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Institut Egyptien <al-Qāhira> [Hrsg.]
Bulletin de l'Institut Egyptien — 3.Ser. 5.1894(1895)

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Nr. 8
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Fourtau, René: Étude géologique sur le Gebel Ahmar
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https://doi.org/10.11588/diglit.12755#0394

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chaîne arabique, sont encore recouverts des dépots sahariens de
sables ferrugineux où se trouvent des fossiles dont plusieurs espèces
vivent encore dans le mer Rouge ou sur les côtes méridionales de
la Méditerrannée, telles que le Cardium Fdule, YOstt ca cucuL-
lata et Je Conus minirnus pour ne parler que des plus communes.
Ces sables sont accompagnés d'une grande quantité de cailloux
roulés où les silex occupent le premier rang, mais, où l'on rencon-
tre aussi des fragments de Diabase, d'Epidotite, de marbre conglo-
mératique de l'Ouady Syout, des fragments de bois pétrifiés et des
roches granitiques en petites quantité, ce sont eux que l'Admi-
nistration des chemins de fer exploite aujourd'hui comme bàllassiè-
res à Abou-Hamed (Charkieh), à Edoua (Fayoum), à Khatatbeh
(Béhéra) ainsi qu'à l'Abbassieh au pied du Gebel Ahmar.

Ces silex diffèrent entièrement, au moins pour la plupart, des silex
du calcaire à bombes du Londinien inférieur des montagnes de la
Haute-Egypte : ce ne sont point des concrétions à structure sphé-
roïdale aj^ant au centre un cristal plus ou moins gros de silice
anhydre, ce sont des silex provenant les uns de masses pyromaques
compactes désagrégées par les eaux et dont quelques-uns ont con-
servé leurs plans de clivage presque nets, alors que d'autres
paraissent n'être que des débris de geysérites et de quartettes. De
plus, aux environs du Gebel Ahmar, nous trouvons souvent des
espèces de bombes d'assez grandes dimensions dont l'intérieur est
formé de sable ferrugineux analogue à celui des dépôts sahariens et
dont l'enveloppe n'est autre que la silice de Gebel Ahmar lui-même.

Si donc nous admettons avec M. le professeur Mayer-Eymar que
les quartzites du Gebel Ahmar et du Gebel Kreïboun sont le pro luit
de simples ruisseaux d'eau chaude venant du Mokattam, comment
pourrons-nous expliquer l'existence de ces bombes? En outre,
comment expliquer l'existence du Gebel Kreïboun, quia sur les pla-
teaux de la forêt pétrifiée un commandement d'une vingtaine de
mètres? Je ne vois pas non plus comment nous pourrions admettre
pour ces deux pitons l'existence d'une cuveite conique droite dont
le sommet serait au niveau du Mokattam et qui irait en s'élargis-
sant vers la base, alors que toutes les cuvettes de ce genre doivent
être à forme d'entonnoir ou cône renversé.

Pourquoi vouloir expliquer par l'érosion la disparition d'une pa-
 
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