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Bulletin de l' art pour tous — 1903

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No 205 (Janvier 1903)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19292#0003
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BULLETIN DE L'A HT POUR TOUS

v 205

pierres lombales, que le trait est intéressant à j Et puisque nous parlons de lanterne, il nous faut j âge où d'autres jouissent du succès de leurs travaux

' . ... " - 1 signaler les expositions d'enseignes lumineuses, entre il dût commencer à produire pour vivre ; mais sous le

observer (1). Dans les elligies du xiv Siècle autres celles de MM. Sara^in, Sauvage et Rêgius, manteau de ce grand bohème battait un cœur ardent

notamment on relève le Irait gravé à fond plat, pour une potence enfer forgé avec vitraux; du maître d'artiste observateur et varié; il avait beaucoup

sculpteur Moreau-Vauthier, la superbe exposiiion de voyagé, beaucoup vu, beaucoup retenu. Savant en
teinte en noir ou en brun rouge pour être qual're pr0jCls dont t, •ois sont destinés à être lumi- théorie il devint vite habile en métier, et quelques-
plus apparent, accusant tous les détails avec neux. de M. Perroux. deux potences lumineuses dont unes de ses œuvres dénotent d'une largeur de sljle

\ ,,. une avec, cadran modem stjle. et d'une facture empreinte d'audace et de sûreté,

un sentiment extrême, s élargissant et se Un architecte, M. Moreau exposait le modèle à Nous citerons particulièrement le porirait de

rétrécissant à propos avec des accents de ter- l'aquarelle d'une enseigne en fer forgé pour « Puvis de Chavannes », « l'Homme orchestre ». La

- . i, j ■ -ii • marchand de volaille, « à la Reine Pédauque ». mère Jacone, le porirait de l'acteur Dailly clans « Mes

minaison varies rendant a merveille les commis- L'exemple de M. Moreau est à suivre, il est nécessaire Bottes » de l'Assommoir et le fameux « homme à la

sures de la peau, les plis des étoffes, les cheve- en effet que les architectes s'en mêlent si l'on veut pipe » (portrait de l'auteur répété plusieurs fois en

l . ,.f ■' , ,. ,r lri* r, ., embellir la rue. tous sens et en tous genres).

unes et motus les plus divers [Ug. 1U). C est le a ce sujet, nous ne pouvons qu'applaudir égale- La collection de gravures nous semble plus inlé-

Irait expressif dans le sens absolu du mol (2). Il ment aux projets en grcsémaillés de MM. Jahin frères ressante, il y aunepetite galerie de portraits coriîem-

c . , P , i et Guerineau intitulés judicieusement :« types d'en- porains très typiques et souventspiriluels. Les repro-

ne faut donc pas confondre ce procède inlelli- seignes à décoration a.-chi ecturale ». duclions de Fragonard et de Grasse sont infiniment

geht et artistique aveccelui dit : du trait de force, Quant aux projets ou aux travaux définitifs peints, j moins heureuses et manquent absolument de sou-

,. , , , ... ils étaient lc«ion. Seulement, dans cette légion, la plesse et de finesse. On sent que l'artiste fougueux et

si en laveui dans la première moitié du xixe siècle, bonne volonlé remplaçait trop souvent hélas, le talent. personnel ne pouvait que mal aisément le soumettre

et qui avait la prétention de donner une légère On pourrait se résumer en disant qu'il y avait beau- à une copie intégrale.

c0nC!1imn flô mliif n r h> • j • • » . coud de choses à côté et très peu de choses clans la En somme, cette Exposition, intéressante à visiter,

sensation de iclief aux formes. Ce procède tout coup ae cnu* ^ ^ confusion sans égale, doit êjre considérée comme un hommage rendu et

conventionnel n'est plus guère employé mainte- un mélange discordant, une promiscuité troublante vraiment dû à cet artiblc merveilleusement doué,

nant que pour les dessins concernant l'industrie. ^nTn'f a^ en plâtre 20- Exposition de la Société internationale

L'idée de sertir d'un Irait uniquement les con- ou en bois parmices,^^^^SS^iSSÎ Ces Expositions périodiques e, de plus en plus nom-
tours exteneurs d'un sujet ne semble pas avoir ^Wanlcs d'àoo'rd celles des Rallies qui clai- breuses sont souvent dénuées d intérêt. On' retrouve
préoccupé les peintres et dessinateurs de l'an- gnèrent contribuer personnellement à l'élan qu'ils les mêmes arlistes à la mêmeépoqWe à la même place,
. B „„. n,lvnrmé • souvent avec le même lableau ou plutôt de même
Uquile. Les Egyptiens dans leurs peintures de j «vgnt uetàille etGérome, celui-ci avec une toile où j allare, de même vision e^t presque de même sujet.

suave, très attachante, irisant le genre^vaueau pc rv -

la conception décorative et la pose toute juvénile du plus égal a lui-même.

ia Luutt|n ui « i Devons-nous dire a M. Brouillet qui promettait

P M Jérôme est mieux dans le programme... son j d'être original et personnel qu'il devient Irop officiel,

mh enu est une enseigne, tandis que celui de \ 1«>P mondain dans son art et que son porirait de

M Détaille n 'est qu un beau panneau décoratif. M- A. M, est trop beau; à M. Paul Çhabas quUI s'em-

D'autres maîtres, mais de moindre envergure ceux- bourgeoise mollement dans ses poi traits ? Combien

sarcophages, les Assyriens dans leurs frises fleurit' un joli calembour,' celui-là avec une oeuvre On se trouve en présence de trois alternatives? ou

■ . - , „ , 1 ■J „ ...i,,.,. friennt le o-Pnre Walleau nar 1 artiste progresse, ou il resteslationnaire,ou i n'es

«maillées, les Grecs dans la décoralion des vases i: i ........ i. > i,„ï j ï;,i.miL

n'y ont eu recours malgré la convention évidente

du rendu. (.4 suivre).

Henri Mayeux.

Architecte du Gouvernement, :>rv es - = ,.. ......-, . - , ^ , ;, ,^ _

Professeur d'art décoratif là,ligurèrent honorablement. Allons-nous le, citer r œuvres Rêverie Sommeil Jeunesse'

à l'École nationale des Beaux-Arts. Non, nou- panons en oublier et alors Posons de œuvres. A : ^mmeU^unes.e

suite aux prolessionne s et aux inausineis . . >• ,r ■ „ . , j >

l. _ M Dole, pour une boutique de pharmacien, aux s adonner a des portraits don le lim donne I l lusion

Wm*Mmmmm3mmmMMMm lettres d'un beau caractère; des initiales en broderie it^n^£TTL^ltT)L^C^

-—- or dans un cadre en bois sculpte, travail simple et pi«uaii a ces peintures gommeuses ci lecnees sans

magnifique. M. Mallevai, avec ues lettres sous verre imprévu, ou tout est écrit C est le triomphe de

LE CONCOURS D'ENSEIGNES d'une très-belle création! M. Salabert (Frédéric de), V'^^^jlT!^^SAiXSSidi

panneaux en staff, imitation boi sculpte: unaitisandu yuant a i envoi ae m. i neseKe,t.est la négation eic

_ moyen âo-e polychfomant une statuette. M. Bayens, toute espèce de tendances, la loufoquerie règne en

une frise de chats avec des bonnets jetés au vent, maîtresse, ni peinture, ni dessin, ni coloris, peut-être

Nous ne voulons dire nue quelques mots sur ce enseigne pour blanchisseuse, disait le catalogue I Cette une idée que nous ne soupçonnons pas? _

ixous ne vouions une que quelques n ois sui ce ,ha,™;„ L, ■ mnil iMrp <i' m .miil rfimtpiix M. Quignon ne devrait pas soi tir de ses bles, de ses

concours dont il a ete dit déjà tant de choses. Son allégorie nous païait eue e un gout douteux, avoines et de ses oommiers- son BxDOsitibn nous est

hislorinueesl IroD connu Dourle refaire ici raonelons L'enseigne charge était dignement représentée par avoines et ae ses pommiers, son Exposition nous est

nisioriqueest.irop connu pour leieidiie ici,rappelons maîtres . rieret etMoloch- le nremier avec'la une amere desillusion et particulièrement sa vue de

seulement qu'il lut le premier du genre cl que sa deux maîtres . c/cret eiMOiocn, le picmiei avec ta l'eirennes ft.il nenser am

réussite i été romolète- elle surnrit même beàucouo halte forcée et la cloche de bois; le second avec des dlls> clul Pf> cfp temps u etrennes tait penseï aux

'.<lu?.l,~„l^S*;^..-^"t^il^r:™,^™îi^C^?liP portraits-charges de célébrités politiques, lyriques, jeux de constructions en bois

etc., mais surtout avec son hilarante enseigne Pour nous consoler n,,us avons 1 envoide M,le Déla-
ce à l'ange gardien » qui fui certainement la plus j salle toujours en progrès; une des rares femmes

...................e.,,- humoristique de tout le concours. j peintres dont le talent soit intéressant, il dénote d'une

sorte dans la surabondance des productions dont les H y avait aussi des œuvres rétrospectives, malheu- attention profonde, cl une observat.on que pourraient

meilleures étaient certainement au côlé de la lérrbn- reusement trop peu nombreus. s, car outre l'intérêt uf envier ici certains exposants. Peut-être pourrait-on .

nerie qui occupait une véritable place d'honneur au- de leur âge el.es possédaient loutes une valeur lu reprocher de donner a sa peinture une teinte un

îJ:^îeèX^£t^eurr0mbl'C"SCSPièWSqUePar ^ panneaux de Dia„ nalure, mortes, repré- ^.^^^^^^

Geuendan^ Ties "erronniers nous pardonneront) sentant des asperges, du céleri, des melons, etc. Ges M- Laulh a un excellent portrait MM. Dagnaux,

il fit bien SJ^ St^at M quoique^rénové panneaux sont en hauteur et occupèrent les caissons Allègre, Reaher-Uumas, Le Goût-Gérard, Bompard,

avec un^Trion°eTam de la devanture d'une boutique de primeurs pendant Samt-Germier, Morrice, etc., ont comme toujours

%%>™llT*^SL-îT*oï ÏÏtLuque?aûx si les années 1842 à 1860; depuis, placés sous verre, ils <1 ^JSlrXIrticuliersde celle Exnosilion c , 1

belles ferronneries du moyen âge dont la supériorité sont à présent a l'intérieur du magasin présence du^e^mré A^m^ Tad^na ^nPi n'avait n&t

impose quana même; l'art aefuel se ressent beau- Egalement deux panneaux de Chardin, représen- ^fosé fei de.mis vin.H ,ns ltS ,t,S " 1 ^

cou , du mercantilisme de notre époque et s il est tant les attributs d un apothicaire, celle peinture e*P° f "ç 'depuis ungt uns. 11 est cette année « l'io*

heureux souvent, gracieux toujoùrs^Tpoï'ède pas exécutée au xv.n- siècle, est -absolument remar- r^SS t

ffl^^ ^ lin, une enseigne de Millet, du peintre de . An- fe^tîr^

lion l'artiste le moins enthousiaste à là vuC d'une befiê gélus, des paysannes de Moret et des coins silencieux delà ^ sans u , e a l efiet principal, c'est le triomphe

pièce ue 1 âge ancien ; oh, nous ne voulons pas dire de Fontainebleau! Celte enseigne constituée par un Ju méi.er dans.ce au il a de: plus exquis, de plus dis •

que taufe-la ferronuere du moyen âge est hors de Pair ableau qu'evécuta l'artiste dans sa prime jeunesse ''"fër'nons en^cftan^ la hlllP s Lt i r - -

non, cette époque a beaucoup forge, beaucoup oro- trepré-ente un paysage avec deux femmes dan- les , *u " " "f f"n ,a; a , ",aluelte de Gerème,

duit dans tous les arts en g&éra? et certes" pJrmi Sps et une vieille terme dans le fond. Sur le tout Sîïdfjliaff ''S ''amm 61 163 te,'''CS

l'ensemble ue ces productions il se trouve de nom- se détache un cheval hennissant et la crinière hérissée. Société « Moderne dP« Rm„, Vrle r -,

breuses médiocrités, mais un artiste ne doit i™ L ("était I enseigne d'un vétérinaire de Cherbourg ; ce La &oc,elc « Moderne des Beaux-Arts » fait en ce-

en faire elat. On juge une époque sur son gén e seul tab eau don t l'existence était connue des amateurs et aussi sa irois.eme Exposition chez G. Petit,

ou ,ur l',mportanceedu lalei'u vVai qui la° caSnsë ?ue?Sn recherchait vainement depuis plusieurs S^^SSSSSt1 ^««"^nSSiteS^ta'^^SSS

et non pas sur ses médiocres productions. ' années, fut apporte au concours par le pern-fils du Iu^"L™ïl"vouloir s^lir Hpc ?iuf»r= h semblent

- Or, les œuvres du moyen âge celles qui marient, vétérinaire, ancien propriétaire de l'enseigne f,Sur cela étonne" Sr^ leur ^

celles qu : nous retrouvons par delà lesmusées et les Le désir de chacun, c'est que le concours d en- ,[ l r,iT

collections nous montrent trop évidemment la suoé- seignes soit continué tous les ans, mais il faudra *hi?™?3S 5f ! Ça, ^ Ç . "f„? 1dcla Peinture a la

de personnes parmi les moins sceptiques; eneffel,le
nombre des concurrents dépassât le chiffre des plus
optimistes; quant à la qualité des envois, c'est une
autre affaire. Nous la vîmes, nous, noyée en quelque

fcrl

collections nous montrent trop évidemment la supé- seignes soit continué tous les ans, mais il faudra c ré êmmovée aû feu a exécvté trois i,,, • u

norité des maître, d'autrefois en ta t qu'artistes sur établir un classement par genre afin d'éviter la con- .Hn^ ?»m^i i. mo r

les maîtres d'aujourd'hui! fusion, et puis aussi donner une durée plus longue à ^forTi^

Néanmoins, il laut reconnaître la consciencieuse l'exposiiion des projes, quinze jours sont insuffisants *\ ^f^^^^vZ^U^nù

habileté de nos contemporains auxquels nous ie pour l'étude des moyens et l'établissement d. s corn- j ^er^ueu uy, Auourun, i auncnei, t'iouve, Usterlmd

^raU^Œe'ra fairr^rTà^eafréler _^ ^""^ Quanl'à la vitrine d'émaux cl bijoux de M. Feuil-

fémiilalion salutaire qui seule peut pousser un art ------------S lâtre, elle est absolument exquise:

jusqu'à sou complet déveloj penienl ' , Parmi mf. 1,1 obJets "«ve, leux, nous recomman-

Signalons pa,m, le, maîtres ferronniers modernes, LES EXPOSITIONS faTde^fm'.ticre d'unTravailTt'Smart deîide'ûx"

ceux des concurrents dont nous avons particulière- tant de la malien, a un travail et d un art délicieux,

ment remarque les œuvres : - Magda l'ovot-d Alvar.

M. Bêrgevtte, pour son dessus -déporte extérieure, r ■,• ,,- ^ , -

en 1er forgé, avec attributs dores, partie de décora- Exposition Marcellm Desboutms t , . . WM

tiun de la maison Penaud, place Vendôme. MM\ Japy ,, , , ■ • • „ r , . ' Le Momteur du Dessin (numéro de Janvier). Ce

frères, qui exposaient deuxense gnes potences en toTe >J , 'ouJ°"rs cu"«ux de vo"' cll,eile figure fera a j journal, qui a conquis si rapidement une grande place

emailtee, d après des dessins de ftobida. M Morel ? , ,Beaux-Arts une exposition d un peintre dans le monde de l'enseignement, est réellement le

potence en fer forge donnant un fort bel écusson : moderne. L aspect sévère du heu, le voisinage des seui organe auquel peuvent avoir recours les pro-

! au vieux coq t. MM. Bernard et MOnnioî^ fO^^iS^^fi^UX fesseurs de dessin et',ous les candidats à ces portes,

avaient trois potences du meilleur gout, dont une d-un artiste répute talentueux iVËxpositfôn Desbou Le numéro de Janvier, en dehors des illustrations

avec lanterne. lins s'y tient en somme assez bien malgré son aspect ! inédites et des articles d'une haute valeur pedago-

___ terreux, comme sali à plaisir, et le choix des sujets ! g'c|ue, contient de nombreuses données, facilitant la

vulgaires et traités souvent plus vulga rement encore, j préparation aux examens de professorat de dessin.

(1) Les dallages gravés de l'école siennoise sont aussi Ceci dit surtout pour les peintures,

traités parfois avec ce môme procédé. Cet artiste, original a plus d'un point de vue, i ™___—^_____

• r. ■ ...... puisqu'il fut tour à tour et souvent à la l'ois, peintre' L'administration de l'Art pour tous recommande

2) Certaines estampes japonaises, exécutées au pinceau, tCulpleur, graveur cl même poète, avait commencé lâ comme professeur d'anglais M-Rcdman, de Londres,

a Icncre de Chine, possèdent, au plus haut degré cette ) vie dans 1 aisance. Avant d'être artiste il fut Mécène, demeurant 164, rue Ordener (XVIII* arr ) 2 fr chez

môme qua lté de 1 mdicallbn spirituelle par le trait seul. } et dissipa dit-on une belle fortune. A quarante ans, i le professeur. 3 IV. en vide.
 
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