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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1918-1919(1919)

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Brière, Gaston: Les portraits de l'échevin Desnots et le tableau de l'Avènement du duc d'Anjou à la couronne d'Espagne, par Largillierre
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https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0256

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— 244 —

note postérieure d’Alexandre Lenoir, marquant les
tableaux à faire enlever pour être apportés à son
Dépôt des Petits-Augustins, on lit : « Aux Minimes :
i Largillière et i L’AllemantL » Ce sont bien les
deux morceaux précédemment inventoriés et choisis.
Dans son précieux Catalogue des tableaux « réunis
au Dépôt national des Monuments français adressé
au Comité d’instruction publique, le n vendémiaire
an III », Alexandre Lenoir enregistre le tableau des
Minimes sous le n°4io, avec un nouveau titre encore
étrange : « La Municipalité de Paris recevant l’Abon-
dance dans son sein1 2 » (allusion à la divinité qui
devait s’étaler au milieu de la toile, auprès du Pré-
vôt). Que devint la peinture au Dépôt des Petits-
Augustins? Roulée, elle s’altéra probablement et fut
écartée par le jury chargé de choisir les œuvres
dignes du Muséum du Louvre, par conséquent elle
fut vendue, soit sur place, soit en un autre dépôt
artistique et mobilier3. C’est ce qui explique le décou-
page dont la peinture fut victime. Un marchand aura
essayé de sauver ainsi les parties vendables. Heureuse
faute.qui nous vaut la conservation des deux superbes
morceaux qui furent recueillis par des curieux. En

1. Archives du Musée des Monuments français, t. II, p. 24
(note sans date).

2. Document publié dans la Revue universelle des arts,
t. XXI, i865, p. 135. Dans un état récapitulatif des peintures
de son Dépôt, A. Lenoir signale le même tableau dans la
série des peintures provenant des Minimes, sous le n° 384 : « Un
tableau allégorique par Largillière. » Archives du Musée des
Monuments français, t. II, p. 263.

3. A. Lenoir a bien remis « un morceau de tableau » par
Largillierre au Conservatoire du Muséum [Ibid., t. II, p. 167),
mais ce fragment provenait directement de l’Hôtel-de-Ville;
il entre au Dépôt en juillet 1794 (t. II, p. 166). Ce ne peut être
alors qu’un fragment du « Festin offert à Louis XIV » ou du
« Mariage du Duc de Bourgogne », seules toiles de l’artiste
encore accrochées dans la Maison de ville en 1789, d’après le
témoignage des guides; qu’est-il devenu?
 
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