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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 6
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Piot, Jean-Baptiste: La question de l'eau d'alimentation dans les villes du Caire et d'Alexandrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0284

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beaucoup moins bien partagée sous ce rapport, et les 4 ou 5 litres
qui lui sont attribués doivent exclusivement servir aux usages culi-
naires ou employés comme boisson. Une quantité d'eau aussi
minime est assurément insuffisante ; mais, d'autre part, les indi-
gents trouvent dans maints endroits, au Caire, le surplus d'eau
nécessaire à leurs besoins. Les sébiles, les mosquées, le Nil et ses
canaux sont largement mis à contribution pour l'eau de boisson, les
ablutions, les bains, le lavage du linge, etc.

Dans le? campagnes, où l'eau est à l'entière disposition des villa-
geois, la quantité consommée par chacun ne me paraît guère supé-
rieure à celle que j'indiquais pour la classe indigente du Caire, ce
qui semblerait indiquer que le besoin d'une quantité d'eau plus
considérable ne se fait pas sentir dans les classes inférieures.

Quoi qu'il en soit, la fourniture d'eau par les bornes-fontaines, si
minime qu'elle soit, constitue déjà un très réel progrès sur le passé,
où le saqa promenait sa lourde guerbe dans toutes les maisons
cairotes. Si,à ce point de vue, la couleur locale, si chère aux artistes,
disparaît peu à peu de la grande et antique cité égyptienne, l'hy-
giéniste applaudira de tout cœur au progrès immense qui résulte de
cette disparition.

La partie réellement sacrifiee'de la population est. à mes yeux,
celle qui continue à se servir de l'eau puisée au Nil ou dans les
canaux, et utilisée telle quelle, sans qu'elle ait subi aucune espèce
de filtration. Il est vrai que beaucoup de maisons emploient des
zirs, ce qui constitue un réel progrès ; mais très souvent, l'eau est
puisée à l'intérieur de ce vase, où elle n'a pu déposer qu'une faible
partie de son limon, c'est-à-dire la partie la moins dangereuse,
laissant inclus les parasites de toutes sortes; les germes de choléra,
de fièvre typhoïde, de dysenterie, qui s'y trouvent en plus ou moins
grand nombre.

Beaucoup d'entre nous, messieurs, ont encore présent à la mé-
moire le souvenir de l'épidémie cholérique de 1883. Eh bien, quels
furent à cette funeste époque les quartiers les plus rudement
éprouvés par le fléau? Boulacq, Choubrah, Saïda-Zenab, etc., pré-
cisément les quartiers qui s'alimentent directement au Nil, au canal
Ismaïlieh, au Boulaquieh, au Khalig. Vous me permettrez de voir,
dans ce fait, autre chose qu'une simple coïncidence, ou que l'iri-
 
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