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nex, orthographe qui semble avoir prévalu de nos
jours h
Ce buste provient, comme la plupart des objets
d'art de la Mazarine, des confiscations révolution-
naires; on doit donc en trouver la trace dans le
Registre des objets saisis che% les émigrés et con-
damnés1 2. On y relève, en effet, dans la liste des objets
saisis chez le duc de Valentinois, émigré, la mention
suivante :
Un buste d’homme en bronze avec une petite gaine
en bois où il manque quelque chose1 et en marge Aux
Quatre-Nations; c’est le buste anonyme de la Maza-
rine3.
Or, de Fernex avait exposé au Salon de l’Académie
de Saint-Luc en 1762, sous le n° 140 du livret, un
buste en bronze de grandeur naturelle de feu M. le
duc de Valentinois.
Le modèle du buste exposé est donc mort antérieu-
rement à 1762; la généalogie de la maison princière
de Monaco révèle que ce n’est autre que Jacques-
François-Léonor de Goyon-Matignon, époux de
Louise-Hippolyte de Grimaldi, princesse de Monaco,
duc de Valentinois par substitution, qui mourut le
21 avril 1751, postérieurement par conséquent à la
date marquée sur le buste de la Mazarine; l’émigré
chez qui fut confisqué ce dernier était son fils et héri-
tier légitime; rien de surprenant à ce qu’il possédât
le buste de son père. Le livret de l’Académie de Saint-
Luc et le registre des objets saisis mentionnent bien
tous deux un buste en bronze.
1. S. Lami, Dictionnaire des sculpteurs du XVIIIe siècle.
2. Archives nationales, F17a 24-25.
3. La gaine en bois a été remplacée par un piédestal en
marbre.
nex, orthographe qui semble avoir prévalu de nos
jours h
Ce buste provient, comme la plupart des objets
d'art de la Mazarine, des confiscations révolution-
naires; on doit donc en trouver la trace dans le
Registre des objets saisis che% les émigrés et con-
damnés1 2. On y relève, en effet, dans la liste des objets
saisis chez le duc de Valentinois, émigré, la mention
suivante :
Un buste d’homme en bronze avec une petite gaine
en bois où il manque quelque chose1 et en marge Aux
Quatre-Nations; c’est le buste anonyme de la Maza-
rine3.
Or, de Fernex avait exposé au Salon de l’Académie
de Saint-Luc en 1762, sous le n° 140 du livret, un
buste en bronze de grandeur naturelle de feu M. le
duc de Valentinois.
Le modèle du buste exposé est donc mort antérieu-
rement à 1762; la généalogie de la maison princière
de Monaco révèle que ce n’est autre que Jacques-
François-Léonor de Goyon-Matignon, époux de
Louise-Hippolyte de Grimaldi, princesse de Monaco,
duc de Valentinois par substitution, qui mourut le
21 avril 1751, postérieurement par conséquent à la
date marquée sur le buste de la Mazarine; l’émigré
chez qui fut confisqué ce dernier était son fils et héri-
tier légitime; rien de surprenant à ce qu’il possédât
le buste de son père. Le livret de l’Académie de Saint-
Luc et le registre des objets saisis mentionnent bien
tous deux un buste en bronze.
1. S. Lami, Dictionnaire des sculpteurs du XVIIIe siècle.
2. Archives nationales, F17a 24-25.
3. La gaine en bois a été remplacée par un piédestal en
marbre.