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298 MONUMENT DE NINIVE.

La première épithète, 5, est la même qui, dans la colonne assyrienne des inscriptions
trilingues, remplace le mot wazarka du texte zend. 11 est vrai cpie dans ces inscriptions
ce mot est écrit Effïïi tandis que nous avons ici MfflNî mais j'ai montré des
exemples de la substitution de Ërljyy à ^Tyy=, et l'identité de ces deux caractères est d'autant
moins douteuse que tous les deux peuvent être remplacés par le coin i . En effet, à la fin
de la première ligne de la planche i3 on verra notre épithète écrite ainsi £et—4; et on
la trouvera écrite de la même manière au commencement de l'inscription de Nakclu-
Roustâm.

Je ferai remarquer encore que dans une inscription de Nimroud le même mot est écrit
^y—t^yf. La différence des signes t^]= et fcrrjf est trop grande pour qu'on puisse soupçonner
une erreur; et il en résulte que le premier doit probablement être regardé comme une
voyelle, puisque le second en est une; aussi verra-t-on à la ligne 92, par exemple, que
le signe ^yyy= peut être supprimé. D'autres indices, d'ailleurs, contribuent à faire croire
qu'il a la valeur de ou ou de m.

La seconde épithète, 7, tr-JJf v^, ne se trouve pas dans les inscriptions trilingues, mais
on la rencontre après le mot roi dans celles de Van et de Nimroud comme à Khorsabad;
c'est un mot très-rare ailleurs que dans cette situation, c'est-à-dire après le titre de roi.

La troisième épithète, dans la planche /i8, ne consiste que dans un seul signe y^.,
qui n'est qu'une abréviation ou la première lettre d'un mot. En effet, dans la planche 1,
on trouve au même endroit y^v y^y ►~«T-<.

A la fin de la ligne la sigle du mot roi est suivie du signe déterminatif des pays Vi et
effectivement nous trouvons ensuite le groupe de signes que l'on s'accorde à regarder comme
représentant le nom de Y Assyrie. Il consiste cette fois en quatre caractères >-Hr— Jf xçr «jA ;
mais on le trouve plus souvent écrit >->■ v t^t, ce qui est la forme sous laquelle il se
présente à la ligne i5 de l'inscription de Nakchi-Roustâm. Le signe i£y étant une termi-
naison très-commune des noms de pays et même des mots en général, il me paraît pro-
bable qu'il ne fait pas partie du nom même de l'Assyrie, qui alors ne consisterait le plus
souvent que dans le signe t$r; il en résulterait que celui-ci serait une abréviation, et
qu'il ne faudrait pas y chercher une valeur de lettre. Il y a un indice qui appuie cette
supposition : le signe t^r qui fait partie du nom de l'Assyrie, tel que nous le trouvons
écrit à la première ligne de la planche 48, se trouve dans d'autres mots, comme par
exemple à la ligne 3'î ; or en comparant la planche /j.5, ligne 35, on verra que ce signe
y est remplacé dans le même mot par deux autres, J=T£ÏL. Ce lait est d'autant plus re-
marquable que le dernier de ces deux caractères est une une des lettres radicales que
nous devons trouver dans le nom de l'Assyrie.

Je dois faire observer que le nom >-^ç^ ^ est toujours précédé des trois coins obliques
V, et jamais du signe %yy, qui paraît spécialement affecté aux noms de villes. C'est
une raison de croire que le nom caché sous ces signes n'est pas celui de la ville de Ninive,
mais bien celui de l'Assyrie.
 
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