à votre connaissance. Il est tracé à l'encre noire
 
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