LIANCOURT (OISE) EN i63y
PAR DENIS II GODEFROY
Denis II Godefroy, directeur de la Chambre des
comptes de Lille, était né à Paris le 24 août 1615 et
il mourut à Lille le 10 juin 1681 ; il n’avait que vingt-
deux ans lorsqu’il excursionna à Beauvais et Lian-
court, et la relation qu’il en a laissée est « œuvre de
bachelier nourri de ses auteurs », comme le recon-
naît le marquis de Godefroy-Ménilglaise [Les savants
Godefroy, Paris, Didier, 1873), mais l’abondant
auteur que fut Denis Godefroy fut toujours, il est
vrai, un mauvais écrivain. Son père, Théodore1, his-
toriographe du roi, se rendait, à ce moment, au Con-
grès de Cologne et il demandait à ses deux fils un
compte exact de leur emploi du temps : la visite de
Liancourt, une des plus belles habitations de l’Eu-
rope, devait demander plus de détails que les autres
rapports conservés à la bibliothèque de l’Institut et
catalogués en 1914 par M. François Gébelin.
C’est pourquoi cette description inédite apporte
quelques vues nouvelles sur l’histoire si mal connue
de Liancourt : d’abord la construction du château.
On répète sans raison que Jeanne de Schomberg
l’entreprit en 1640 sur ses propres dessins, Roger du
Plessys s’étant depuis deux ans retiré de la Cour :
aucun compte de construction n’ayant encore été
publié ni même découvert, ne doit-on pas supposer
qu’elle ne fit que transformer le château neuf, car le
1. Né en i58o à Genève d’un réfugié calviniste Denis I6r
Godefroy de Guignecourt (Seine-et-Marne) (Paris, 1549, Stras-
bourg, 1621), il abjura en 1602 à Paris et mourut plénipoten-
tiaire à Munster en 1649.
PAR DENIS II GODEFROY
Denis II Godefroy, directeur de la Chambre des
comptes de Lille, était né à Paris le 24 août 1615 et
il mourut à Lille le 10 juin 1681 ; il n’avait que vingt-
deux ans lorsqu’il excursionna à Beauvais et Lian-
court, et la relation qu’il en a laissée est « œuvre de
bachelier nourri de ses auteurs », comme le recon-
naît le marquis de Godefroy-Ménilglaise [Les savants
Godefroy, Paris, Didier, 1873), mais l’abondant
auteur que fut Denis Godefroy fut toujours, il est
vrai, un mauvais écrivain. Son père, Théodore1, his-
toriographe du roi, se rendait, à ce moment, au Con-
grès de Cologne et il demandait à ses deux fils un
compte exact de leur emploi du temps : la visite de
Liancourt, une des plus belles habitations de l’Eu-
rope, devait demander plus de détails que les autres
rapports conservés à la bibliothèque de l’Institut et
catalogués en 1914 par M. François Gébelin.
C’est pourquoi cette description inédite apporte
quelques vues nouvelles sur l’histoire si mal connue
de Liancourt : d’abord la construction du château.
On répète sans raison que Jeanne de Schomberg
l’entreprit en 1640 sur ses propres dessins, Roger du
Plessys s’étant depuis deux ans retiré de la Cour :
aucun compte de construction n’ayant encore été
publié ni même découvert, ne doit-on pas supposer
qu’elle ne fit que transformer le château neuf, car le
1. Né en i58o à Genève d’un réfugié calviniste Denis I6r
Godefroy de Guignecourt (Seine-et-Marne) (Paris, 1549, Stras-
bourg, 1621), il abjura en 1602 à Paris et mourut plénipoten-
tiaire à Munster en 1649.