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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 8 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0072
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

61

au moyen d'un tampon en bois, légèrement coni-
que, que l'on enfonçait à coups de maillet L
Le bois le plus communément employé pour ces
tampons était celui de frêne ^ ou celui d'aulne 3, de
peuplier ^ ou de néflier L
Le tampon devait être enfoncé à fond dans la
chambre à feu, de manière à ce que son extrémité
vienne affleurer au
col de la chambre,
sans la dépasser.
Le boulet en pierre
devait être placé dans
l'âme de la pièce, de
façon à venir reposer
sur le col de la cham-
bre à feu et le tam-
pon de bois. Celui-ci
devait être un peu
brûlé ducôtéqui était
derrièrele boulet, afin
qu'il repose mieux sur
]e tampon L
On avait l'habitude
de fixer leboulet dans
l'âme de la pièce au
moyen d'un certain
nombre de coins, en
bois d'aulne ou de
peuplier ?, que l'on
enfonçait entre le
projectile et la paroi
intérieure de la pièce.
Un autre moyen employé pour éviter le vent
consistait à prendre de l'étoupe, du drap ou du
linge, que l'on plongeait dans de la cire ou du suif
fondu.
Ce drap ou ce linge, ainsi suiffé ou ciré, était

1. C<7zzz^/^s & I/zZzzzz'^zzzzz/s, [414 : « ... vl yh/ryz/^zzzzzz*
/g (.'«z/zz'z* y?', czzzy osæ.s 2/2-^7*222'22 722' à 2V/272//227' 2277/2/77Y'.s'
2/2? <2277227727 2V 77272Ç/ 2722227/222.2 à <22222/222'7' 72272 2 T?.? </:'/S 222277277.2. )>
An. MoNTEiL, xv° siècle. Z/A/czz*^ XXZZZ, cité par
HENRARD, /77c. 722/., p. 186, note 3.
C/zz/zé/z; <227/72772. & Zz'/Z. — En I4t4, des Godaux exige
X 1. XVIII S. pour XXI1II 772227 /22272.22 22/2y22'7* 272/22'Z-2'.S S227'2'7272.y
à C2Z27/ZZ22Z- /<7777/<<272S 2ZZ7 $ZZZ27Z'yZZZ22Z' 2/22S 27 / 272ZZZ27ZZS.
(y. DE LA Foxs MÉLICOCQ, y. cz'/., p. 26.
2. Voir ci-dessus, note 4, rz'zzy cz/Tzs c/ySc/zs </<?j/z-zzAzz^.
3 et 4. C/. Z^ /z'fz'27 </z/ wrz// 2/^ /'<zz*/ 2/22 /zzz'/zVAz'M
<z/ CTZZZCZZZZ^Z-Zâ, MS du xv" siècle, de la Bibliothèque
Impériale. — ÇZ colonel FAVÉ, /<?c. /rz'/., pp. 147-148.
5. Les comptes communaux de la ville de Lille men-
tionnent que, en 1382, « cz'zzyzMZz/27 /zzzzzyszzzs & zzz^s/'/Az'
(néflier) yizz'/s ySzzz- A /22zzz*zz27Z/7' ZAz-z*^ ZTZzAzzz'zz, yS/zz/z' /z*22Z'<;
2/22 /727272/<727'2/72, <27272/2272/ Z. S. ».
<y. DE LA FOXS MÉLICOCQ, <z/. cz'/., p. 10.

ensuite tordu à la façon d'une corde et introduit,
au moyen d'un instrument en fer, entre le boulet et
la paroi intérieure du canon, sur les petits coins
dont nous avons parlé plus haut et qui servaient à
maintenir le boulet dans l'âme de la pièce 3.
Le plus gros des boulets en pierre qui nous ont
été donnés par M. le baron de Woelmont, celui
qui a dû être employé
pour le service d'une
bombarde ou d'un
gros veuglaire, pré-
sente une particula-
rité digne d'attirer
l'attention.
Plusieurs sillons
assez larges, circulant
sur une partie de son
pourtour, indiquent
que ce boulet avait
été renforcé autrefois
au moyen d'une arma-
ture en fer, qui a
malheureusement
disparu.
C'était, du reste,
un usage assez fré-
quent dès le début du
xv" siècle de renfor-
cer les boulets en
pierre au moyen soit
d'une bande de fer
unique formant cein-
ture, soit de bandes de fer se recroisant.
Ce procédé donnait plus de solidité aux boulets
en pierre et, notamment, à ceux qui devaient ser-
vir pour le tir en brèche.
Un texte fort intéressant constate, au reste, en

En 1404, les tampons pour traire pierres de canons
sont payés XXV s. le cent ; alors que, en 1475, ils ne
coûtent plus que XVI s. VIII d., et que ceux de serpen-
tines reviennent à XVI s. le cent, en 147$, ceuxdezr<7zzz'-
/zzz/.r, à XXXII s. En 148$, ils ne valent plus que VIII s.
le cent. — Zh'2/22777 p. 26.
6. A propos de la façon dont on chargeait les cham-
bres à feu mobiles, nous rappellerons qu'on procédait de
la manière suivante : on remplissait de poudre les trois
cinquièmes de la chambre ; un cinquième restait vide,
parce qu'on avait remarqué que la chambre remplie
entièrement de poudre ne donnait pas autant de portée
que lorsqu'il y avait un vide. Le dernier cinquième de la
chambre recevait le tampon en bois.
C/l Z<2 /27.'7'2' Z/ 2722227*zV & /'2ZZ/ 7/22 /'22Z'/2'//2'7'Z/ 22/ 2222 77 22/7-
72z7'2 22. C/l colonel FAVÉ, A222. rz'/., pp. 147 et 152.
7. Z5z 2/2277/, pp. 147 et 148.
8. /éz'&zzz, p. 132.
 
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