DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Dutilh, E. D. J.: Signification des couronnes et des palmes sur les monnaies alexandrines, [1]
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que l'Asie, par ses villes limitrophes de l'Egypte, lui empruntât cette
parure religieuse.
Il serait aussi probable que l'Egyptien Cccrops, et le Tyrien
Cadmus, qui environ seize siècles avant le Christ, colonisèrent le
premier l'Attique, le second la Béotie, importèrent dans leur nou-
velle patrie, entre autres traditions du sol natal, celle aussi de la
couronne et voilà comment son usage doit s'être répandu en Grèce,
où, comme en Egypte, il no devaU avoir au début qu'un caractère
religieux, puisque Sapho disait, 700 ans avant notre ère : « Les
dieux se détournent de ceux qui se présentent a eux sans cou-
ronnes ».
C'est à peu près vers cette époque que les Romains empruntèrent
aux Grecs la couronne (1) et voilà comment, si je ne me trompe,
cet ornement est parvenu jusqu'à nous.
Ces deux nations consacrèrent par la suite leurs couronnes aux
dieux, aux demi-dieux, aux héros et enfin aux mortels tels qu'em-
pereurs, princes, magistrats et jusqu'aux vainqueurs dans les jeux
Olympiques, Isthmiques, Pythiques, grands jeux ou jeux romains,
jeux séculaires, jeux actiaques, etc., etc. Ces jeux ont marqué leur
passage dans l'histoire par la création d'ères ou par la fixation de
dates restées légendaires. Dans ces solennités, la récompense aux
vainqueurs était une couronne ; de là, la couronne comme symbole
d'une ère ou d'une date (2).
Les Romains avaient plusieurs espèces de couronnes pour récom-
penser les services des citoyens de l'Empire ; entre autres, les cou-
ronnes militaires et les couronnes civiques, les premières pour
récompenser la valeur du soldat, les secondes pour le sauvetage de
la vie d'un citoyen.
Leurs empereurs, à l'imitation de Jules-César, adoptèrent la cou-
ronne triomphale qui était de laurier; malgré que sur les monnaies
alexandrines je rencontre des couronnes triomphales et des cou-
ronnes civiques, dans cette étude je ne m'occuperai que des pre-
mières.
Sous Auguste, le monnayage de l'Egypte n'est qu'en bronze, il
(1) Dictionnaire abrège d'Antiquités. Paris 1776,
{1) Catalogne du Musée britannique, Introduction, p. XX.
parure religieuse.
Il serait aussi probable que l'Egyptien Cccrops, et le Tyrien
Cadmus, qui environ seize siècles avant le Christ, colonisèrent le
premier l'Attique, le second la Béotie, importèrent dans leur nou-
velle patrie, entre autres traditions du sol natal, celle aussi de la
couronne et voilà comment son usage doit s'être répandu en Grèce,
où, comme en Egypte, il no devaU avoir au début qu'un caractère
religieux, puisque Sapho disait, 700 ans avant notre ère : « Les
dieux se détournent de ceux qui se présentent a eux sans cou-
ronnes ».
C'est à peu près vers cette époque que les Romains empruntèrent
aux Grecs la couronne (1) et voilà comment, si je ne me trompe,
cet ornement est parvenu jusqu'à nous.
Ces deux nations consacrèrent par la suite leurs couronnes aux
dieux, aux demi-dieux, aux héros et enfin aux mortels tels qu'em-
pereurs, princes, magistrats et jusqu'aux vainqueurs dans les jeux
Olympiques, Isthmiques, Pythiques, grands jeux ou jeux romains,
jeux séculaires, jeux actiaques, etc., etc. Ces jeux ont marqué leur
passage dans l'histoire par la création d'ères ou par la fixation de
dates restées légendaires. Dans ces solennités, la récompense aux
vainqueurs était une couronne ; de là, la couronne comme symbole
d'une ère ou d'une date (2).
Les Romains avaient plusieurs espèces de couronnes pour récom-
penser les services des citoyens de l'Empire ; entre autres, les cou-
ronnes militaires et les couronnes civiques, les premières pour
récompenser la valeur du soldat, les secondes pour le sauvetage de
la vie d'un citoyen.
Leurs empereurs, à l'imitation de Jules-César, adoptèrent la cou-
ronne triomphale qui était de laurier; malgré que sur les monnaies
alexandrines je rencontre des couronnes triomphales et des cou-
ronnes civiques, dans cette étude je ne m'occuperai que des pre-
mières.
Sous Auguste, le monnayage de l'Egypte n'est qu'en bronze, il
(1) Dictionnaire abrège d'Antiquités. Paris 1776,
{1) Catalogne du Musée britannique, Introduction, p. XX.