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Boinet, Amédée: Deux bustes inconnus de Jean-Jacques Caffiéri
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0159
Le séjour de ces terres cuites à l’air, dans un parc très
boisé, a dû avoir assurément pour résultat de les endom-
mager dans une certaine mesure et d’en atténuer les
finesses du modelé, mais il faut dire que la remise en
état dont elles ont été l’objet a été effectuée avec le plus
grand soin. Nous avons là deux sculptures infiniment pré-
cieuses qui viennent s’ajouter fort heureusement au cata-
logue des œuvres d’un des plus grands artistes du
xvme siècle.
Je ferai remarquer, pour terminer, que les bustes de
femme de Caffiéri sont très rares. Je connais, pour ma
part, le buste de jeune fille conservé à la bibliothèque de
Versailles (plâtre, don de M. Ferrand, peintre, en 1865),
signé et daté de 1770, dans lequel on a voulu voir à tort
autrefois un portrait de la Du Barry, en se basant en par-
tie sur ce fait que Caffiéri a exécuté réellement un buste
de la favorite de Louis XV h
M. Guiffrey cite, d’autre part, dans son beau livre sur
les Caffiéri, un buste de Mlle Dorothée Luzi (f i83o),
sociétaire de la Comédie-Française, exposé au Salon de
1781 et qui appartenait en 1877 à M. Poulain, directeur
aux Bâtiments civils1 2. Nous savons enfin que Caffiéri a
sculpté vers 1750, à Rome, le buste de la duchesse de
Nivernois et qu’il a exposé à divers salons ceux de Mlle Ar-
dinghelli, de Naples, célèbre par ses ouvrages de phy-
sique (1753), de Mlle Dantier (1781) et d’une dame incon-
nue (1783).
1. Voir E.-S. Auscher, les Sculpteurs et les peintres de
Mme Du Barry..., dans Versailles illustré, 1901-1902, p. 74 et
fig. p. 75, et l’Architecture et la décoration françaises aux
XVIIe et XVIIIe siècles (Librairies-imprimeries réunies, s. d.,
in-fol., pi. 633). Caffiéri a exposé au Salon de 1771 un buste de
jeune fille, en marbre, dont le buste en plâtre de Versailles
paraît être un exemplaire ancien du modèle. Il a passé, en
outre, en 1879, à vente Laperlier, un buste de jeune femme
en terre cuite, signé et daté de 1770, qui est certainement
semblable à celui de la bibliothèque de Versailles.
2. Jules Guiffrey, les Caffiéri, sculpteurs et fondeurs-cise-
leurs. Paris, 1877, in-8°, p. 315.
boisé, a dû avoir assurément pour résultat de les endom-
mager dans une certaine mesure et d’en atténuer les
finesses du modelé, mais il faut dire que la remise en
état dont elles ont été l’objet a été effectuée avec le plus
grand soin. Nous avons là deux sculptures infiniment pré-
cieuses qui viennent s’ajouter fort heureusement au cata-
logue des œuvres d’un des plus grands artistes du
xvme siècle.
Je ferai remarquer, pour terminer, que les bustes de
femme de Caffiéri sont très rares. Je connais, pour ma
part, le buste de jeune fille conservé à la bibliothèque de
Versailles (plâtre, don de M. Ferrand, peintre, en 1865),
signé et daté de 1770, dans lequel on a voulu voir à tort
autrefois un portrait de la Du Barry, en se basant en par-
tie sur ce fait que Caffiéri a exécuté réellement un buste
de la favorite de Louis XV h
M. Guiffrey cite, d’autre part, dans son beau livre sur
les Caffiéri, un buste de Mlle Dorothée Luzi (f i83o),
sociétaire de la Comédie-Française, exposé au Salon de
1781 et qui appartenait en 1877 à M. Poulain, directeur
aux Bâtiments civils1 2. Nous savons enfin que Caffiéri a
sculpté vers 1750, à Rome, le buste de la duchesse de
Nivernois et qu’il a exposé à divers salons ceux de Mlle Ar-
dinghelli, de Naples, célèbre par ses ouvrages de phy-
sique (1753), de Mlle Dantier (1781) et d’une dame incon-
nue (1783).
1. Voir E.-S. Auscher, les Sculpteurs et les peintres de
Mme Du Barry..., dans Versailles illustré, 1901-1902, p. 74 et
fig. p. 75, et l’Architecture et la décoration françaises aux
XVIIe et XVIIIe siècles (Librairies-imprimeries réunies, s. d.,
in-fol., pi. 633). Caffiéri a exposé au Salon de 1771 un buste de
jeune fille, en marbre, dont le buste en plâtre de Versailles
paraît être un exemplaire ancien du modèle. Il a passé, en
outre, en 1879, à vente Laperlier, un buste de jeune femme
en terre cuite, signé et daté de 1770, qui est certainement
semblable à celui de la bibliothèque de Versailles.
2. Jules Guiffrey, les Caffiéri, sculpteurs et fondeurs-cise-
leurs. Paris, 1877, in-8°, p. 315.