Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:
Dutilh, E. D. J.: Signification des couronnes et des palmes sur les monnaies alexandrines, [2]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0279

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
donner la peine de chercher dans les annales des empereurs aux-
quels la monnaie se rapporte, il trouvera, quatre-vingt-dix-neuf
fois sur cent, un incident, un événement, des jeux ou autre chose,
auxquels cet ornement symbolique fera't allusion.

Dans une de m33 précédentes étules, lue à la séaac3 de l'Institut
du 5 janvier de cette année, ayant pour titre Date de l'arrivée
exacte de l'empereur Hadrien en Egypte, j'ai signalé un moyen
bronze de l'an 16 du règne de cet empereur, sur le revers duquel
on voyait : LI; (an 16; Isis allaitant Horus assis sur un siège à
druite, devant la déesse une palme, à l'arriére un vase.

C'est la première pilme, à partir d'Auguste, que j'ai rencontrée
sur une monnaie alexandrine^ et c'est elle qui m'a suggéré l'idée
de rechercher la signification qu'elle pourrait avoir sur cette mé-
daille.

J'ai cru y voir, comme je l'ai avancé conjecturalement, la com-
mémoration des fêtes pour la consécration de la ville et du temple
qu'en cette seizième année de son règne, Hadrien fit ériger à Bésa,
à la mémoire d'Antinous.

Depuis cette communication, j'ai acquis en faveur des collections
numismatiques de Ghizeh un grand bronze de l'an 17 d'Hadrien, il
est orné au revers : L IZ (an 1?) tète de Sérapis à droite, au-dessus
d'un aigle éployé devant une palme (1).

Cette pièce, si je ne me trompe, onfîrmerait la conjecture que
j'avais émise dans l'étude précitée, sur l'objecti m que pourraient
présenter les monnaies en grand bronze d'Antinous, battues en l'an
20 du règne d'Hadrien et qui, ? mon avis, n'auraijnt été que des
pièces de transition entre la clôture des quinquennales des fêtes
commémoratives funéraires ou encore comme prélude de celles qui
devaient commencer pour la consécration de la ville et du temple
d'Antinoë.

La présence de Sérapis enlevé au ciel par son aig'e, sur le grand
bronze que je viens de vous décrire, serait toute allégorique et par-
faitement en accord avec les idées égypto-romaines de l'époque et
de mon sujet.

Ne divinise-t-elle pas Antinous?

(1) Catalogue du Musée britannique, tï° 743.
 
Annotationen