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PREFACE. m
man. Enfin dans les musées on recueillait avec soin une foule de cachets et
de cylindres couverts d'emblèmes mythologiques, qui prouvaient bien que les
Assyriens avaient su travailler les matières les plus dures, mais qui en général
étaient peu propres à nous donner une juste idée de l'habileté qu'ils avaient
acquise dans l'art de représenter les objets. On peut dire, en un mot, que f ar-
chitecture et la sculpture assyriennes nous étaient entièrement inconnues.

Les inscriptions n'étaient pas moins rares que les œuvres des artistes assy-
riens. Les musées européens n'en possédaient pas d'autres que celles qui sont
empreintes sur les briques extraites des monticules de Babylone et de Ninive;
la grande inscription gravée sur une pierre envoyée à Londres par sir Harford
Jones, et conservée au musée de la Compagnie des ïndcs; celle enfin qui se
trouve sur un petit bloc de basalte que possédait le cabinet des Antiques de la
Bibliothèque nationale à Paris, et qu'on connaît sous le nom de caillou de Mi-
chaud. Les légendes de quelques cylindres et des fragments insignifiants com-
plétaient toutes nos richesses en ce genre.

Les copies d'inscriptions étaient plus nombreuses, mais toutes provenaient
de monuments situés hors de l'Assyrie proprement dite. Sur les bords du lac
de Van, M. Schulz en avait recueilli un assez grand nombre; les transcriptions
assyriennes des inscriptions de Persépolis avaient également été plus ou moins
fidèlement copiées. Malheureusement tous ces textes, tant ceux de l'Arménie
que ceux de la Perse, n'étaient le plus souvent que la reproduction les uns
des autres, et par conséquent, lors même que l'on aurait pu les lire, ils n'auraient
pas donné des renseignements bien variés. D'ailleurs l'écriture des inscriptions
assyriennes trouvées dans diverses localités, était assez différente pour que l'on
pût douter avec quelque raison qu'elles appartinssent toutes au même peuple;
elles n'offraient pas de moyens de comparaison bien étendus, et étaient par
conséquent peu propres à servir de matériaux pour l'étude; enfin la science
historique aurait peu gagné si l'on était parvenu à les déchiffrer.

On peut donc dire, sans exagération, que jusqu'à ces derniers temps on
ne possédait rien qui pût ajouter quelque chose à ce que les anciens auteurs
nous avaient transmis sur l'histoire et les arts de l'Assyrie. 11 était évident cepen-
dant qu'un empire aussi puissant et dont la durée avait été aussi longue, n'avait,
pu disparaître sans laisser de traces; et il était à espérer que lorsque des cir-
 
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