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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 8 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0071
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60

BULLETIN DES MUSEES ROYAUX

tante ? Mais voyez, en Allemagne, le Musée germa-
nique : est-il autre chose ? Nos provinces forme-
raient-elles un faisceau national moins uni que
celui des Etats, si différents de race, d'esprit et de
mœurs, qui composent l'empire d'outre-Rhin? Ne
pouvons-nous donc trouver dans notre patriotisme
assez de générosité pour élever à la Patrie belge le
monument qui se dresse, à Nuremberg, à la Patrie
allemande?
En tout cas, l'État belge a, lui, le devoir de faire
son premier soin de l'édification d'un monument
de l'espèce. Il peut certainement encourager les
efforts archéologiques qui se manifestent en dehors
de sa propre sphère d'action ; il pourra même aban-
donner parfois à des musées autres que les siens les
objets dont il lui arrive d'avoir la disposition. Mais
il est tout indiqué qu'il demeure libre d'en décider
par lui-même, libre surtout de réserver, aux collec-
tions, qu'il organise et soutient dans l'intérêt de
tous les pièces que, sans autre argument que le
lieu de l'invention, les représentants de la région
correspondante viendraient à solliciter pour leurs
musées locaux.
Telle est la manière de voir que j'ai cru devoir
exprimer aussi nettement que je le pouvais. Puissé-
je avoir ainsi fait progresser quelque peu l'asso-
ciation des efforts dont dépend tout à fait le résul-
tat proposé !
L'accord ne sera pas de sitôt complet je m'en
doute. La confiance à nous accorder trouvera plus
d'un dissident. U se rencontrera toujours des gens
hors d'état de comprendre que nous puissions
demander de pareilles choses sans obéir, avant tout,
à des mobiles personnels et intéressés.Mais ceux-là,
je renonce à les convaincre et je me borne à leur
faire la seule réponse qui convienne en ce cas :
Honni soit qui mal y pense ! E. v. O.
A PROPOS DE QUELQUES BOULETS
EN PIERRE PROVENANT DU SIÈGE
DU CHATEAU D'ARCHE-EN-REN-
DARCHE,EN 1430. ^z'/gQ
/ \N donnait aux boulets en pierre les dimen-
sions voulues au moyen de /737zg??g^ ou
7*zA en bois.
Ainsi, en 1414, « Lolieur, échevin, qui fut
envoyé à cet effet à Béthune, dut faire façonner
le millier de boulets qu'il y commanda zfg /a ^*7*0Y-
yg737' g/g ?7*03Y ?7*3373X 7'07M, à C0773/533Y, y73'3373 gYC7'773-
^733g7* 3377333? /57'33?3yz3g4 3?3373 X 7373 g 33 3lMZg//g Yg YzZZZg-
777337'C^g, 3?g ?33 ^3373 ^737* yzzg 073 7'o/o3? 3377077' /g^ Yz/g^
^5z'g7'7'g.S' ».

« Jehan Malaquin, autre tailleur de grès de Bé-
thune, en fournissait aussi VIII c. 1111 xx, à VIII1.
febles le cent, et CXXXIX autres, de menre sorte,
à 11111. febles le cent. Quant au maçon Jehan War-
nier, il faisait payer XLIX 1. VII s. febles les III c.
XXIX ^3g7'7'gS' 7'0733/gY, ?<273? ^7*M'Yg4 <?33g /5g?3'?gY, /50Z37**
/gY C3377073^ g? 77g33^*/337'g^, qu'on lui avait comman-
dées. En 1416, Nicaise Cambier livre Ville. LXII
/3g7'7'g^ ^OTZg/gY ^0737* /T'ZZZT'g Yg 77g73^'/337'gY, à VI 1. X S.
le cent. On se procure aussi un grand nombre de
7'0733?g6' /5zg7*7'gY Y'Ayg33737'j737'g^, dites aussi zf'Æy-
C33737os'737'g.s' (pierres d'Escossine), à raison de VI 1.
le cent.
» Les pierres d'Escossine avaient acquis une
grande réputation en 1478, car nous voyons qu'à
cette époque Pierre Baillet, tailleur de pierres,
obtenait Ll. par chaque millier de pierres d'Escos-
sine pour servir 3373V /5g?zY ^zz^g/gzAgy, à cent sous
le cent, et exigeait V s. pour chacun de ces mêmes
boulets ayant XI1II pouces de tour, et III s. pour
ceux qui n'en avaient que onze. Quant aux vingt-
cinq autres, de XXVIII pouces de tour, pour servir
à trois ou quatre gros bastons, il les faisait payer
VIIIl.XVs. h »
Pour calibrer les boulets en pierre, on se servait
également d'un compas, au moyen duquel on me-
surait le diamètre de l'àme de la bouche à feu, à
l'endroit où devait se trouver le projectile, et on
appliquait cette mesure au boulet à confectionner L
Même quand ces boulets en pierre étaient taillés et
arrondis avec soin, iis ne parvenaient pas à obtu-
rer complètement l'âme des bouches à feu et il se
produisait donc toujours cet inconvénient qu'en
termes d'artillerie on appelle le zzgzz/L
Pour éviter la perte de tension des gaz produits
par la déflagration de la charge de poudre, amenée
par le vent, on avait recours à divers moyens.
L'un d'eux, et c'était le plus ordinairement em-
ployé, consistait à fermer la chambre à feu mobile

I. Cf. DE LA FOXS MÉLICOCQ, <7/5. c?'/., pp. 24 et 25.
« En 1476, les bourles de grès pourpgzzgTégfM'rgs gZztzzZT'gx
<5<z.sA773.s ne vallent plus que 11111. le cent. — En 1480, les
bourles de grès sont payées XXX s. le cent. s>
Æsgg&slKg = Ecaussines (Hainaut).
2 . êg Æwg </'Z3 S33'7'3/ 4g /'<37*3 4g /'<27*3z7/g7'?'g g? g3377<77!77g7'3g-
— MS. du xv° siècle, de la Bibliothèque Impériale.
Cf. Colonel FAVÉ, /<7g. g?/., p. 14$.
3. Le 7<g7i3, c'est, à proprement parler, l'espace qui se
trouve entre un projectile et la partie supérieure de la
paroi de l'âme d'une bouche à feu.
11 est égal à la différence entre le diamètre de ce pro-
jectile et celui de l'âme de la pièce.
Cf- AMgygTh/SgA'g z/zg/fgAy/zg — /IzgZzgzz 733337-3' 4g /'«T-ZzV/g-
7-3g, par le colonel H. CoTTY, p. 482.
 
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