Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]: Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français (1918-1919(1919))

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les lettres, on certaines parties des lettres qu’il écrivit
au ministre.

M. le directeur de l’Académie de France est venu voir
ma copie; il en a paru très satisfait; son approbation
m’est d’autant plus agréable que je craignais beaucoup
le contact de son grand talent et surtout la sévérité de ses
opinions (i5 mars i835).

Thiers a porté ses émoluments de ioooo francs à
20000, et lui a de plus accordé une pension viagère
de 3ooo francs; or, Sigalon avait cru que cette pen-
sion ne serait que pour le temps de son travail. Il
vient de terminer la sixième ébauche des pendentifs :

J’espère, écrit-il au ministre, que ce travail ne sera pas
perdu, quoique sans avoir les originaux sous les yeux.
Les esquisses peintes et les calques d’après lesquels ces
préparations ont été faites sont assez justes pour me faire
espérer que les décomptes ne seront pas trop grands
lorsque je pourrai reprendre ce travail dans la chapelle
Sixtine. Je vais profiter de quelques jours de repos et
attendre la fin des cérémonies de Pâques en m’occupant
avec mon aide des premières dispositions du dessin que
vous me demandez; les mesures que vous fixez pour la
hauteur des figures me paraissent très convenables; elles
donneront au dessin une dimension qui, je crois, sera
d’un bon aspect (7 avril 1835).

« Je viens de finir le second tiers du Jugement der-
nier » (25 novembre). C’est un travail énorme qu’il ne
peut finir pour l’époque que Thiers a fixée. Celui-ci
accorde le temps nécessaire :

Tous mes amis me parlent avec admiration des belles
choses qui s’exécutent sous votre administration. J’applau-
dis avec toute la France à tous vos beaux projets. Dieu

nal, semblable aujourd’hui à un immense fusain rehaussé d’un
peu de jaune sur du papier bleu sale; il cherche sous les
dégradations du temps la fraîcheur primitive » {Ibidem).