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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1918-1919(1919)

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Vauthier, Gabriel: Deux lettres d'Ingres
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https://doi.org/10.11588/diglit.19306#0264

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— 252 —

II.

M. Ingres désire avoir des renseignements sur un de
ses tableaux qui se voyait à Naples du temps de Murat.
Ce tableau, peint à l’huile, représente une figure de femme
de grandeur naturelle, couchée sur un lit de repos à
rideaux cramoisis, et dont voici l’exacte composition. Ce
tableau fut peint à Rome en 1808, et Murat en fit lui-
même l’acquisition. On le paya cinquante louis; il fut
transporté à Naples où on le plaça dans les petits appar-
tements du palais du roi, dits mazzarini, qui ont vue sur
la place du palais. L’auteur l’y a vu et reconnu à l’époque
de 1814, mais avant le changement de gouvernement. A
partir de là, ce tableau ne s’est plus vu ni retrouvé nulle
part. M. Ingres en a fait faire diverses enquêtes, même
par une pétition adressée au ministre des grâces et jus-
tice, où il réclamait pour son ouvrage la même faveur
accordée quelque temps auparavant à M. Gros, qui a pu
par cette voie racheter, et à un prix très modique, son
tableau de la bataille d’Aboukir.

M. Ingres proposait et propose de nouveau de racheter
son tableau aux mêmes conditions, ou bien, vu que ce
tableau peut paraître un peu voluptueux à cette cour, d’en
faire un autre de tout autre sujet religieux ou autre et
dans la même dimension, que, s’il ne peut obtenir aucune
de ces demandes, on voudra bien, au nom des arts et
pour sa propre gloire, lui prêter ce tableau pour qu’il pût
figurer à la prochaine exposition du Louvre de l’année
1831 au mois d’avril.

M. Ingres ne sera pas ingrat pour un tel service dont
il payera d’ailleurs les frais de transport sous la garantie
cependant des objets directs appartenant à la cour de
Naples.

Ces deux tableaux ne figurèrent ni au Salon de
1831 ni a ceux des années suivantes. Dans la seconde
lettre, il s’agit de YOdalisque, qui lui avait été com-
mandée en 1813 par la reine de Naples.

Gabriel Vauthier.
 
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