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CHAPITRE V. 169

sous le pavé des cours, soit devant les portes, soit sur d'autres points du pourtour des
murailles. La planche i 65 montrera la forme de ces réduits; ils étaient carrés, un peu
rétrécis par le bas; quatre briques cimentées avec du bitume en tapissaient les parois, et
une cinquième, de niveau avec le pavé, les recouvrait; au fond il y avait une couche de
sable sur laquelle les petites statues étaient placées debout.

Ces statuettes étaient certainement symboliques, car les unes représentent des êtres ima-
ginaires, et les autres portent des attributs semblables à ceux des figures placées près des
portes du monument. Quelques-unes, en effet, ont la mitre ceinte au bord inférieur d une
double paire de cornes (pl. 1 53); elles ont un des bras croisé sur la poitrine, et paraissent
tenir une tige ou bâton trop dégradé pour qu'on puisse en deviner l'usage. D'autres (pl. î 54)
ont les cheveux roulés en grosses boucles comme ceux de la grande figure étouffant un lion.
Il y en a (pl. î 53 ) dont le corps, humain dans la partie supérieure, se termine par des
jambes et une queue de taureau. Enfin il y en a une dont la tête est celle d'un animal car-
nassier (pl. i'5a), qui par ses longues oreilles ressemble plutôt a celle d'une chauve-souris
qu'à celle d'un lion ou d'un chacal. Il est inutile de faire observer que des figures semblables
paraissent fréquemment sur les cylindres et les cachets babyloniens, et l'on en trouvera
des exemples dans les planches du savant et curieux ouvrage de M. F. Lajard, intitulé
Reclierches sur le culte public et les mystères de Mithra.

La matière avec laquelle ces statuettes sont faites est la même argile qui a servi à la
confection des briques; elle est à peine cuite; en sorte qu'elle présente peu de consistance,
et qu'il est inconcevable qu'elle ait pu résister pendant tant de siècles non-seulement à
l'humidité, mais à l'action de la pesanteur. Quelques-unes de ces figures étaient peintes,
l'une en bleu d'azur, l'autre, celle à tête d'animal carnassier, entièrement en noir.

Outre ces idoles, dont l'antiquité est incontestable, puisqu'elles se trouvaient sous le
sol même du monument, on a trouvé à Khorsabad, dans la terre provenante des fouilles,
une petite tête de bélier de terre glaise d'une exécution parfaite. Je ne l'ai pas conservée,
parce qu'à l'époque où on me l'a apportée, je doutais de son origine. Enfin, en creusant au
pied du monticule de Koyoundjouk, mes ouvriers ont découvert quelques grossières repré-
sentations d'animaux en terre cuite. Ces figures étaient si barbares, que je les ai prises, à
cette époque, pour des produits de l'industrie de quelques paysans arabes, et que je n'ai
pas voulu les garder; je le regrette aujourd'hui, car la découverte postérieure des idoles
enfouies à Khorsabad m'a fait soupçonner que peut-être ces monstrueuses figures d'ani-
maux dataient réellement de l'époque assyrienne.

BOULES EMPREINTES D'UN CACHET (PL. 164).

Dès le commencement des fouilles à Khorsabad, mes ouvriers ont trouvé un assez grand
nombre de boules de terre glaise durcies par l'action du feu, et sur lesquelles se voit
l'empreinte d'un emblème très-commun sur les cylindres, et qui paraît aussi à Persépolis :

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