DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Abbate, Onofrio: Mes impressions au Congrès international de médecine à Rome
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outer que cette grande assemblée
qu'aux autres peuples, parce que le nombre immense des botes
étrangers a pu voir de ses yeux combien de légendes ^e débitent au
dehors sur son compte. Ceux qui étaient à Rome, ceux qui ont joui
des triomphes de son soleil du printemps et ont observé, même rapi-
dement, en y venant par chemin de fer, les beaux et fertiles pâtu-
rages et la gaie campagne des alentours, seront persuadés que le
paj's n'est pas aussi malsain, aussi, pauvre et languissant ruiné et
maladif, ainsi qu'on le chuchotait un peu partout; et si une sympa-
thie nouvelle et méritée renaît pour l'Italie dans le champ scientifi-
que, elle aura son influence bienfaisante aussi sur le champ politique.
On ne peut concevoir rien de plus solennel que l'ouverture du
Cmgrès, le 20 mars, au Théâtre Gostanzi. Ici, je ne puis déguiser
ma pensée; car, ébloui par la grandeur du spectacle, je suis obligé
de répéter C3 que fous ont affirmé, que la solennité était imposante.
Oui, imposante au plus haut degré et par la présence de la Cour et
des dignitaires de l'Etat, et par la réunion de tant de savants illus-
tres, et par les discours prononcés. Mais au lieu du Gostanzi avec
toutes ses loge.-; bondées et entassées de dames — exhibition de toi-
lettes et de curiosités banales—j'aurais préféré un grand salon,
qui, comme on l'a fait au Congrès de Venise en 1881, dans une
salle du palais des Doges, se serait plus dignement prêté à pareille
réunion. Il m'est imp>sé de dire toute ma pensée avec franchise,
dans ces impressions : comme spectacle théâtral, la scène de l'ouver-
ture a fort bien réussi. Je ne me croyais pas à Rome, la Rome
antique et austère, mais bien dans un cirque bruyant d'une ville
mondaine.
Tout à coup, la voix vibrante et sonore du Président du Conseil
des Ministres, Crispi, me distrait de ma rêverie momentanée;
l'illustre homm.3 d'Etat, après une très brève allocation, proclame
l'ouverture du XIe Congrès. Ces quelques mots ramenèrent aussitôt
le calme dans mon esprit, par l'heureux souvenir, ainsi que le
disait l'orateur, de la grandeur et des vertus de l'ancienne Home.
Avec beaucoup de tact ei une grande élévation d'idées appropriées
à la circonstance, il rappelait que de Rome surgit la science des lois,
outer que cette grande assemblée
qu'aux autres peuples, parce que le nombre immense des botes
étrangers a pu voir de ses yeux combien de légendes ^e débitent au
dehors sur son compte. Ceux qui étaient à Rome, ceux qui ont joui
des triomphes de son soleil du printemps et ont observé, même rapi-
dement, en y venant par chemin de fer, les beaux et fertiles pâtu-
rages et la gaie campagne des alentours, seront persuadés que le
paj's n'est pas aussi malsain, aussi, pauvre et languissant ruiné et
maladif, ainsi qu'on le chuchotait un peu partout; et si une sympa-
thie nouvelle et méritée renaît pour l'Italie dans le champ scientifi-
que, elle aura son influence bienfaisante aussi sur le champ politique.
On ne peut concevoir rien de plus solennel que l'ouverture du
Cmgrès, le 20 mars, au Théâtre Gostanzi. Ici, je ne puis déguiser
ma pensée; car, ébloui par la grandeur du spectacle, je suis obligé
de répéter C3 que fous ont affirmé, que la solennité était imposante.
Oui, imposante au plus haut degré et par la présence de la Cour et
des dignitaires de l'Etat, et par la réunion de tant de savants illus-
tres, et par les discours prononcés. Mais au lieu du Gostanzi avec
toutes ses loge.-; bondées et entassées de dames — exhibition de toi-
lettes et de curiosités banales—j'aurais préféré un grand salon,
qui, comme on l'a fait au Congrès de Venise en 1881, dans une
salle du palais des Doges, se serait plus dignement prêté à pareille
réunion. Il m'est imp>sé de dire toute ma pensée avec franchise,
dans ces impressions : comme spectacle théâtral, la scène de l'ouver-
ture a fort bien réussi. Je ne me croyais pas à Rome, la Rome
antique et austère, mais bien dans un cirque bruyant d'une ville
mondaine.
Tout à coup, la voix vibrante et sonore du Président du Conseil
des Ministres, Crispi, me distrait de ma rêverie momentanée;
l'illustre homm.3 d'Etat, après une très brève allocation, proclame
l'ouverture du XIe Congrès. Ces quelques mots ramenèrent aussitôt
le calme dans mon esprit, par l'heureux souvenir, ainsi que le
disait l'orateur, de la grandeur et des vertus de l'ancienne Home.
Avec beaucoup de tact ei une grande élévation d'idées appropriées
à la circonstance, il rappelait que de Rome surgit la science des lois,