DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Dutilh, E. D. J.: Signification des couronnes et des palmes sur les monnaies alexandrines, [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0254
- 239 —
forme la continuation du numéraire, en ce métal, des derniers
Ptolémées (1); toutefois les numismatistes en général ont relevé
l'année 20 marquée seulement par la lettre K (20) sans le détermi-
natif L pour an ou année, et n'ont constaté de chronologie régulière
qu'à partir de l'année 28. Malgré cela ils ne connaissent de mon-
naies datées d'Auguste que pour les années 28, 35 (2), 39, 40 et 41.
Le musée de Ghizeh possède un petit bronze di ce règne, qui
présente à l'avers : KAISAP en deux lignes, au milieu d'une cou-
ronne de laurier, et au revers : ^EBASTOS, galère avec la le' tre K
en dessous (3).
Cette couronne, au milieu de laquelle est inscrit le surnom
« César » qu'Octavien avait pris d'après le testament de son grand
oncle (4) et qui par la suite devint un titre pour tous ses succes-
seurs, me fait conjecturer qu'elle n'est là que pour faire ressortir
la date K (20) inscrite sous la galère. Quelle serait maintenant la
signification de cette galère ?
Suétone (5) nous apprend « qu'Auguste pMir rendre à jamais
« célèbre le souvenir du combat naval d'Actium, fonJa, auprès de
« son emplacement, la ville de Nicopolis, décida que des jeux y
« seraient célébrés tous les cinq ans, et après avoir agrandi l'an-
« tique temple d'Apollon, il orna de dépouilles navales le lieu où
« avaient campé ses troupes et la consacra à Neptune et à Mars ».
Cette galère par conséquent sur la petite monnaie en bronze du
musée de Ghizeh, ne serait, si je ne me trompe, qu'une commémo-
ration de ce fameux combat naval, relatant pour la quatrième fois
la célébration des fêtes quinquennales en la vingtième année d'Au-
guste de l'an 30 (6) à l'an 10 avant J.-C.
Si cette conjecture est admise comme un fait par la science, la
petite monnaie d'Auguste que je viens de vous décrire serait l'unique
(1) Catalogue du musée britannique Chronologie, p. XI el XII.
(2) F. Feuardent, Collections Giovanni di Démètrio, li»ie partie, No 559
et Musée de Ghizeh.
(3) Même ouvrage, N° 551.
(4) Suétone, Les douze Césars, traduction d'Emile Poisonnaux, ch. YJI,
p. 64. Paris 1873.
(5) Même ouvrage, ch. XVIII, p. 76.
(6) Champolliox Figeac, Annales des Lwjidcs, t. II, p. 375, Paris 1819, et
F. Feuardext, Collections Giocanni di Dèmètrio, première partie, a Mon-
naies des Rois », fin de la note après le N° 448.
forme la continuation du numéraire, en ce métal, des derniers
Ptolémées (1); toutefois les numismatistes en général ont relevé
l'année 20 marquée seulement par la lettre K (20) sans le détermi-
natif L pour an ou année, et n'ont constaté de chronologie régulière
qu'à partir de l'année 28. Malgré cela ils ne connaissent de mon-
naies datées d'Auguste que pour les années 28, 35 (2), 39, 40 et 41.
Le musée de Ghizeh possède un petit bronze di ce règne, qui
présente à l'avers : KAISAP en deux lignes, au milieu d'une cou-
ronne de laurier, et au revers : ^EBASTOS, galère avec la le' tre K
en dessous (3).
Cette couronne, au milieu de laquelle est inscrit le surnom
« César » qu'Octavien avait pris d'après le testament de son grand
oncle (4) et qui par la suite devint un titre pour tous ses succes-
seurs, me fait conjecturer qu'elle n'est là que pour faire ressortir
la date K (20) inscrite sous la galère. Quelle serait maintenant la
signification de cette galère ?
Suétone (5) nous apprend « qu'Auguste pMir rendre à jamais
« célèbre le souvenir du combat naval d'Actium, fonJa, auprès de
« son emplacement, la ville de Nicopolis, décida que des jeux y
« seraient célébrés tous les cinq ans, et après avoir agrandi l'an-
« tique temple d'Apollon, il orna de dépouilles navales le lieu où
« avaient campé ses troupes et la consacra à Neptune et à Mars ».
Cette galère par conséquent sur la petite monnaie en bronze du
musée de Ghizeh, ne serait, si je ne me trompe, qu'une commémo-
ration de ce fameux combat naval, relatant pour la quatrième fois
la célébration des fêtes quinquennales en la vingtième année d'Au-
guste de l'an 30 (6) à l'an 10 avant J.-C.
Si cette conjecture est admise comme un fait par la science, la
petite monnaie d'Auguste que je viens de vous décrire serait l'unique
(1) Catalogue du musée britannique Chronologie, p. XI el XII.
(2) F. Feuardent, Collections Giovanni di Démètrio, li»ie partie, No 559
et Musée de Ghizeh.
(3) Même ouvrage, N° 551.
(4) Suétone, Les douze Césars, traduction d'Emile Poisonnaux, ch. YJI,
p. 64. Paris 1873.
(5) Même ouvrage, ch. XVIII, p. 76.
(6) Champolliox Figeac, Annales des Lwjidcs, t. II, p. 375, Paris 1819, et
F. Feuardext, Collections Giocanni di Dèmètrio, première partie, a Mon-
naies des Rois », fin de la note après le N° 448.