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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1905-1906

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No 11 (1906)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27145#0094
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DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS

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tille en cristal de roche qui protège une relique
posée sur un morceau de soie rouge. Il est, en
outre, surmonté d'une couronne en argent fondu
et doré, consistant en fleurons, dont quelques-uns
ont été détruits. Sous le manche du côté de l'habi-
tacle dont il vient d'être question, on remarque
l'inscription suivante, faite à la pointe : 5 Aoÿ.
Elle n'évoque pas, comme on pourrait le croire
à première vue, le souvenir de Louis IX, roi de
France ; c'est une orthographe vicieuse, à moins
qu'on veuille la considérer comme une corruption
d'un mot flamand.
Cet objet provient, m'assure-t-on, de la Flandre
orientale. Et si l'on tient compte du style des
fleurons de la couronne, il doit émaner, en tout cas,


d'un artiste de nos contrées. Sous sa forme simple
et rationnelle, il est, en somme, préférable à des
spécimens plus riches d'aspect, mais parfois préten-
tieux.
Jos. ÛESTRÉE.

A PROPOS DE QUELQUES BOULETS
EN PIERRE PROVENANT DU SIÈGE
DU CHATEAU D'ARCHE-EN-REN-
DARCHE,EN 1430.
OUR en Unir avec l'étude des projectiles
employés dans l'artillerie à poudre aux xiv" et
xv" siècles, il nous reste encore trois questions à
examiner : celle du tir à boulets rouges et des
projectiles incendiaires, celle du tir à mitraille
et enfin celle de l'emploi des bou-
lets ramés.
Le Z'y à: remonte
tout au moins au siège d'Aude -
narde, en 1452, ainsi qu'en témoi-
gne la chronique de J.- de Lalaing.
Les détails très précis que donne
celle-ci ne permettent aucune con-
fusion comme aucun doute à cet
égard L
Un dessin d'un manuscrit du
commencement du xv^ siècle, de la
collection d'Ambras (fig. 1), repro-
duit par Demmin 2, prouve que,
déjà à cette époque, le tir à boulets
rouges était connu. (Dans la fig. 1,
la partie A représente la culasse,
et celle marquée d'un B, la volée
(bouche).
Cependant certains auteurs as-
signent une date postérieure à l'em-
ploi des boulets rouges. Quelques-
uns, à la suite de Moritz Meyer 3,
en font remonter l'invention à Franz de Sickingen
en 1325.
D'autres en attribuent l'invention à Etienne

1. y. C/MW?.. A y. ch. 8:.
2. y. AUGUST DEMMIN, Zk7 377 3Z7*3?73 gæ-
Z73^3'ré3?/7373^3-73 <73773 Z?73 éZ <323Z Zi?
G^7HC<37-Ô vierte Auflage. Leipzig, P.Friesenhahn, 1893,
p. 924 (fig- 4) et p. 925 ("° 4 et note 1).
- C/i également, AUGUSTE DEMMiN, GWZ? Z?s <377333/^337-3,
Z<37-773<?s 3?/<f<37-773337-373, etc., Paris, V"J. Renouard, 1869,
p. 516 (fig. 49) et p. 517 (n° 4 et note 1).
Comme le fait remarquer Demmin, le dessin de ce
manuscrit prouve que ni Franz de Sickingen, en 1525,
ni Étienne Bathory, roi de Pologne, ne se sont servis les
premiers de boulets rouges. On sait, du reste, ainsi qu'en
témoigne le Zz'tw Z; &?C7*<% Z /'<37-/ Z /'<37-/37/<?7'3<7 <?/ <733733773-
7M7-Z?, que des boulets rouges ou des morceaux de fer
enveloppés de linges mouillés furent déjà lancés, au
xv" siècle, pour incendier les places assiégées. C'est au
xvn° siècle que l'usage des boulets rouges devint seule-
ment général.
3. y. MORITZ MEYER, Z/<373Z%3«7A Z?7' G<7.S<Z3'<7,é/<7 <%?7'
Berlin, Schlesinger, 1832.



FIG. 1.
 
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