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Lacrocq, Louis: Un tableau de J.-B. Suvée à l’évêché de Limoges
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19307#0120
I 12
assez uniforme sur laquelle tranchent seulement deux
taches de rouge à la mitre et au manteau de l’évêque.
L’œuvre est d’un aspect agréable, mais sans beaucoup
de vigueur; la tête de saint Louis et celle de l’évêque
sont soignées, celle de la reine très médiocre. En bas
du tableau, à gauche, se trouve la signature : J.-B.
SüVÉE F. I772.
La quittance de l’artiste est ainsi conçue :
J’ai sousigné reconnaît avoir reçu de M. l’abbé Lam-
bert, pour Mgr l’évecq de Limoge, la somme de 3oo livres
en payement d’un tableau représentant Saint Louis ado-
rant la couronne d’épines.
A Paris, le 17 octobre 1772.
J.-B. Suvée.
Le tableau de l’évêché de Limoges a été peint vers
le milieu de 1772. En effet, le 29 juillet, le sieur Baca-
ris, qui s’occupait à Paris des affaires de Mgr d’Ar-
gentré, lui écrivait : « Vous auroit aussy, Monssr, pour
le mois prochain, votre tableau de saint Louis qui
se finie. » Il se place entre le concours du prix de
Rome (1771), où Suvée triomphait de David avec son
Combat de Minerve et de Mars, et le départ de l’ar-
tiste pour l’Italie qui eut lieu vers la fin de 1772. Par
le choix du sujet emprunté à l’histoire du moyen âge,
la façon dont il est traité au point de vue des cos-
tumes, il s’intercale, comme un document intéressant,
dans la série, assez peu nombreuse, des peintures de
ce type, pour la période de 1761 à 1774, si bien étu-
diée par M. Jean Locquin1. On trouve la promesse
du talent délicat de Suvée dans l’agencement sobre
de la toile, le visage et la pose de saint Louis. « La
grâce de ses compositions, l’expression de ses têtes,
douce, sentimentale, forment le caractère distinctif
1. Jean Locquin, La peinture d’histoire en France de 1747 à
1785 (Paris, 1912), p. 277-280.
assez uniforme sur laquelle tranchent seulement deux
taches de rouge à la mitre et au manteau de l’évêque.
L’œuvre est d’un aspect agréable, mais sans beaucoup
de vigueur; la tête de saint Louis et celle de l’évêque
sont soignées, celle de la reine très médiocre. En bas
du tableau, à gauche, se trouve la signature : J.-B.
SüVÉE F. I772.
La quittance de l’artiste est ainsi conçue :
J’ai sousigné reconnaît avoir reçu de M. l’abbé Lam-
bert, pour Mgr l’évecq de Limoge, la somme de 3oo livres
en payement d’un tableau représentant Saint Louis ado-
rant la couronne d’épines.
A Paris, le 17 octobre 1772.
J.-B. Suvée.
Le tableau de l’évêché de Limoges a été peint vers
le milieu de 1772. En effet, le 29 juillet, le sieur Baca-
ris, qui s’occupait à Paris des affaires de Mgr d’Ar-
gentré, lui écrivait : « Vous auroit aussy, Monssr, pour
le mois prochain, votre tableau de saint Louis qui
se finie. » Il se place entre le concours du prix de
Rome (1771), où Suvée triomphait de David avec son
Combat de Minerve et de Mars, et le départ de l’ar-
tiste pour l’Italie qui eut lieu vers la fin de 1772. Par
le choix du sujet emprunté à l’histoire du moyen âge,
la façon dont il est traité au point de vue des cos-
tumes, il s’intercale, comme un document intéressant,
dans la série, assez peu nombreuse, des peintures de
ce type, pour la période de 1761 à 1774, si bien étu-
diée par M. Jean Locquin1. On trouve la promesse
du talent délicat de Suvée dans l’agencement sobre
de la toile, le visage et la pose de saint Louis. « La
grâce de ses compositions, l’expression de ses têtes,
douce, sentimentale, forment le caractère distinctif
1. Jean Locquin, La peinture d’histoire en France de 1747 à
1785 (Paris, 1912), p. 277-280.