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par les conservateurs intéressés sur les objets manquants
ou détériorés. Seuls les pastels de Latour, dont l’asile est
en ruines, doivent être, d’accord avec la ville de Saint-
Quentin, amenés à Paris et exposés en place d’honneur
au Louvre jusqu’à ce que le Musée Lécuyer reconstruit
puisse les abriter à nouveau.
Quant aux objets appartenant aux particuliers (et, en
dehors des grandes séries citées plus haut, ils étaient
encore assez nombreux dans le dépôt de Valenciennes-
Bruxelles, notamment les collections de Douai et Cam-
brai et des châteaux avoisinants), l’administration des
Beaux-Arts les transmet à l’administration de M. de
Celles, contrôleur général aux armées, nommé séquestre
général des objets récupérés, qui désigne des séquestres
locaux pour en faire remise aux propriétaires h
Il est certain, quoi qu’en ait prétendu l’autorité alle-
mande, que beaucoup d’objets avaient passé en Alle-
magne, sinon peut-être des objets de collections publiques
qui pourront se reconstituer à peu près complètement, au
moins des propriétés privées; il faut reconnaître que,
malgré leurs promesses et les obligations résultant de
l’armistice, les Allemands n’ont mis qu’un empressement
très médiocre à les faire revenir.
Il faut noter toutefois le retour récent d’un tableau de
Piazzetta, représentant Y Assomption de la Vierge, du
Musée de Lille, qui avait été revendiqué par les Alle-
mands comme provenant d’une réquisition de Napoléon
dans une église du Rhin et envoyé à Berlin. Il est revenu
également en même temps une cloche moderne de Mar- i.
i. Cette administration, qui relève du ministère des Régions
libérées, continuera du reste, à l’aide des dossiers constitués à
la Section des œuvres d’art de l’office des intérêts privés de la
rue Édouard VII, les revendications d’objets disparus que des
commissions fonctionnant en Allemagne occupée pourront
être appelées à faire valoir.
La Section des œuvres d’art, constituée par M. Vitry, qui,
aujourd’hui démobilisé, a repris ses fonctions au Musée du
Louvre, poursuit sa tâche sous la direction de notre confrère
M. Guerquin. Son siège est, actuellement, 146, avenue Mala-
koff.
par les conservateurs intéressés sur les objets manquants
ou détériorés. Seuls les pastels de Latour, dont l’asile est
en ruines, doivent être, d’accord avec la ville de Saint-
Quentin, amenés à Paris et exposés en place d’honneur
au Louvre jusqu’à ce que le Musée Lécuyer reconstruit
puisse les abriter à nouveau.
Quant aux objets appartenant aux particuliers (et, en
dehors des grandes séries citées plus haut, ils étaient
encore assez nombreux dans le dépôt de Valenciennes-
Bruxelles, notamment les collections de Douai et Cam-
brai et des châteaux avoisinants), l’administration des
Beaux-Arts les transmet à l’administration de M. de
Celles, contrôleur général aux armées, nommé séquestre
général des objets récupérés, qui désigne des séquestres
locaux pour en faire remise aux propriétaires h
Il est certain, quoi qu’en ait prétendu l’autorité alle-
mande, que beaucoup d’objets avaient passé en Alle-
magne, sinon peut-être des objets de collections publiques
qui pourront se reconstituer à peu près complètement, au
moins des propriétés privées; il faut reconnaître que,
malgré leurs promesses et les obligations résultant de
l’armistice, les Allemands n’ont mis qu’un empressement
très médiocre à les faire revenir.
Il faut noter toutefois le retour récent d’un tableau de
Piazzetta, représentant Y Assomption de la Vierge, du
Musée de Lille, qui avait été revendiqué par les Alle-
mands comme provenant d’une réquisition de Napoléon
dans une église du Rhin et envoyé à Berlin. Il est revenu
également en même temps une cloche moderne de Mar- i.
i. Cette administration, qui relève du ministère des Régions
libérées, continuera du reste, à l’aide des dossiers constitués à
la Section des œuvres d’art de l’office des intérêts privés de la
rue Édouard VII, les revendications d’objets disparus que des
commissions fonctionnant en Allemagne occupée pourront
être appelées à faire valoir.
La Section des œuvres d’art, constituée par M. Vitry, qui,
aujourd’hui démobilisé, a repris ses fonctions au Musée du
Louvre, poursuit sa tâche sous la direction de notre confrère
M. Guerquin. Son siège est, actuellement, 146, avenue Mala-
koff.