DOI Heft:
Nr. 8
DOI Artikel:Fourtau, René: Étude géologique sur le Gebel Ahmar
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0393
Sickenberger et Majer-Eymar ce serait superflu. Nous avons
d'ailleurs, encore aujourd'hui, des exemples de cette pétrification.
Au Aral de Furnas, dans File Saint-Michel (Açores),autour du bas-
sin circulaire des sources siliceuses, l'on voit des tiges de fougères
complètement minéralisées par l'alumine qui constitue le principal
élément minéralisateur de ces eaux chaudes ; elles conservent leur
même aspect qu'alors qu'elles étaient en pleine végétation, excepté
que leur couleur est devenue d'un gris de cendre. Des fragments
de bois et une couche entière de 0m,00 à lm,50 d'épaisseur, composée
de roséatix actuellement très communs dans l'île, ont été ainsi
complètement minéralisés.
En Nouvelle-Zélande, dans la vallée d'Orakeikorako baignée par
la rivière Waïkato, M. le docteur Hochstetter a pu faire les mêmes
constatations autour des 76 points d'éruption qu'il y a observés.
Mais c'est surtout dans l'Amérique du Nord que ces phénomènes
se présentent sur la plus vaste échelle.
Dans le bassin du Firehole, près du Yelljwstone, au confluent de
l'East Fork et du Madison (Etats-Unis), on trouve fréquemment
autour des sources siliceuses, des bois incrustés. Les pins, qui sont
très abondants en cet endroit, tombent quelque fois en travers du
bassin d'un des nombreux geysers qui parsèment la forêt. Ils
restent en contact avec l'eau chargée de silice en solution et devien-
nent bientôt comme de la pulpe de papier. Quand la source se
dessèche, le bois resté dans le bassin est complètement incrusté de
silice.
Ces exemples ne peuvent que nous faire admettre plus facilement
encore les théories des savants qui ont étudié la forêt pétrifiée du
Mokattam et de l'Ouady Moghara.
Quant au mode et à l'époque du dépôt des grès et des quartzites
du Gebel Krôïboun, ainsi que des autres pitons secondaires, j'estime
que la théorie de M. le professeur Mayer-Eymar, ainsi que celles de
MM. Schweinfurth et Sickemberger doivent être modifiées.
En effet, nous ne pouvons aujourd'hui mettre en doute que la
vallée d'Egypte entière n'ait été submergée sous le flots de la mer
Saharienne jusque sous le parallèle d'Edfou, sinon d'Assouan. Nous
trouvons les traces de cette submersion à chaque pas. Du Fayoum
à la mer, la chaine et le désert lybique, ainsi que les pieds de la
d'ailleurs, encore aujourd'hui, des exemples de cette pétrification.
Au Aral de Furnas, dans File Saint-Michel (Açores),autour du bas-
sin circulaire des sources siliceuses, l'on voit des tiges de fougères
complètement minéralisées par l'alumine qui constitue le principal
élément minéralisateur de ces eaux chaudes ; elles conservent leur
même aspect qu'alors qu'elles étaient en pleine végétation, excepté
que leur couleur est devenue d'un gris de cendre. Des fragments
de bois et une couche entière de 0m,00 à lm,50 d'épaisseur, composée
de roséatix actuellement très communs dans l'île, ont été ainsi
complètement minéralisés.
En Nouvelle-Zélande, dans la vallée d'Orakeikorako baignée par
la rivière Waïkato, M. le docteur Hochstetter a pu faire les mêmes
constatations autour des 76 points d'éruption qu'il y a observés.
Mais c'est surtout dans l'Amérique du Nord que ces phénomènes
se présentent sur la plus vaste échelle.
Dans le bassin du Firehole, près du Yelljwstone, au confluent de
l'East Fork et du Madison (Etats-Unis), on trouve fréquemment
autour des sources siliceuses, des bois incrustés. Les pins, qui sont
très abondants en cet endroit, tombent quelque fois en travers du
bassin d'un des nombreux geysers qui parsèment la forêt. Ils
restent en contact avec l'eau chargée de silice en solution et devien-
nent bientôt comme de la pulpe de papier. Quand la source se
dessèche, le bois resté dans le bassin est complètement incrusté de
silice.
Ces exemples ne peuvent que nous faire admettre plus facilement
encore les théories des savants qui ont étudié la forêt pétrifiée du
Mokattam et de l'Ouady Moghara.
Quant au mode et à l'époque du dépôt des grès et des quartzites
du Gebel Krôïboun, ainsi que des autres pitons secondaires, j'estime
que la théorie de M. le professeur Mayer-Eymar, ainsi que celles de
MM. Schweinfurth et Sickemberger doivent être modifiées.
En effet, nous ne pouvons aujourd'hui mettre en doute que la
vallée d'Egypte entière n'ait été submergée sous le flots de la mer
Saharienne jusque sous le parallèle d'Edfou, sinon d'Assouan. Nous
trouvons les traces de cette submersion à chaque pas. Du Fayoum
à la mer, la chaine et le désert lybique, ainsi que les pieds de la