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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 5
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Abbate, Onofrio: Mes impressions au Congrès international de médecine à Rome
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0259

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— 244 —

bre d(3 documents précieux qui sortent à la lumière, servent à alîir-
mer les idées émises par des études ultérieures et complémentaires.
Mais, il faut en convenir, le proSt mirai est assurément beaucoup
supérieur au profit scientifique. Parmi les savants et les penseurs
sérieux qui s'assemblent., de nouveaux courants de sympathies
internationales se développent par leurs contacts fréquents et cor-
diaux. Il est difficile, par exemple, que Virchow et Bouchard, Noth-
angel et Dahilewsky, Bizzozzero et Cornil, Forster et Jacobi,
l'élite de la science cosmopolite, soient retournés chez eux, à Ber'in
et Paris, à Vienne et Pétersbourg, à Turin et Paris, à Cambridge
et New-York, avec l'idée que, pour ainsi dire, l'Allemagne et la
France puissent se considérer comme ennemies séculaires. Do
même, les médecins militaires de l'Autriche se trouvant en contact
avec les médecins militaires de la Russie, ont dû naturellement
considérer avec horreur la pensée seule qu'un jour fatal pourrait
arriver, ou les uns et les autres se rencontreront comme ennemis
sur le champ de bataille.

Quant à nous autres Italiens, si rapprochés de la France, nous
serons persuadés et convaincus combien sont absurdes et malheu-
reux certains intérêts commerciaux et politiques qui, par une
barrière artificielle, visent à maintenir en froideur les deux pays.
Gomme l'a dit fort heureusement le Journal des Débats, et la voix
autorisée des journaux sérieux, le congrès tenu à Rome a pu four-
nir aux sentiments de sympathie, de reconnaissance et d'estime
réciproques qui unissent les deux peuples, une nouvelle occasion de
se manifester. Ces sentiments en Italie sont partagés par toutes les
classes intelligentes, et l'auguste parole du Roi les a ouvertement
confirmés dans la récente entrevue accordée à un éminent journa-
liste de Paris, le jour même du Congre-; de Rome.

On doit bénir ces congrès qui tous tendent à un excellent résul-
tat humanitaire. Ils sont et représentent une nouvelle manifesta-
tion de la nature et des fins des sociétés modernes : ce sont ces
réunions qui transmettent à tout le monde les idées de civilisation
et de progrès et qui amènent les hommes à fraterniser intimement
tout en inculquant les idées de mépris pour les guerres qui doivent
lès détruire.

■ En limitant ces réflexions à l'Italie, siège du dernier Congrès, il
 
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