DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Dutilh, E. D. J.: Signification des couronnes et des palmes sur les monnaies alexandrines, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0280
La troisième pièce à palme qui a attiré mon attention, c'est une
grand bronze de l'an 5 d'Antonin du mé.laillier de Ghizeh, sur la
revers duquel il y a : LE (an 5) ; bustes accolés de Sérapis et d'Isis
devant une palme.
Cette monnaie pourrait se rapporter à deux événements qui
doivent s'être accomplis en l'année 141mo (manière romaine pour
compter les années), 142me égyptienne, 5me du règne :
1° La célébration des jeux pxir les quinquennales du renouvel-
lement du cycle Sothiaque (1).
2° La célébration des jeux comme les précédents qu'Antonio
consacra à la mémoire d'Hadrien, et qui devait se célébrer chaque
cinquième année à Pouzole (2).
Sous les successeurs d'Antonin et jusqu'à Sévère Alexandre, je
n'ai jamais rencontré de palmes sur la monnaie alexandrine.
Cet empereur, comme j'ai eu déjà l'honneur de vous le dire, pour
ses decennalia et ceux de sa mère Maméa, à part la couronne sur
les monnaies de ses dix années de règne, fît orner le revers de ces
pièces d'une palme. Cette palme se retrouve sur le revers du numé-
raire alexandrin de cet empereur jusqu'à la fin de son règne.
Depuis l'année 193 à Tannée 222, pour une période de 29 ans,
grâce au despotisme militaire, on a vu se succéder sur le trône des
Césars cinq empereurs. Sévère Alexandre, je m'imagine a considéré
la célébration de ses fêtes décennales comma une véritable victoire
sur l'esprit d'indiscipline de la soldatesque de l'époque, et voilà pour-
quoi, me parait-il, il a adapté la palme, symbole du triomphateur
sur les monnaies de ses cinq dernières années de rèrne.
De Maximin, premier successeur de Sévère Alexandre (235),
jusqu'à Gallien empereur (260), pour un espace de temps d'un quart
de siècle, onze empereurs ont occupé le trône impérial, il n'ont pas
eu même le temps de penser à la célébration de leurs decennalia.
Gallien les a célébrés, mais avec hésitation, puisque sur les mon-
naies de sa dixième année de règne, on rencontre sur les pièces
Tan 10, avec ou sans palme.
Deux causes pourraient être invoquées contre cette hésitation.
(1) Voir, dans Jo Bulletin de l'Institut égyptien nia communication du
3 novembre 1893.
(2) Grévier, Histoire des empereurs romains, Paris, 1828, vu!. VI, p. 227.
grand bronze de l'an 5 d'Antonin du mé.laillier de Ghizeh, sur la
revers duquel il y a : LE (an 5) ; bustes accolés de Sérapis et d'Isis
devant une palme.
Cette monnaie pourrait se rapporter à deux événements qui
doivent s'être accomplis en l'année 141mo (manière romaine pour
compter les années), 142me égyptienne, 5me du règne :
1° La célébration des jeux pxir les quinquennales du renouvel-
lement du cycle Sothiaque (1).
2° La célébration des jeux comme les précédents qu'Antonio
consacra à la mémoire d'Hadrien, et qui devait se célébrer chaque
cinquième année à Pouzole (2).
Sous les successeurs d'Antonin et jusqu'à Sévère Alexandre, je
n'ai jamais rencontré de palmes sur la monnaie alexandrine.
Cet empereur, comme j'ai eu déjà l'honneur de vous le dire, pour
ses decennalia et ceux de sa mère Maméa, à part la couronne sur
les monnaies de ses dix années de règne, fît orner le revers de ces
pièces d'une palme. Cette palme se retrouve sur le revers du numé-
raire alexandrin de cet empereur jusqu'à la fin de son règne.
Depuis l'année 193 à Tannée 222, pour une période de 29 ans,
grâce au despotisme militaire, on a vu se succéder sur le trône des
Césars cinq empereurs. Sévère Alexandre, je m'imagine a considéré
la célébration de ses fêtes décennales comma une véritable victoire
sur l'esprit d'indiscipline de la soldatesque de l'époque, et voilà pour-
quoi, me parait-il, il a adapté la palme, symbole du triomphateur
sur les monnaies de ses cinq dernières années de rèrne.
De Maximin, premier successeur de Sévère Alexandre (235),
jusqu'à Gallien empereur (260), pour un espace de temps d'un quart
de siècle, onze empereurs ont occupé le trône impérial, il n'ont pas
eu même le temps de penser à la célébration de leurs decennalia.
Gallien les a célébrés, mais avec hésitation, puisque sur les mon-
naies de sa dixième année de règne, on rencontre sur les pièces
Tan 10, avec ou sans palme.
Deux causes pourraient être invoquées contre cette hésitation.
(1) Voir, dans Jo Bulletin de l'Institut égyptien nia communication du
3 novembre 1893.
(2) Grévier, Histoire des empereurs romains, Paris, 1828, vu!. VI, p. 227.