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204 MONUMENT DE NINIVE.

tions de Khorsabad. On y verra souvent les caractères s'allonger ou se rétrécir au bout
des lignes à droite pour les remplir en entier; on verra même un ou plusieurs signes dé-
passer l'encadrement de ce côté : ce qui montre, d'une part, que là était bien la fin de la
ligne, et de l'autre qu'en général, si ce n'est toujours, les Assyriens ne coupaient pas les
mots en deux pour en reporter une portion à la ligne suivante. C'est une remarque qui
a déjà été faite.

Tous les signes de l'écriture cunéiforme résultent de la combinaison de deux éléments,
que généralement l'on considère comme le clou y et le petit coin ou triangle Je croîs
qu'il serait peut-être plus exact d'en ajouter un troisième, le clou oblique a, qui peut
même être plus justement considéré comme primitif que le coin. Celui-ci, en effet, est
souvent remplacé par le clou ordinaire, ainsi que cela est prouvé par une foule d'exemples,
tels que ^ÈE* ttt au lieu de * « <?"m" ■> au lieu de t^JHT. Jamais, au contraire, le clou

oblique n'est remplacé par le clou horizontal ou vertical; ou du moins si cette substitu-
tion a lieu, elle est si rare, et elle se présente dans des caractères si voisins l'un de l'autre,
qu'on peut justement soupçonner une erreur.

En voyant un si grand nombre de caractères, on est naturellement porté à se deman-
der s'ils doivent être décomposés; et cette recherche est importante, puisque la connais-
sance du système employé pour représenter les sons en dépend. En effet, si les groupes
les plus compliqués sont décomposables en plusieurs portions, il en résulte que le sys-
tème n'est pas purement alphabétique, mais qu'au contraire un certain nombre de signes
représentent ou des mots, ou des combinaisons de lettres. J'ai porté mon attention sur ce
sujet; mais, malgré tous mes soins, il m'a été impossible de découvrir un seul fait qui
prouvât évidemment que les caractères fussent décomposables. On trouve certainement
des groupes remplacés par divers signes; on voit par exemple ^|~~Tf~T venir à la place de
HZXOl V**-'* 011 men srÇ^T à la place de ^£ff£il. Mais ce ne sont pas de véritables
exemples de la décomposition de quelques signes, puisque les éléments dont ces signes sont
formés ne se retrouvent pas dans la série des caractères substitués; ce sont des exemples
d'abréviations ou de mots différents employés à la place d'autres mots. Je ne connais qu'un
seul cas de la séparation des éléments d'un signe, c'est celui de ^Jff, qui quelquefois est
écrit tTff'î mais la différence est si légère, elle peut si facilement être due à une inadver-
tance du graveur, quelle ne prouve rien en réalité.

Il n'y a donc, je le répète, aucune raison de croire que l'on doive décomposer les
groupes en portions distinctes. Les signes les plus compliqués doivent, comme dans ié-
criture chinoise, représenter un seul son; mais il ne faut pas en conclure quils représen-
tent des idées ou des mots et non pas des lettres. Les découvertes de M. Layard et les
miennes ont livré à 1 étude un si grand nombre d'inscriptions, que si l'on y joint celles
qui étaient antérieurement connues, on a lieu de penser que l'on possède actuellement la
série à peu près complète des signes employés dans l'écriture ni invite. Les textes nouvel-
lement mis au jour sont d'époques et de lieux différents. Ils diffèrent évidemment les uns
 
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