182 MONUMENT DE NINIVE.
Les édifices dont les restes ont été retrouvés à Khorsabad, paraissant avoir été destinés
à servir d'habitation, les bas-reliefs qui les décoraient sont pour nous moins instructifs
sous le rapport religieux que sous les autres rapports. Ces sculptures ont au moins con-
firmé ce que pouvaient nous apprendre les cylindres et les cachets babyloniens ; elles nous
ont appris en outre qu'à Ninive les emblèmes religieux étaient les mêmes qu'à Babylone,
et que par conséquent la religion devait être la même. Ces symboles, comme je l'ai dit,
sont toujours placés près des portes. Ce sont les taureaux à tête humaine, les personnages
étouffant des lions, les figures ailées à tête d'oiseau ou à tête d'homme, tenant la pomme
de pin et le panier; d'autres enfin tenant une tige à trois fleurs. Il faut aussi remarquer
la fréquence de l'emploi du lion et du taureau comme ornements, et l'apparition de la
croix ansée, soit dans les pendants d'oreilles, soit sur le timon d'un char. Tous ces em-
blèmes sont connus, et très-communs sur les cylindres. Quant à la signification qu'ils
peuvent avoir, ce n'est pas dans un ouvrage de cette nature, uniquement destiné à fournir
des matériaux authentiques pour les recherches des savants, qu'il serait à propos d'en
parler; cette tâche sera beaucoup mieux remplie par d'autres que par moi, et elle est na-
turellement dévolue à ceux qui ont consacré leur science et leur zèle à la solution de ce
problème.
Par la même raison, je ne me livrerai pas à une inutile discussion dans le but de dé-
cider si le monument de Khorsabad était ou non compris dans l'enceinte de Ninive, et si,
comme le croient MM. Layard et Rawlmson, le véritable emplacement de cette ville
célèbre doit être reporté plus au Sud, jusqu'au monticule de Nimroud. Ce sont là des
recherches d'érudition qui n'entrent pas dans le plan de mon ouvrage, et qui me semblent
prématurées. En m'y livrant actuellement je courrais le risque de donner comme des ré-
sultats positifs des conclusions qui seraient peut-être démenties par les inscriptions; et il
est préférable d'attendre que celles-ci, comme on peut l'espérer, aient été déchiffrées. Je
vais donc passer à ce qui concerne ces textes mystérieux.
Les édifices dont les restes ont été retrouvés à Khorsabad, paraissant avoir été destinés
à servir d'habitation, les bas-reliefs qui les décoraient sont pour nous moins instructifs
sous le rapport religieux que sous les autres rapports. Ces sculptures ont au moins con-
firmé ce que pouvaient nous apprendre les cylindres et les cachets babyloniens ; elles nous
ont appris en outre qu'à Ninive les emblèmes religieux étaient les mêmes qu'à Babylone,
et que par conséquent la religion devait être la même. Ces symboles, comme je l'ai dit,
sont toujours placés près des portes. Ce sont les taureaux à tête humaine, les personnages
étouffant des lions, les figures ailées à tête d'oiseau ou à tête d'homme, tenant la pomme
de pin et le panier; d'autres enfin tenant une tige à trois fleurs. Il faut aussi remarquer
la fréquence de l'emploi du lion et du taureau comme ornements, et l'apparition de la
croix ansée, soit dans les pendants d'oreilles, soit sur le timon d'un char. Tous ces em-
blèmes sont connus, et très-communs sur les cylindres. Quant à la signification qu'ils
peuvent avoir, ce n'est pas dans un ouvrage de cette nature, uniquement destiné à fournir
des matériaux authentiques pour les recherches des savants, qu'il serait à propos d'en
parler; cette tâche sera beaucoup mieux remplie par d'autres que par moi, et elle est na-
turellement dévolue à ceux qui ont consacré leur science et leur zèle à la solution de ce
problème.
Par la même raison, je ne me livrerai pas à une inutile discussion dans le but de dé-
cider si le monument de Khorsabad était ou non compris dans l'enceinte de Ninive, et si,
comme le croient MM. Layard et Rawlmson, le véritable emplacement de cette ville
célèbre doit être reporté plus au Sud, jusqu'au monticule de Nimroud. Ce sont là des
recherches d'érudition qui n'entrent pas dans le plan de mon ouvrage, et qui me semblent
prématurées. En m'y livrant actuellement je courrais le risque de donner comme des ré-
sultats positifs des conclusions qui seraient peut-être démenties par les inscriptions; et il
est préférable d'attendre que celles-ci, comme on peut l'espérer, aient été déchiffrées. Je
vais donc passer à ce qui concerne ces textes mystérieux.