DOI Heft:
No 7 (1906)
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
s'est pas bornée au Danemark. Elle a poussé ses
investigations jusqu'en Suède, où eUe a notam-
ment obtenu divers renseignements et documents
de M*^ Gertrude Adelborg, directrice de l'Institu-
tion Fredrika Bremer, à Stockholm, qui, très
obligeamment, s'est mise à sa disposition. Il en res-
sort d'ailleurs qu'il n'existe, à vrai dire, pas de tra-
vail sérieux ou, du moins, définitif sur l'industrie
dentellière dans cette partie de la Scandinavie. Les
centres de production y sont, du reste, très limités.
Nous possédons de la dentelle de trois régions :
de la Scanie, où M"*° Rasmussen a pris la peine
d'aller chercher elle-même nos échantillons ; de
la Dalécarlie en général, dont le nom fut presque
seul à apparaître jusqu'à ce jour dans les ouvrages
spéciaux traitant de cette industrie en Suède, et
enfin de Vadstena, petite ville située sur le lac
Vettern et qui fut, semble-t-il, le berceau de la
fabrication suédoise.
Nous ne parlerons pas ici des produits eux-mê-
mes, dans la crainte de trop prolonger cet article.
Nous ajouterons seulement que ceux qui voudront
bien venir les voir leur trouveront non seulement
un grand intérêt, mais encore une réelle beauté.
Quant à la Norwège, elle ne produit pas de den-
telle. Celle-ci s'y trouve remplacée par un agence-
ment de fils noués, nommé Bregding et qui rap-
pelle assez bien le filet.
Tels sont, en résumé, les résultats que nous
visions par ces mots : Un appel entendu. Nos lec-
teurs peuvent juger maintenant à quel point un tel
titre était en situation. En tout cas, ils ne manque-
ront pas, en leur qualité d'amis de nos musées, de
s'associer à nous pour remercier profondément les
personnes dont nous avons cité les noms et qui, de
loin, sans autre but que de marquer leur sympathie
aux gens de bonne volonté, nous ont prêté leur
aide si généreuse; ils ne manqueront pas davantage
de remercier spécialement, avec nous, celle qui fut
l'âme de ce noble mouvement et dont l'exemple
rencontrera, souhaitons-le, la plus belle récom-
pense qu'il puisse ambitionner : le fait d'être suivi.
Nous ne pouvons nous dispenser d'ajouter qu'in-
dépendamment des personnes déjà citées, plusieurs
dames de Stockholm veulent bien s'intéresser, elles
aussi, à nous procurer les documents qui nous font
défaut pour la Suède. C'est ainsi queM^Petrelli
nous a fait remettre, par l'entremise de M"*= Ras-
mussen, des photographies de diverses pièces
ayant figuré, en partie, à l'Exposition de dentelles
qui eut lieu, à Stockholm, il y a peu d'années. De
son côté, Starck, fille de l'honorable consul
général de Belgique à Stockholm et qui fut l'âme
de cette même exposition, nous a remis déjà une
série de photographies reproduisant des dentelles
de Vadstena et de Dalécarlie, également exposées
en cemoment,avec celles de M^Petrelli.M'^Starck
a d'ailleurs la bienfaisante pensée de s'employer,
pour sa part, au relèvement de l'industrie dentel-
lière en Suède. Ce ne sont donc pas seulement
des remerciements que nous avons à lui adresser,
mais aussi des vœux bien sincères pour la* réussite
de sa généreuse entreprise. E. v. O.
DONS.
S. A. R. Madame la Comtesse de Flandre et
S. A. R. Mgr le Prince Albert de Belgique ont
bien voulu faire don au Musée de la Porte de Hal
de divers objets ayant appartenu à S. A. R. Mgr le
Comte de Flandre.
Ces objets, que nous avons fait figurer à côté des
souvenirs historiques de S. M. Léopold 1% con-
sistent en un chapeau claque, un képi, une paire
d'épaulettes, une paire de tresses, une écharpe et
un sabre de lieutenant général. Cette dernière
pièce est un très beau spécimen de sabre de cava-
lerie transformé, richement monté.
L'on sait que S. A. R. Mgr le Comte de Flandre
portait le titre de lieutenant général, commandant
honoraire du i"' régiment de guides.
Nous adressons à LL. AA. RR. Madame la Com-
tesse de Flandre et Mgr le Prince Albert nos res-
pectueux remerciements pour la nouvelle marque
de sympathie qu'Elles ont bien voulu donner à
notre Musée d'armes. G. M.
La station néolithique de Pessoux
(Provi.ice de Namur).
M. LOUIS CAVENS vient d'acquérir à notre
intention une collection importante de silex
taillés et de haches polies, formée, durant ces
dernières années, par M. Joseph Bastin, fermier à
Pessoux.
Presque toutes les pièces sont en silex provenant
du Hainaut, de la Hesbaye et des environs de
Maestricht. Il y a de très belles et de très gran-
des lames retouchées, des lames simples, des per-
coirs, des poinçons, de petits grattoirs discoïdes,
des grattoirs plus ou moins allongés et des lames-
grattoirs. Les pointes de flèche sont nombreuses
et présentent les formes les plus variées : trian-
gulaires à pédoncule et à barbelures (6g. I, n° 2),
triangulaires et presque équilatérales (n° 24), à
base rectiligne (n°s iy, 23 et 25), à base échancrée
(n° Ig), à pédoncule allongé (n° 8), à pédoncule
allongé et à barbelures horizontales (n°s 1 et 3),
à pédoncule allongé et à barbelures retroussées
(n° 18), etc. A mentioner aussi, des haches polies
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
s'est pas bornée au Danemark. Elle a poussé ses
investigations jusqu'en Suède, où eUe a notam-
ment obtenu divers renseignements et documents
de M*^ Gertrude Adelborg, directrice de l'Institu-
tion Fredrika Bremer, à Stockholm, qui, très
obligeamment, s'est mise à sa disposition. Il en res-
sort d'ailleurs qu'il n'existe, à vrai dire, pas de tra-
vail sérieux ou, du moins, définitif sur l'industrie
dentellière dans cette partie de la Scandinavie. Les
centres de production y sont, du reste, très limités.
Nous possédons de la dentelle de trois régions :
de la Scanie, où M"*° Rasmussen a pris la peine
d'aller chercher elle-même nos échantillons ; de
la Dalécarlie en général, dont le nom fut presque
seul à apparaître jusqu'à ce jour dans les ouvrages
spéciaux traitant de cette industrie en Suède, et
enfin de Vadstena, petite ville située sur le lac
Vettern et qui fut, semble-t-il, le berceau de la
fabrication suédoise.
Nous ne parlerons pas ici des produits eux-mê-
mes, dans la crainte de trop prolonger cet article.
Nous ajouterons seulement que ceux qui voudront
bien venir les voir leur trouveront non seulement
un grand intérêt, mais encore une réelle beauté.
Quant à la Norwège, elle ne produit pas de den-
telle. Celle-ci s'y trouve remplacée par un agence-
ment de fils noués, nommé Bregding et qui rap-
pelle assez bien le filet.
Tels sont, en résumé, les résultats que nous
visions par ces mots : Un appel entendu. Nos lec-
teurs peuvent juger maintenant à quel point un tel
titre était en situation. En tout cas, ils ne manque-
ront pas, en leur qualité d'amis de nos musées, de
s'associer à nous pour remercier profondément les
personnes dont nous avons cité les noms et qui, de
loin, sans autre but que de marquer leur sympathie
aux gens de bonne volonté, nous ont prêté leur
aide si généreuse; ils ne manqueront pas davantage
de remercier spécialement, avec nous, celle qui fut
l'âme de ce noble mouvement et dont l'exemple
rencontrera, souhaitons-le, la plus belle récom-
pense qu'il puisse ambitionner : le fait d'être suivi.
Nous ne pouvons nous dispenser d'ajouter qu'in-
dépendamment des personnes déjà citées, plusieurs
dames de Stockholm veulent bien s'intéresser, elles
aussi, à nous procurer les documents qui nous font
défaut pour la Suède. C'est ainsi queM^Petrelli
nous a fait remettre, par l'entremise de M"*= Ras-
mussen, des photographies de diverses pièces
ayant figuré, en partie, à l'Exposition de dentelles
qui eut lieu, à Stockholm, il y a peu d'années. De
son côté, Starck, fille de l'honorable consul
général de Belgique à Stockholm et qui fut l'âme
de cette même exposition, nous a remis déjà une
série de photographies reproduisant des dentelles
de Vadstena et de Dalécarlie, également exposées
en cemoment,avec celles de M^Petrelli.M'^Starck
a d'ailleurs la bienfaisante pensée de s'employer,
pour sa part, au relèvement de l'industrie dentel-
lière en Suède. Ce ne sont donc pas seulement
des remerciements que nous avons à lui adresser,
mais aussi des vœux bien sincères pour la* réussite
de sa généreuse entreprise. E. v. O.
DONS.
S. A. R. Madame la Comtesse de Flandre et
S. A. R. Mgr le Prince Albert de Belgique ont
bien voulu faire don au Musée de la Porte de Hal
de divers objets ayant appartenu à S. A. R. Mgr le
Comte de Flandre.
Ces objets, que nous avons fait figurer à côté des
souvenirs historiques de S. M. Léopold 1% con-
sistent en un chapeau claque, un képi, une paire
d'épaulettes, une paire de tresses, une écharpe et
un sabre de lieutenant général. Cette dernière
pièce est un très beau spécimen de sabre de cava-
lerie transformé, richement monté.
L'on sait que S. A. R. Mgr le Comte de Flandre
portait le titre de lieutenant général, commandant
honoraire du i"' régiment de guides.
Nous adressons à LL. AA. RR. Madame la Com-
tesse de Flandre et Mgr le Prince Albert nos res-
pectueux remerciements pour la nouvelle marque
de sympathie qu'Elles ont bien voulu donner à
notre Musée d'armes. G. M.
La station néolithique de Pessoux
(Provi.ice de Namur).
M. LOUIS CAVENS vient d'acquérir à notre
intention une collection importante de silex
taillés et de haches polies, formée, durant ces
dernières années, par M. Joseph Bastin, fermier à
Pessoux.
Presque toutes les pièces sont en silex provenant
du Hainaut, de la Hesbaye et des environs de
Maestricht. Il y a de très belles et de très gran-
des lames retouchées, des lames simples, des per-
coirs, des poinçons, de petits grattoirs discoïdes,
des grattoirs plus ou moins allongés et des lames-
grattoirs. Les pointes de flèche sont nombreuses
et présentent les formes les plus variées : trian-
gulaires à pédoncule et à barbelures (6g. I, n° 2),
triangulaires et presque équilatérales (n° 24), à
base rectiligne (n°s iy, 23 et 25), à base échancrée
(n° Ig), à pédoncule allongé (n° 8), à pédoncule
allongé et à barbelures horizontales (n°s 1 et 3),
à pédoncule allongé et à barbelures retroussées
(n° 18), etc. A mentioner aussi, des haches polies