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Tuetey, Alexandre: Les pensionnaires de l’Académie de France à Rome en 1792
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19307#0130
I 22
crit sur la liste des émigrés, protesta et envoya à
l’appui de sa demande en radiation diverses pièces,
notamment un certificat des républicains français
habitant Naples, auxquels se joignirent les pension-
naires de l’Académie de France réfugiés à Naples, au
nombre de quatre, qui apposèrent leurs signatures au
bas de leur attestation des sentiments patriotiques
de Malouet.
Ces quatre pensionnaires étaient :
1. Jacques-Philippe Réatu, peintre, natif d’Arles,
élève de Régnault, qui obtint le premier prix de pein-
ture le ier août 1790, fut nommé pensionnaire de
l’Académie de France à Rome le i5 septembre sui-
vant; après les événements de janvier 1793, il se réfu-
gia à Naples, où il se trouvait à la fin d’août et où il
demeura jusqu’à la fin de septembre.
2. Claude-Mathieu Lagardette, architecte, élève
de Paris, obtint le premier prix d’architecture le
29 avril 1791, se retira également à Naples, où il résida
jusqu’à la fin de septembre, et rentra en France sur
le même bâtiment que Mackau, ministre de France à
Naples.
3. Louis Girodet-Trioson, peintre, né à Montargis,
élève de David, obtint le premier prix de peinture le
20 août 1789 et fut nommé élève-pensionnaire de
l’Académie de France à Rome le ier novembre 1789.
Réfugié à Naples, il fut obligé d’y prolonger son
séjour, par suite d’une maladie de poitrine très grave,
et ne partit que le 3i mars 1794, muni d’un passeport
pour Venise. On sait qu’il fut victime d’assez fâcheuses
mésaventures; arrêté comme suspect à Ariano, jeté
en prison, il ne fut relâché qu’au bout de quatorze
jours et finit par arriver à Venise le 3i mai 1794.
4. Pierre Bridan, sculpteur, né à Paris, élève de son
père Charles-Antoine, obtint le premier prix de sculp-
ture le 27 août 1791, fut nommé pensionnaire le
crit sur la liste des émigrés, protesta et envoya à
l’appui de sa demande en radiation diverses pièces,
notamment un certificat des républicains français
habitant Naples, auxquels se joignirent les pension-
naires de l’Académie de France réfugiés à Naples, au
nombre de quatre, qui apposèrent leurs signatures au
bas de leur attestation des sentiments patriotiques
de Malouet.
Ces quatre pensionnaires étaient :
1. Jacques-Philippe Réatu, peintre, natif d’Arles,
élève de Régnault, qui obtint le premier prix de pein-
ture le ier août 1790, fut nommé pensionnaire de
l’Académie de France à Rome le i5 septembre sui-
vant; après les événements de janvier 1793, il se réfu-
gia à Naples, où il se trouvait à la fin d’août et où il
demeura jusqu’à la fin de septembre.
2. Claude-Mathieu Lagardette, architecte, élève
de Paris, obtint le premier prix d’architecture le
29 avril 1791, se retira également à Naples, où il résida
jusqu’à la fin de septembre, et rentra en France sur
le même bâtiment que Mackau, ministre de France à
Naples.
3. Louis Girodet-Trioson, peintre, né à Montargis,
élève de David, obtint le premier prix de peinture le
20 août 1789 et fut nommé élève-pensionnaire de
l’Académie de France à Rome le ier novembre 1789.
Réfugié à Naples, il fut obligé d’y prolonger son
séjour, par suite d’une maladie de poitrine très grave,
et ne partit que le 3i mars 1794, muni d’un passeport
pour Venise. On sait qu’il fut victime d’assez fâcheuses
mésaventures; arrêté comme suspect à Ariano, jeté
en prison, il ne fut relâché qu’au bout de quatorze
jours et finit par arriver à Venise le 3i mai 1794.
4. Pierre Bridan, sculpteur, né à Paris, élève de son
père Charles-Antoine, obtint le premier prix de sculp-
ture le 27 août 1791, fut nommé pensionnaire le