Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

DOI issue:
No 8 (1906)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0073
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
62

BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX

l'année 1406, l'emploi de ces projectiles cerclés de
fer i.
Quoique le Musée de la Porte de Hal possède
une belle collection de boulets en pierre de tailles
diverses, il ne possédait cependant pas encore de
boulet présentant, comme celui donné par M. le
baron de Woelmont, la particularité d'avoir été
renforcé au moyen de bandes de fer. Le boulet
qui nous a été donné constitue donc un précieux
document pour notre Musée et nous tenons à
remercier encore ici M. le baron de Woelmont
d'avoir bien voulu nous le réserver.
U est de toute évidence que ce boulet a été
anciennement renforcé au moyen de bandes de
fer. Les sillons particuliers que l'on aperçoit en
certains endroits de son pourtour ne peuvent laisser
aucun doute à cet égard.
Des textes certains témoignent, du reste,
comme nous l'avons dit, de la réalité et de la
fréquence de cet usage à partir déjà du commen-
cement du xv" siècle.
Voici notamment, à ce propos, une règle
curieuse du tir en brèche : « Pour destruire et
faire cheoir une tour à peu de traiz, chargez votre
bombarde d'un bon tampon qui soit fait de boys
par avant bien trempé en eaue et abrevé, g/ /a
T^z'ayAz? yzzz' voz'c/ /z'a'a z/a carc/ax z/a Qaz* /ozz/ zz /'aTz/ozzü*
azz croziv, puys ayez une bonne, esgale et juste
mesure et prenez bien vostre visée à tirer ou jecter
contre la tour. Tirez à la hauteur de deux hommes
et faictes tous vos traiz collatairement et à costé
l'un de haute, non pas l'un bas et l'autre hault,
mais de pareille hauteur, telle que dict est, et en
tirant de ceste manière comme de tirer puys hault,
puys bas et est bien expérimentée ceste manière^. »
Quand on voulait utiliser des projectiles en
pierre irréguliers ou d'un diamètre beaucoup
moindre que celui des grosses pièces qu'on avait
à sa disposition, on interposait, entre eux et la
charge, un plateau en fer ou en bois s.
1. Ce document est reproduit dans les Atzz&s .szzr &
7&zzsszz a/ /'zzpzozZT* A /'fzrtzV/rz#, t. 111, p. [21 : « ...III" de
fer pour forgier chevilles, bendes, clouz et liens pour lier
les pierres des dis canons et faire autres choses nécessaires
pour yceulx canons. )> (Inventaire d'objets achetés pour
l'armée du duc de Bourgogne agissant contre les Anglais,
sur la frontière de Picardie, en 1406.)
2. Cf. /.a /Zp7'a A/ A'z*7'zV & /YzzV & /'zZTVzV/zzz'/a A rzzzzczz-
zzzzz'/zz. — Cf. Colonel, FAVÉ, zy5. rzY , t. 111, p. [54.
3. Les comptes de Lille en 1382 mentionnent : CG
g*?YZ?tZ A As .A /Àr .szvz'zzzz./ d zra/z ôv/zCzy'z/z' 3577727* /zzzT'ay'zzzr/zzz'
T^a/z'/zzsy5zz77'7'z:.s. — DE t.A FOXS MÉLICOCO, /z?zz. az'Z., p. [i.
— ÜEXRARD, zy5. zzzY.,p. 186-187.
4. Cz7773y5/zzs z/a Czz77z/ (1488), fol. 253 v°: T Czz/z^z-z/ Cz-zzy-
SC7Z z/a /!/z?zz/a?zg'zz, jéz'. 7200 Zzuz/zzYs & fzz/- à AO zzsazz/zGs

Les projectiles en fer forgé étaient déjà em-
ployés, nous l'avons dit, dès les premières années
du xv" siècle, mais cela pour les petits calibres L
Bientôt les progrès qui furent réalisés dans la
métallurgie du fer permirent de confectionner des
projectiles en fonte de fer ou de bronze et de les
employer pour les pièces de calibres moyens.
Au commencement du règne de Charles le
Téméraire, on en trouve la mention Mais l'in-
vention n'acquit une réelle importance qu'à la 6n
du xv" siècle.
Au reste, ces projectiles coûtaient cher ; mais,
d'un autre côté, les boulets en pierre présentaient
l'inconvénient d'être d'une densité notablement
inférieure à celle de ces nouveaux projectiles en
métal.
Aussi, par esprit d'économie, et 750227" 7*a77za'z/3'a7* à
/z3 /a^à7"a/a' z/ax <5o2z/aA z/a ^7"àv, 072 /aZz 7*aC0222Z7"z22/ z/a
^/oz7Z;5, puisque Jehan Renier, potier d'étain, ré-
clame le prix de celui qu'il a livré ^ozzz' /gzzz^A 75/222-
VMzzy.y fo227*/av z/a ^za7"7"a yzzz' av/oz'azz/ 27*075 /a^*2à7*ay
En 1487, les registres de la ville de Lille nous
révèlent une autre invention, qui consistait à 7*acozz-
&7"/7" z/a 7Vo77zi z/aV ayc/zM z/a ^*7"àv, z/zza /'072 720772272Z22'/
^z'gz^j z/a ^/ozzay *?.
En 1491, on parle d'un manouvrier occupé du-
rant trois jours (à V s. le jour) <2 co/7^7* ^/ozzcy, a/ z/
AG^aT* a.S'c/zM z/a ^7*a'v ^0ZZ7"yhyvZA Z272a ^07"/a z/a 75/0772-
772a*V S.
Il importe de ne pas confondre cette invention
qui consistait à recouvrir de plomb des éclats de
grès ou de pierre de manière à en former un boulet
régulier du calibre de la pièce à tirer, avec le pro-
cédé mentionné plus haut et qui consistait à recou-
vrir d'une feuille de plomb un boulet en pierre à
contour régulier, dans le but d'augmenter sa den-
sité.
On avait l'habitude, à partir du xv" siècle tout
au moins, de peindre, en rouge ordinairement, à
l'huile et au vernis, les bouches à feu en fer pour

b z/a22/a7*S /a 77237/a ..y/. Ayasa. tf z/z73. — Cf. HENRARD,
çA azY., p. 187 (et note 4).
5. Cz77zz/Yas A /7z7Yz7/a7'?z (1473). /Gy/ 4 ./A'zzzzz/zzz/z
z/'A/pzMTZ, ZzWZ^'z/ZaT* & Æz?72Sa2y 73a237*, 757*. pOpp /zPTVS z/afa7*
/z?73z/3Z z2 jb sa/s /as aa73/S /2'727'as a/ z/as/373/aS à: /z3 zrz777/z?zr/z'z777 z/a
AyAJ /a'2z7.Y.S 7^7'. y7"Z'.2.SaS .SA7/AA/ZTZZ'S. /IL'a/z z/zz 7*zyzZZ2772^,
V. GUILLAUME, p. 145). — CL HENRARD, /aa. azY.,
p. 188, note 1.
6. Czwz/Ya.s z/a Az//a (1478), DE LA FoNS MÉHCOCQ,
/aa. azY., p 23 .
7. DE LA FoNS MÉLICOCQ, Çf. A/., p. 2$.
8. Æz/zwz, p. 23. M. de Saulcy regarde cette innova-
tion comme remarquable (T/zz/ZazY/z z/as ,S'azAzYz,'.s szrazzTz/as,
fév. 1834, p. 48). — Voy. aussi le T/zz/Ya/zYz.z/zz CzvzzzYa z/a
/zz/zzzzg'zza, an. 1833-34, t. II, p. 13p.
 
Annotationen