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Furcy-Raynaud, Marc: Notes sur les tableaux de Bélisaire par David
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sitions de la Direction générale des Bâtiments; il doit
donc avoir une autre origine.
En effet, parmi les objets confisqués en 1793 chez
la maréchale de Noailles, née de Cossé-Brissac, con-
damnée et exécutée, figurent deux tableaux repré-
sentant Bélisaire, par David, qui furent tous deux
envoyés d’abord au dépôt de la rue de Beaune, puis
au Louvre, alors le Muséum central. Le plus grand
de ces tableaux est resté au Louvre, c’est celui que
nous y voyons aujourd’hui; l’autre a passé sans
doute dans l’une des ventes effectuées sous le Direc-
toire; c’est fort probablement le tableau de Mon-
' tauban.
IL
Le « Bélisaire » du Musée de Lille.
C’est le tableau du Salon de 1781. Le catalogue
Villot (suivi par les auteurs qui l’ont copié : Jules
David, Louis David, p. 22 et suiv., et les différents
catalogues du Musée de Lille) dit que ce tableau,
acheté d’abord par l’électeur de Trêves, Clément-
Wenceslas de Saxe, volé ensuite pendant la conquête
des pays rhénans, aurait été acheté par un amateur,
alors qu’il servait à couvrir un caisson de transport,
et vendu par lui à Lucien Bonaparte.
La légende de l’achat par l’électeur de Trêves paraît
bien remonter à l’époque, car la première pièce du
dossier publiée ci-après nous montre les premières
recherches dirigées vers ce pays. Mais il résulte des
autres pièces que le premier acquéreur n’était pas
Clément-Wenceslas de Saxe, mais son frère, le duc
Albert de Saxe-Teschen, gouverneur des Pays-Bas
autrichiens.
Vendu en vente publique à Bruxelles le 15 ou le
16 mars 1793, avec d’autres objets mobiliers aban-
donnés par ce prince, il fut acheté par un nommé
Louis Voilant; ce dernier personnage était un fabri-
sitions de la Direction générale des Bâtiments; il doit
donc avoir une autre origine.
En effet, parmi les objets confisqués en 1793 chez
la maréchale de Noailles, née de Cossé-Brissac, con-
damnée et exécutée, figurent deux tableaux repré-
sentant Bélisaire, par David, qui furent tous deux
envoyés d’abord au dépôt de la rue de Beaune, puis
au Louvre, alors le Muséum central. Le plus grand
de ces tableaux est resté au Louvre, c’est celui que
nous y voyons aujourd’hui; l’autre a passé sans
doute dans l’une des ventes effectuées sous le Direc-
toire; c’est fort probablement le tableau de Mon-
' tauban.
IL
Le « Bélisaire » du Musée de Lille.
C’est le tableau du Salon de 1781. Le catalogue
Villot (suivi par les auteurs qui l’ont copié : Jules
David, Louis David, p. 22 et suiv., et les différents
catalogues du Musée de Lille) dit que ce tableau,
acheté d’abord par l’électeur de Trêves, Clément-
Wenceslas de Saxe, volé ensuite pendant la conquête
des pays rhénans, aurait été acheté par un amateur,
alors qu’il servait à couvrir un caisson de transport,
et vendu par lui à Lucien Bonaparte.
La légende de l’achat par l’électeur de Trêves paraît
bien remonter à l’époque, car la première pièce du
dossier publiée ci-après nous montre les premières
recherches dirigées vers ce pays. Mais il résulte des
autres pièces que le premier acquéreur n’était pas
Clément-Wenceslas de Saxe, mais son frère, le duc
Albert de Saxe-Teschen, gouverneur des Pays-Bas
autrichiens.
Vendu en vente publique à Bruxelles le 15 ou le
16 mars 1793, avec d’autres objets mobiliers aban-
donnés par ce prince, il fut acheté par un nommé
Louis Voilant; ce dernier personnage était un fabri-