DOI Heft:
Nr. 8
DOI Artikel:Abbate, Onofrio: Commémoration d'Henry Brugsch Pacha
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ne sympathie absolue, que rien ne détruira. La dernière commu-
nication faite ici en Egypte par Brugsch pacha, en avril 1892, à la
Société khédivialô de Géographie, fut une lecture d'une note sur
le lac Mœris. J'étais, moi aussi, depuis longtemps honoré de son
amitié et de ses gracieux égards.
La lettre du Caire, en date du 22 février 1881, publiée dans
le Bulletin de rInstitut égyptien, à propos de mon travail, Le
rayonnement des étoiles au point de vue égyptien, en est une
preuve. Dans cette lettre, on voit la grandeur d'esprit et d'érudi-
tion qui le rendaient supérieur dans tous les arguments qu'il trai-
tait. C'était donc par sa haute compétence et par sa bienveillance
à mon égard que l'avant-dernière année, j'ai sollicité de lui la
faveur, pour la Société khédiviale, de nous faire une conférence sur
le lac Mœris, sujet qui était pour ainsi dire à l'ordre du jour, par
les études et travaux de Whitehouse, de Brown et de Willcocks.
Le Prof. Schweinfurth, tout dernièrement, rendit un hommage
des plus éclatants au grand archéologue comme il l'appelle, pour
avoir élucidé, par des raisons de haute valeur linguistique et histo-
rique, la question toujours controversée de l'emplacement et de
l'étendue du lac.
Ainsi que je l'ai dit, celle-ci a été la dernière communication que
nous ayons entendue de sa vive et vibrante voix.
On le voit, je n'ait fait qu'effleurer ici la vie laborieuse et scienti-
fique de Brugsch, mais pas une biographie proprement dite, pour
laquelle nous manquent les éléments et les détails. Cependant ce
n'est pas une grande difficulté qui se présente pour écrire la
biographie de Brugsch pacha, c'est qu'à tout prendre, il y a un
vaste sujet pour l'écrire. Du reste, d'un hotanie comme Brugsch là
vie se devine: elle est partout, dansses immenses et profondes études
littéraires, historiques et linguistiques. Ajoutez que le grand nom-
bre, la nature et l'étendue de ses ouvrages, nous autorisent à croire
qu'il vécut et qu'il continua à travailler jusqu'à sa mort. Esprit
juste, grâce alerte, goût exquis, parole habile à tout dire, philoso-
phie saine et limpide, toutes ces qualités formaient dans une mesure
excellente son talent et son caractère. Quant à ses ouvrages, on y
voit que l'auteur connaît son sujet à fond, et que c'est un écrivain.
Tout livre est de lui, pensé, senti, écrit par lui; et il s'y est mis tout
nication faite ici en Egypte par Brugsch pacha, en avril 1892, à la
Société khédivialô de Géographie, fut une lecture d'une note sur
le lac Mœris. J'étais, moi aussi, depuis longtemps honoré de son
amitié et de ses gracieux égards.
La lettre du Caire, en date du 22 février 1881, publiée dans
le Bulletin de rInstitut égyptien, à propos de mon travail, Le
rayonnement des étoiles au point de vue égyptien, en est une
preuve. Dans cette lettre, on voit la grandeur d'esprit et d'érudi-
tion qui le rendaient supérieur dans tous les arguments qu'il trai-
tait. C'était donc par sa haute compétence et par sa bienveillance
à mon égard que l'avant-dernière année, j'ai sollicité de lui la
faveur, pour la Société khédiviale, de nous faire une conférence sur
le lac Mœris, sujet qui était pour ainsi dire à l'ordre du jour, par
les études et travaux de Whitehouse, de Brown et de Willcocks.
Le Prof. Schweinfurth, tout dernièrement, rendit un hommage
des plus éclatants au grand archéologue comme il l'appelle, pour
avoir élucidé, par des raisons de haute valeur linguistique et histo-
rique, la question toujours controversée de l'emplacement et de
l'étendue du lac.
Ainsi que je l'ai dit, celle-ci a été la dernière communication que
nous ayons entendue de sa vive et vibrante voix.
On le voit, je n'ait fait qu'effleurer ici la vie laborieuse et scienti-
fique de Brugsch, mais pas une biographie proprement dite, pour
laquelle nous manquent les éléments et les détails. Cependant ce
n'est pas une grande difficulté qui se présente pour écrire la
biographie de Brugsch pacha, c'est qu'à tout prendre, il y a un
vaste sujet pour l'écrire. Du reste, d'un hotanie comme Brugsch là
vie se devine: elle est partout, dansses immenses et profondes études
littéraires, historiques et linguistiques. Ajoutez que le grand nom-
bre, la nature et l'étendue de ses ouvrages, nous autorisent à croire
qu'il vécut et qu'il continua à travailler jusqu'à sa mort. Esprit
juste, grâce alerte, goût exquis, parole habile à tout dire, philoso-
phie saine et limpide, toutes ces qualités formaient dans une mesure
excellente son talent et son caractère. Quant à ses ouvrages, on y
voit que l'auteur connaît son sujet à fond, et que c'est un écrivain.
Tout livre est de lui, pensé, senti, écrit par lui; et il s'y est mis tout