DOI issue:
No 9 (1906)
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0081
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
ne veut pas dire cependant qu'ils appartiennent à
une race nègre. L'adolescent avait une couronne(?)
de coquilles et la femme deux bracelets également
en coquilles passés au bras gauche.
Us ont été exhumés d'une couche qui renfermait
aussi des restes d'éY.szz.s y^gABzzy, d'TTyczzzz
de 7A/A et d'un castor d'espèce géante, et
qui reposait sur des dépôts contenant 7?. Æyc/rzz.
On a recueilli plus haut, sur une très grande épais-
seur, des instruments magdaléniens.
Le 3" squelette était placé à o"'6o au-dessus
des premiers. Il était accompagné des mêmes
espèces animales plus ^yvzzzzjpMzzh.
Le 4" squelette gisait à 6 m. au-dessus des pre-
miers, dans des couches renfermant la faune du
renne.
Le 3" et le squelette sont de grande taille et
appartiennent au même type ethnique que les
chasseurs de rennes de la Vézère.
Il ne parait pas douteux que l'on a affaire aux
Baoussé-Roussé, à de véritables sépultures.
On aurait constaté, d'autre part, des survivances
de la race de Grimaldi en Bretagne sur deux
crânes néolithiques de l'époque des dolmens, en
Suisse dans les squelettes néolithiques de Cham-
blandes, ainsi qu'en Italie parmi les ossements de
certains musées, et l'on aurait eu la bonne fortune
de retrouver dans un village perdu du Haut-Pié-
mont deux types vivants (deux hommes adultes).
M. Albert Gaudry a essayé de tirer des décou-
vertes et des études actuelles une conclusion sur
le berceau de l'humanité, qu'il placerait volontiers
sur la côte d'azur ou sur quelque autre point des
bords de la Méditerranée.
M. Pigorini a rapporté au Congrès une impor-
tante découverte faite dans la vallée de Tragara
(ile de Capri) d'instruments chelléens en quartzite
associés à des ossements de rhinocéros, d'hippopo-
tame et d'éléphant.
M. l'abbé Parat a traité de la classification des
temps quaternaires dans les vallées de la Cure et
de l'Yonne.
MM. C. Caunielle et Martial Imbert ont émis un
vœu en faveur de la révision de la classification de
l'époque quaternaire. Us voudraient voir le Congrès
poser des bases de classifications d'après de nou-
velles méthodes, les récentes découvertes ayant, à
leur sens, profondément modifié les anciennes
théories des savants même les plus autorisés.
L'étude de l'art dans les cavernes n'a pas non
plus été négligée, et MM. Capitan et Breuil nous
ont entretenus de l'évolution de la peinture et de
la gravure murale à l'âge du renne, en nous donnant
de très curieux exemples de dessins stylisés ou
dégénérés à cette époque.
La découverte que, M. Rahir, M. Van den
Broeck et nous, nous avons faite dans la grotte de
Remouchamps, sur l'Amblève, de l'industrie Tbr-
<7<2MOM3<MZ7ZC accompagnée de la faune du renne, est
venue apporter un précieux élément de solution à
la question de l'Azh?zz^ ou des temps intermédiaires
entre le paléolithique et le néolithique.
Notre compatriote M. Louis Siret a faitprésenter
au Congrès un mémoire sur les origines de la civi-
lisation néolithique en Occident.
M. Maurice Hoernes a parlé des premières céra-
miques de l'Europe centrale et a essayé d'établir,
par l'étude des ornements de ces poteries, deux
grandes périodes dans l'âge néolithique.
Une communication de M. le comte Costa de
Beauregard sur les objets d'or préromains de la
Gaule nous a fourni l'occasion de soumettre à
l'assemblée le dessin du diadème (?) d'or trouvé
récemment à Arlon. Cette pièce, très précieuse, a
vivement excité l'intérêt, car on ne connaît pas,
jusqu'ici, d'objet similaire.
La question des civilisations protohistoriques
dans les deux bassins de la Méditerranée (ZfzpAzz,
Afz'73C«2'M, JYrc<2Mz',27z, etc.) a été traitée par M. Ar-
thur Evans.
Deux autres communications relatives au bronze
sont à rappeler également : la première, faite par
M. Montelius, était un magistral exposé, avec
projections, de l'âge du bronze en Suède; la deu-
xième, due à M. Déchelette, montrait la distribu-
tion géographique des cachettes de l'âge du bronze
en France.
Non seulement les formes, mais la composition
même de nos bronzes, avons-nous fait remarquer
à ce propos, nous rattachent de la façon la plus
absolue au groupe dit Méditerranéen, et parti-
culièrement à la France, d'où nous sont venus
presque tous nos types.
Le Congrès a suivi encore avec intérêt la lec-
ture d'un travail de M. Tabariès de Grandsaigues
sur la navigation primitive et les procédés de fabri-
cation des pirogues monoxyles.
Enfin, sur la proposition de M. le D^ Papil-
lault, il a été procédé à la nomination d'une
commission chargée d'unifier les mesures anthropo-
logiques.
VISITES ET EXCURSIONS.
A l'issue de la séance d'ouverture, les congres-
sistes ont visité, sous la conduite de MM. le
chanoine de Villeneuve, Boule et Cartailhac, le
Musée d'anthropologie récemment fondé par le
Prince Albert et dans lequel se trouvent classées
d'une façon méthodique les précieuses collections
qu'il a recueillies dans ses fouilles.
Le lendemain a eu lieu une excursion aux
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
ne veut pas dire cependant qu'ils appartiennent à
une race nègre. L'adolescent avait une couronne(?)
de coquilles et la femme deux bracelets également
en coquilles passés au bras gauche.
Us ont été exhumés d'une couche qui renfermait
aussi des restes d'éY.szz.s y^gABzzy, d'TTyczzzz
de 7A/A et d'un castor d'espèce géante, et
qui reposait sur des dépôts contenant 7?. Æyc/rzz.
On a recueilli plus haut, sur une très grande épais-
seur, des instruments magdaléniens.
Le 3" squelette était placé à o"'6o au-dessus
des premiers. Il était accompagné des mêmes
espèces animales plus ^yvzzzzjpMzzh.
Le 4" squelette gisait à 6 m. au-dessus des pre-
miers, dans des couches renfermant la faune du
renne.
Le 3" et le squelette sont de grande taille et
appartiennent au même type ethnique que les
chasseurs de rennes de la Vézère.
Il ne parait pas douteux que l'on a affaire aux
Baoussé-Roussé, à de véritables sépultures.
On aurait constaté, d'autre part, des survivances
de la race de Grimaldi en Bretagne sur deux
crânes néolithiques de l'époque des dolmens, en
Suisse dans les squelettes néolithiques de Cham-
blandes, ainsi qu'en Italie parmi les ossements de
certains musées, et l'on aurait eu la bonne fortune
de retrouver dans un village perdu du Haut-Pié-
mont deux types vivants (deux hommes adultes).
M. Albert Gaudry a essayé de tirer des décou-
vertes et des études actuelles une conclusion sur
le berceau de l'humanité, qu'il placerait volontiers
sur la côte d'azur ou sur quelque autre point des
bords de la Méditerranée.
M. Pigorini a rapporté au Congrès une impor-
tante découverte faite dans la vallée de Tragara
(ile de Capri) d'instruments chelléens en quartzite
associés à des ossements de rhinocéros, d'hippopo-
tame et d'éléphant.
M. l'abbé Parat a traité de la classification des
temps quaternaires dans les vallées de la Cure et
de l'Yonne.
MM. C. Caunielle et Martial Imbert ont émis un
vœu en faveur de la révision de la classification de
l'époque quaternaire. Us voudraient voir le Congrès
poser des bases de classifications d'après de nou-
velles méthodes, les récentes découvertes ayant, à
leur sens, profondément modifié les anciennes
théories des savants même les plus autorisés.
L'étude de l'art dans les cavernes n'a pas non
plus été négligée, et MM. Capitan et Breuil nous
ont entretenus de l'évolution de la peinture et de
la gravure murale à l'âge du renne, en nous donnant
de très curieux exemples de dessins stylisés ou
dégénérés à cette époque.
La découverte que, M. Rahir, M. Van den
Broeck et nous, nous avons faite dans la grotte de
Remouchamps, sur l'Amblève, de l'industrie Tbr-
<7<2MOM3<MZ7ZC accompagnée de la faune du renne, est
venue apporter un précieux élément de solution à
la question de l'Azh?zz^ ou des temps intermédiaires
entre le paléolithique et le néolithique.
Notre compatriote M. Louis Siret a faitprésenter
au Congrès un mémoire sur les origines de la civi-
lisation néolithique en Occident.
M. Maurice Hoernes a parlé des premières céra-
miques de l'Europe centrale et a essayé d'établir,
par l'étude des ornements de ces poteries, deux
grandes périodes dans l'âge néolithique.
Une communication de M. le comte Costa de
Beauregard sur les objets d'or préromains de la
Gaule nous a fourni l'occasion de soumettre à
l'assemblée le dessin du diadème (?) d'or trouvé
récemment à Arlon. Cette pièce, très précieuse, a
vivement excité l'intérêt, car on ne connaît pas,
jusqu'ici, d'objet similaire.
La question des civilisations protohistoriques
dans les deux bassins de la Méditerranée (ZfzpAzz,
Afz'73C«2'M, JYrc<2Mz',27z, etc.) a été traitée par M. Ar-
thur Evans.
Deux autres communications relatives au bronze
sont à rappeler également : la première, faite par
M. Montelius, était un magistral exposé, avec
projections, de l'âge du bronze en Suède; la deu-
xième, due à M. Déchelette, montrait la distribu-
tion géographique des cachettes de l'âge du bronze
en France.
Non seulement les formes, mais la composition
même de nos bronzes, avons-nous fait remarquer
à ce propos, nous rattachent de la façon la plus
absolue au groupe dit Méditerranéen, et parti-
culièrement à la France, d'où nous sont venus
presque tous nos types.
Le Congrès a suivi encore avec intérêt la lec-
ture d'un travail de M. Tabariès de Grandsaigues
sur la navigation primitive et les procédés de fabri-
cation des pirogues monoxyles.
Enfin, sur la proposition de M. le D^ Papil-
lault, il a été procédé à la nomination d'une
commission chargée d'unifier les mesures anthropo-
logiques.
VISITES ET EXCURSIONS.
A l'issue de la séance d'ouverture, les congres-
sistes ont visité, sous la conduite de MM. le
chanoine de Villeneuve, Boule et Cartailhac, le
Musée d'anthropologie récemment fondé par le
Prince Albert et dans lequel se trouvent classées
d'une façon méthodique les précieuses collections
qu'il a recueillies dans ses fouilles.
Le lendemain a eu lieu une excursion aux