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ii PREFACE.

deux villes immenses, Babylone et Ninive, qui en oui été tour à lour la capi-
tale; de temples ornés de peintures et de sculptures, de palais et d'édifices
somptueux, de fortifications dont l'étendue dépasse tout ce que nous pouvons
imaginer. Deux reines qui ont gouverné l'Asie se sont illustrées par des travaux
devant lesquels reculerait la puissance moderne; et le dernier souverain qui
ait régné à Ninive est devenu la personnification du luxe poussé jusqu'à la
mollesse.

La Bible, entièrement d'accord à cet égard avec les auteurs profanes, nous
montre les Assyriens aussi redoutables dans la. guerre qu'habiles dans les arts.
Elle nous parle de leurs machines pour l'attaque des places, de leurs cbars, de
leurs armures variées. Elle nous fait connaître également la richesse de leurs
vêtements, la beauté de leurs sculptures, qui étonnaient les Hébreux et les en-
traînaient à l'idolâtrie; l'étendue de leur commerce, la pompe qui régnait à la
cour de leurs souverains. Quelles étaient pour nous, jusqu'à ces derniers temps,
les preuves matérielles de cette splendeur passée? C'est ce qu'il n'est pas inutile
de dire en peu de mots, pour mettre le lecteur en état de juger de l'importance
des découvertes qui font l'objet de cet ouvrage.

D'immenses accumulations de briques et de débris marquaient les sites pré-
sumés de Babylone et de Ninive; mais, exploitées, pendant une longue suite de
siècles, comme des carrières d'où les habitants modernes de la contrée tiraient
les matériaux nécessaires à la construction de leurs villes, elles n'avaient laissé
paraître aucun vestige des monuments qu'elles avaient dû supporter ou recouvrir.
Ces deux localités, explorées avec soin par des observateurs tels que Niebuhr
et G. Rich, ne leur avaient pas permis de distinguer d'autres traces d'édifices
que quelques pans de muraille dont il était impossible de comprendre l'ensemble,
et sur lesquels on ne voyait aucun reste d'ornementation. Un lion de granit à
Babylone, un fragment de statue à Kala h-Shergâth sur les bords du Tigre,
un bas-relief à l'embouchure du Nahr-el-Kelb près de Beyrout, telles étaient à
peu près les seules sculptures que Ion pût, avec quelque certitude, regarder
comme des produits de l'art assyrien. M. Rich, à Mossul, avait entendu parler
d'un immense bas-relief extrait d'un monticule situé près du village qui porte
encore aujourd'hui le nom de Ninive; mais il ne l'avait pas vu, et n'avait pu
qu'en regretter la destruction, causée par l'ignorance et le fanatisme musul-
 
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